Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt : Scenocosme
Articles de presse et interviews

Presse : selection (PDF)

UK / CANADA / AUSTRALIA / USA
La France au Canada - énéral de France à Vancouver : Digital art and interactive technology at the Banff Centre
International Arts Manager : Convergence art and tech summit unveils line-up
Archive of Digital Art (ADA) : The Archive of Digital Art features scenocosme
ZKM : The ZKM at art KARLSRUHE
The creators project : Group Turns Natural Elements Into Musical Instruments
Adone Magazine : Echoes of Time
Diccan : The dictionary of digital art : Scenocosme
Digitalarti : Digital artwoks & public space
Herald news : Nocturne’s night magic lights up Halifax
RMIT Gallery : Lights contacts : reaching out with Scenocosme
ABC : Speak To Me: Experimenta Biennial interrogates the social dimension of art
Gestalt Journal : Look: ART : Lights contacts from Scenocosme
Interartive #43 : Augmented Sensations. An interview with Scenocosme | Marisa Gomez
The new york times : A Beijing Exhibition on Art for the 'Post-Human Era'
News Observer : 'Born Digital' brings high-tech art to CAM
Technician : Art and technology merge in contemporary art exhibition
DesignLife : CAM Raleigh Presents Born Digital
Halifax Commoner : Fusing nature and technology into art
C Magazine Issue 112 "Exhibition Practices" : Art Ex 2011 : River as source
Chartered Institute for IT and the Computer Arts Society : A magical forest that reacts to your presence
CanadianART : The Last Frontier: Natural Histories
The Coast : The AGNS turns over a new leaf with Akousmaflore
Journal Art Gallery of Nova Scotia : The Last Frontier
Horizon zero : Bridge / Bridging CODE live
The Lunecy Review : Environment 2.0 - Peter Scott gallery
Talent Speaks : Scenocosme's Garden of Aural Delights
Vancouver2010 : Cultural Olympiad Features, CODE's digital down-low
Vancouver Courier : Interactive art taps into environmental issues, Eco exhibit includes plants for petting
CarriageWorks : Experimenta Utopia Now : International Biennial of Media Art
C-Arts : Australian ‘Utopia Now’ On Tour
RealTime : The future with a foot in the past - experimenta, utopia now
Where Magazine : Media Art display at Blackbox
ABC News : Experimenta Utopia Now : International Biennial of Media Art
Core77 : Saint-Etienne Design Biennale 2008: Energy Solstices, by Anais met den Ancxt
Dominique Moulon : Social networks and sonic practices


ITALY
Nuok : Brucsel: Il giardino delle piante musicali
Arts]blog : Intervista a Scenocosme : gli universi interattivi di Grégory Lasserre e Anaïs met den Ancxt
Jot down : Un giardino interattivo: Akousmaflore
Neural : Akousmaflore


GERMANY / SWITZERLAND
TUM : ZAMMA 2015: Kunst trifft Wissenschaft bei „TreibHausKunst“
Kunstportal - bw : Das ZKM auf der art Karlsruhe 2014
Augsburger Allgemeine : LAB 30 Kunst als Spiel
LAB.30 : Eyes on akousmaflore
ZKM : Akousmaflore - Visuell-akustische Installation
Art-tv : Kunst | Belluard Bollwerk International
Freiburger Nachrichten : Bollwerk: Begegnung mit der Bettbiberitze


SPAIN
Interartive #43 : Sensaciones Aumentadas. Entrevista a Scenocosme | Marisa Gomez
El pais : Un Valle de Arán digital
El pais : El templo de los sonidos contemporáneos
Bòlit-LaRambla : NAT[U]RA_ rumores
Salamanca festival : Akousmaflore
El pais : La Bienal de Sevilla se conecta


BRASIL
Natureza arte ciencia : Phonofolium Bioinstalação do duo Scenocosme.
Especial Rio+20 : Artistas e pesquisadores de vários países reúnem-se em Belo Horizonte para discutir sustentabilidade


RUSSIA
1 Art Channel : АРТ - ПЕРСОНА МЕСЯЦА : Scenocosme
1 Art Channel : Уникальные эксперименты со звуком творческого дуэта Scenocosme
kulturologia : Современное искусство / Светомузыкальные сады Akousmaflore Garden


UNITED ARAB EMIRATES
Culture Trip : Abu Dhabi Art 2013 : Five Years into the Future


LITHUANIA
pilotas : TRŪKSTA TIK NYKŠTUKŲ STEBUKLINGAS AUGALŲ KONCERTAS LONDONE

 

SLOVENIA
Kibla : Akousmaflore - Obcutljive in interaktivne glasbene rastline



BELGIUM
Akousmaflore

 

NORWAY
Agder : Planter som svarer på tiltale
Utsikten Kunstsenter : Akousmaflore - Sensitive og interaktive musikalske planter.

 

POLAND
WRO 09 : Akousmaflore - Instalacja



CHINA
Shenzhen daily : Chinese, French artists play with new media art
International New Media Art Triennal



KOREA
INDAF : Lights Contacts

 

FINLAND
Yle uutiset : Tulevaisuuden taide luottaa tekniikkaan



RUSSIA
1 Art Channel : Уникальные эксперименты со звуком творческого дуэта Scenocosme



FRANCE / SUISSE / BELGIQUE / CANADA
La France au Canada - Consulat général de France à Vancouver : Art numérique et technologie interactive au Banff Centre
Le Franco : Convergence, l’art et la technologie se rencontrent à Banff
City Sonic : Technologie, interaction, dimension sociale et émotionnelle… converstation avec Scenocosme
Sud Ouest : Le numérique est dans tous ses états
ICI Radio Canada : Les quatre lauréats des bourses en arts numériques
ZKM : Le ZKM à l’art KARLSRUHE
Voir Québec : Mois Multi 15 - Quatre installations à voir et à vivre
Paris Match : L'Art au son des cigales
Culture Mobile : Scenocosme, le numérique distille du rêve
Hybridation & art contemporain : Entretien avec Scenocosme
Digitalarti : L’oeuvre numérique dans l'espace public
Le journal de Saone-et-Loire : Exposition frémissante sur les résonances végétales
Le Cri de l'Ormeau : Exposition contacts à La Briqueterie
Docnews : Immersions Digitales
Culture mobile : Quand le numérique transforme la danse.
Beaux Arts / éditions spécial A-part : Lumières numériques et sonores
La Liberté : Une «Touch party» au musée
Espaces contemporains - Le magazine suisse de l'architecture et du design : Le monde au bout des doigts
La Provence : L'art contemporain dans les Carrières de lumières
Interartive #43 : Sensations augmentées. Entretien avec Scenocosme | Marisa Gomez
l'Espinoa : La poèsie de ce qui sans l'art est invisible
L'Observatoire : Les arts interactifs : une relation augmentée
L'Express : Ces oeuvres dont vous êtes le héros
Charente libre : "Hybridation" à l'Espinoa
Sud Ouest : Scenocosme vous invite dans leur exposition onirique
Latitude France : L'art numérique français à l'honneur
Centre Culturel Français de Seoul : Festival International des Arts Numériques d’Incheon
Alliance Française info : Exposition - The last frontier
Horizon zero : Traverser, CODE en direct
Vancouver2010 : Nouvelles de l’Olympiade culturelle, Révélations numériques de CODE
Courrier picard : La 5ème Nuit Blanche a illuminé la ville
Le Soir : Le labo des fous du son, à Mons
Digital [Arts Numériques] Diary : Capteurs « sensitifs »
Arts]blog : Interview de Scenocosme : Les univers interactifs de Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt
Le Telegramme : Nuit des musées. Un vrai temps fort et des trésors
La liberté : Le Belluard vous raconte des histoires
La Provence : Scenocosme dévoile ses ombres lumineuses
Bulletin de l’Amcsti - Les sciences et techniques en culture : Voyage dans l’autre monde
Sud Ouest : Savoureuses curiosités contemporaines
Mouvement : Les Urbaines à Lausanne
Télérama : Le film dont ils sont les héros
Sortir : Rendez-vous singulier consacré aux arts 'technologiques' le festival VIA
La voix du nord : Via - l'incroyable festival endéroutera plus d'un
Savoirs Essonne : Quand art et science discutent ensemble
Le Dauphiné libéré : Et si on écoutait les plantes nous parler...
Liévin vie locale : Scenocosme : quand pierres et plantes se mettent à chanter
L'avenir de l'Artois : Exposition Scenocosme : Quand les plantes nous parlent...
L'Eclaireur : L'art numérique jusqu'à dimanche au musée de Préhistoire Une magie à toucher et partager
Dominique Moulon : Reseaux sociaux et pratiques soniques
Mouvement : Cultiver son pixel - Le festival Mal au Pixel à Paris
MCD : Mal Au Pixel ou l'art numérique en situation
Poptronics : Moisson de décibels pour Seconde Nature
MCD : Seconde nature
La Nouvelle République du Centre-Ouest : Un son et lumière contemporain dans la galerie du Moulin du Rock
La dépèche : Exposition : Scenocosme à la Maison Salvan
Let's motiv : Exposition fantasmagorique
Espace des arts sonnants : Scenocosme fait chanter les plantes
Parcours des Arts : Maison de la science, Labège - Science et fiction
La dépèche : Scenocosme entre fiction et réalité à la Maison Salvan
Sud Ouest : Une forêt virtuelle et magique
Le Dauphiné libéré : Métamorphose éphémère
Le journal : Itinéraire poétique et musical avec Alsos*
Le courrier de Mantes : Un bois sacré aux résevoirs
Le Progrès : Symphonie visuelle à la Médiathèque
La Provence : Immersion totale dans le monde captivant du son
Toulouse Culture : L'homme, l'image et le son
Les Inrockuptibles : Le NAME Festival
Le Monde : Le NAME Festival
La Dépèche : Un espace interactif investi Bellegarde, SphérAléas, une création onirique
Lyon Capital : Installation artistique sensorielle
Le Dauphiné Libéré : Expositions : écouter, voir, toucher
La Montagne Groupe Centre France : Hypnotique aventure créative au Pôle Lardy…


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АРТ - ПЕРСОНА МЕСЯЦА : Scenocosme


Scenocosme -творческий дуэт из Франции, состоящий из Грегори Лассэра и Анаис мэт ден Анкст был создан в 2004 году. Несмотря на то, работы дуэта - это синтез искусства, науки и новейших технологий, которые оживают с участием зрителя, их задачей является проявление чувств и вполне человеческих реакций.

Что для Вас значит быть художником?

Мы пара художников. Мы вместе уже 12 лет и в жизни, и в работе. Мы делаем интерактивные установки. Интерактивная инсталляция нацелена на отношения, будь то звуковые или зрительные. Помимо непосредственного участия в работе, мы пытаемся спровоцировать связи, некое взаимодействие между зрителями. Наши работы – небольшие камерные установки, которые способствуют необычному сенсорному опыту. Мы считаем, что наши работы выступают посредниками между зрителями. Как в случае с работой Light contacts, которая сработает между двумя людьми и более, а вот при участии лишь одного человека ничего не произойдет. Зритель должен обязательно пригласить кого-то, чтобы прикосновения могли образовать звуки и световые потоки, которые будут развиваться в зависимости от энергоемкости участников.
С работой Akousmaflore мы создали растительный язык. Каждое растение реагирует на человека посредством звука, голоса. Они выступают в роли участника, который имеет отдачу, реагирует на эмоции, приближение зрителя.





Что для Вас является источником вдохновения?

Наша работа -гибрид природы и технологий. Мы часто связываем технологии и природные элементы, так, в наших инсталляциях Akousmaflore используются растения, Kymapetra - камни, FLUIDES - вода, а в Ecorces мы используем дерево. Мы заинтересованы в том, чтобы наша работа была непредсказуема. Это очень интересно, когда работа, дополнены технологией, начинает жить сама по себе без нашего контроля. В дополнение к чувствительным взаимоотношениям, которые мы предлагаем зрителю, наши работы дополнены собственным стремлением к самостоятельному существованию с технологиями и реакциями, которые неподконтрольны нам.Нам также интересны различные способы ощущения воздействия человеческого тела. Электростатическая энергия является импульсом в наших интерактивных произведениях искусства, как в проекте Akousmaflore. А наша работа Ecorces реагирует на температуру человеческого тела и дыхание, которое создает образы еще и в работе Souffles. В нашей работе мы Metamorphy мы приглашаем зрителя прикоснуться с поверхности, являющейся подобием нашей кожи.



Вы работаете с инсталляциями, в которых соединяются звук, визуальная составляющая и новейшие технологии. Есть ли у Вас какие-то идеи, способные внести в уже существующие проекты новые элементы, либо, способные стать основой для кардинально нового изобретения?

Вот наша новая интерактивная работа состоит, чтобы превратить все в комнаты дома в чувствительные комнаты. Эта работа называется La Maison sensible. Мы работам над тем, чтобы установка могла реагировать на больший спектр воздействий. La Maison sensible является разумной инсталляцией, которая увеличивает физическое пространство и отношения между зрителем и хрупкой, тонкой средой. Мы используем огромное количество датчиков, которые преобразует все поверхности в доме в реагирующую поверхность. Идея состоит в том, чтобы создать работу, которая будет понятна, если зритель, попадая в пространство, будет внимательным к тому, что происходит. Действие проявляется в визуальной и звуковой среде, которое отражает тело; зритель будет оставлять следы своего движение, как шрамы, в этой комнате.

Нам очень интересно работать с учеными. Это, например, наши новые работы по установке, которая говорит о квантовой физике, Она называется "MATIERE Нуар / Темная материя".

1 Art Channel
Новости из Москвы
01/12/2015


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Уникальные эксперименты со звуком творческого дуэта Scenocosme

Творческий дуэт Scenocosme, состоящий из Грегори Лассэра и Анаис мэт ден Анкст был создан в 2004 году. Их работы – это синтез искусства, науки и новейших технологий. В этом году на выставке «Диалоги света и звука» Scenocosme представили инсталляцию «Метаморфия» (Metamorphy), состоящую из вуали, каркаса, зеркала, видеопроектора, 3D камеры, аудиосистемы и потоков света. Все это в ансамбле позволяет зрителю не только услышать звук прикосновения, но и увидеть пятна света, появляющиеся в процессе взаимодействия с вуалью. Задача инсталляции показать, как тактильное воздействие меняет изображение и звук. Выставка «Диалоги света и звука» в рамках международного фестиваля «Видеть звук» продлится до 15 ноября в Государственном центре современного искусства (ГЦСИ).


​​Вы впервые посетили Москву?

Нет, мы здесь уже во второй раз. В прошлом году мы были приглашены в ЦДХ Французским институтом в Москве. В этом году Французский институт оказал нам поддержку в экспонировании нашей работы Metamorphy в ГЦСИ.


Что представляет собой работа в дуэте?

Мы художественный дуэт, поэтому проживаем и создаем работы вместе. Мы необычно связаны и совместно создаем наши творения. Очень часто в одно и то же время к нам приходят схожие идеи и мысли. Размышление двух людей над одним произведением позволяет сразу же извлекать миллион других. Вместе мы технически и пластически реализуем проект. Возможность обмениваться мыслями и компетенцией имеет очень важное значение.

В чем особенность Ваших проектов?


С самого начала мы придумываем и изобретаем интерактивные работы, которые психологически и социально вовлекают зрителей. За последние 10 лет мы опробовали разные технологии, чтобы реализовать наши инсталляции, работая «рука об руку», продолжая учиться на практике. Одна из наших особенностей — это никогда не ставить на первое место цифровые средства, а по большей мере создавать «гибрид» с такими природными компонентами, как растения, деревья, камни, вода. Мы также работаем над изучением наших зрителей и приглашаем сделать их поведение, жесты или позу частью нашего творения. Мы твердо решили выдвинуть на первое место произведения, чувствительные к материальной энергии человеческого тела, такой как электростатическая энергия, тепло, дыхание. Мы реализуем работы, в которых вовлечены тактильные ощущения. Все находится в непосредственном контакте с природой — кожа отражает звуки движения мира, а через нее мы и воспринимаем все, что вокруг нас.

​Правильно ли я понимаю, что задача «гибрида» — объединить несколько аспектов восприятия ?

Да, ведь, создавая интерактивные работы, мы находимся между пластической инсталляцией и живым спектаклем. Интерактивные инсталляции в первую очередь говорят о визуальных и звуковых связях. Мы стремимся спровоцировать связи, взаимообмен зрителей. Наши работы созданы из малых форм, неразрывно соединенных с чувственным опытом.


Получается, Ваши работы являются еще и некими посредниками?

Да, мы рассматриваем их как «посредников» между людьми. В качестве примера можно назвать работу Light Contacts: она оживает после встречи с двумя или более участниками. Если будет всего лишь один человек, то ничего не произойдет. Зритель обязательно должен попросить кого-нибудь коснуться его тела, чтобы образовался звук и свет, которые в зависимости от интенсивности перейдут в генерируемую энергию. Из звука и света мы собираем язык чувства.

С помощью Akousmaflore, к примеру, мы составляем язык растений. Каждое из них через звук и голос реагирует на контакт с человеческим телом. Они отмечают характер, индивидуальные особенности голоса, поведение, ответные реакции, эмоции и приближение зрителя.


Инсталляция Lights Contacts продолжают эту рефлексию, когда звук и свет генерируются после контакта человеческих тел. Мы предлагаем чувственный опыт, с помощью которого мы передаем наши звуковые и световые энергетические (электростатические) контакты другим. Это пространство для общения генерируется из встреч — световые и звуковые вибрации проявляются очень слабо, они зависят только от электростатических обменов с помощью контактов между зрителями. Звуковые текстуры действительно развиваются в зависимости от близости энергетической интенсивности тел.

Ваши работы можно назвать изобретениями, так как для создания каждого нужно получить опыт не только в искусстве, но и в науке?

Это верно, мы интересуемся, каким образом кожа влияет на связи между зрителями. Мы изучаем ее силу взаимодействия и прикосновения с другими объектами: ласковые прикосновения играют с телом так же, как, к примеру, извлекается звук из музыкального инструмента. Использование в искусстве подобных технологий позволяет нам получать рабочие инструменты, открывающие нам неожиданные дороги. Мы изучаем и искажаем технологию, чтобы извлечь оттуда жест, поэтическую жилку. Поэтому нам нужно много времени для исследований и экспериментов.

Какую роль играют современные технологии в вашем творчестве?

Технологии, которые мы предлагаем, оживляют произведения, делая их иногда непредсказуемыми. Программирование дарит нам возможность творить, прогнозировать разные варианты развития событий за пределами нашего воображения. В свою очередь, созданные нами электронные датчики позволяют думать иначе или более точно определять реальность. Они расширяют наши чувства, дают нам возможность создавать произведения, способные к чувственным восприятиям и ответным действиям, иначе говоря, реагирующие на разные воздействия (присутствие, контакт, прикосновение, слушание). Эта технология предлагает нам по-другому изучать жизнь и обращать внимание на невидимые взаимообмены, которые присутствуют в природе.

1 Art Channel
Новости из Москвы
21/10/2015

 

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ZAMMA 2015: Kunst trifft Wissenschaft bei „TreibHausKunst“

Drei internationale zeitgenössische Künstler, die sich dem Thema Biologie und Natur auf künstlerische Weise nähern, stellen unter dem Motto „TreibHausKunst“ im Gewächshauslaborzentrum Dürnast der Technischen Universität München (TUM) ihre Werke aus - inmitten der „normalen“ wissenschaftlichen Pflanzenversuche von TUM-Forschern.

„TreibHausKunst“ will in dieser Woche zwei Welten an ihrem Schnittpunkt zusammenbringen: Kunst und Wissenschaft. In einem Gemeinschaftsprojekt mit dem Schafhof – Europäisches Künstlerhaus Oberbayern öffnet die TUM ihr Gewächshauslaborzentrum Dürnast als temporären Ausstellungsraum für zeitgenössische Künstler, die sich in einer forschend-tastenden Weise mit Natur und Pflanzen auseinandersetzen. Drei internationale Künstler aus Frankreich, Brasilien und Großbritannien haben ihre Exponate mitten ins Gewächshaus gestellt, Forschung steht jetzt eine Woche lang neben Kunst.

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Anaïs met den Ancxt vom französischen Künstlerduo Scenocosme vermischt Umwelt und Technologie, um Poesie zu finden. Sie hat die interaktive Installation „Akousmaflore“ mitgebracht: ein hängender Garten, dessen Pflanzen auf Berührung mit Klang reagieren. Anfassen erwünscht!

Kunst und Forschung sind sich näher als man denkt

Dabei gibt es in jedem Fall enge Verbindungen zwischen der Kunst und Naturwissenschaft, wie Eike Berg, Schafhof-Leiter und Kurator der Ausstellung, anlässlich der Vernissage erläuterte: Alle ausgestellten Künstler beschäftigten sich mit Pflanzen und Natur, bearbeiteten „ihr“ Thema in einem offenen Entwicklungsprozess ähnlich wie Wissenschaftler recht lange – und auch die Werke sähen auf den ersten Blick aus wie Forschungsaufbauten oder Teil des Gewächshauses.
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Die Künstlerin Anaïs met den Ancxt vom französischen Duo Scenocosme
inmitten ihrer interaktiven Klang-Installation "Akousmaflore",
im Hintergrund Vernissage-Besucher (Bild: Uli Benz / TUM)


TUM
Susanne Ruehmann
07/07/2015

 

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Digital art and interactive technology at the Banff Centre

Convergence, an international summit on art and technology was held at the Banff Centre in Alberta from November 27th to 29th gathering cultural stakeholders, researchers, and artists from Australia, the United States, Great Britain, France, Canada and Japan. During the various lectures, exhibitions and performances, the attendees were questioning the existing interactions between art and technology.
On that occasion, the French artistic group Scenocosme - Anaïs met den Ancxt and Grégory Lasserre - showcased one of their interactive artworks.


Akousmaflore : at the confluence between nature and technology
In the hallway of one of the conference rooms at the Banff Centre, visitors were invited to touch slightly the leaves of some real hanging plants.
The artwork is actually an interactive installation where each plant reacts in a different way to contact by a specific sound. The plant language occurs through touch and the close proximity of the spectator. This little interactive garden reacts to the invisible electrostatic aura of the visitors.

Through this minimalist installation, the artists feature the sensitive relationship between the plant and the visitor, inviting him/her to "enter into the intimacy of the plant".
This poetic artwork created in 2007 has already been showcased in different exhibitions around the world.

 

Hybridization
"Akousmaflore is the result of hybridization between nature and technology. Through very simple gestures, it creates a language. We developed some specific sounds for each plant that owns its proper sound behavior." explains Anaïs Met den Ancxt. "Each and every family of sound is a way to interpret the living."
According to Anaïs, this artwork questions the contemporary relationship with nature and how technology can serve rather than enslave humankind.
"We leave the virtual daily hyper-connectivity to experience a more sensitive approach to nature and technology."
For the visitor at Banff, Akousmaflore has triggered a great source of emotion and imagination.

La France au Canada - Consulat général de France à Vancouver
30/11/2014

 

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Art numérique et technologie interactive au Banff Centre

Du 27 au 29 novembre 2014 se tenait au Banff Centre (Alberta) le Sommet Convergence en présence de décideurs culturels, chercheurs et artistes venus d’Australie, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de France, du Canada et du Japon. Lors des conférences, expositions et interventions artistiques, les participants ont interrogé les interactions existantes entre art et technologie.
A cette occasion, les artistes français Scenocosme, formé en 2004 par Anaïs met den Ancxt et Grégory Lasserre, exposaient une de leurs œuvres interactives.


Installation sonore : Akousmaflore
Dans le hall d’une des salles de conférence du Banff Centre, le visiteur était invité à effleurer les feuilles et ramures de plantes suspendues. En effet, Akousmaflore est une installation interactive dans laquelle le public est invité à toucher et à caresser de vraies plantes suspendues dans l’espace. A chaque contact, les lierres, pothos ou autres essences de ce petit jardin s’expriment par des sons, chacune différemment, en fonction de l’intensité du toucher et du « nuage électrostatique » du spectateur.


Par cette installation minimale, le duo d’artistes met en scène la relation sensorielle entre la plante et le visiteur, en l’invitant à « entrer dans l’intimité de la plante ».
Cette œuvre poétique, créée en 2007, a d’ores et déjà voyagé aux quatre coins du monde.

Travail hybride
Scenocosme est un duo d’artistes qui, depuis longtemps, mènent une réflexion sur l’interactivité au travers notamment d’un prisme anthropologique.
Au travers de leurs créations, Scenocosme explore les hybridations possibles entre végétal et technologie numérique. Avec Akousmaflore par exemple, les plantes deviennent des capteurs naturels et vivants, sensibles aux différents flux énergétiques émis par les individus ou leur environnement immédiat. Selon une approche identique, le duo crée des œuvres interactives à partir de divers éléments naturels, tels que la pierre, le bois ou encore l’eau.

Ode à l’interactivité
« Akousmaflore est une hybridation entre nature et technologie et met en scène l’interaction du spectateur. Au travers de gestes simples, ils créent un langage. Nous avons développé des sons spécifiques à chaque plante, chacune a son comportement sonore », commente Anaïs met den Ancxt. « Ces familles de sons sont autant de manière d’interpréter le vivant. »

Pour Anaïs met den Ancxt, cette œuvre questionne la relation contemporaine avec la nature. Et pose la question récurrente aujourd’hui sur le comment la technologie va nous servir plutôt que nous asservir.

« Nous sortons de l’hyper-connexion virtuelle de tous les jours pour aborder une expérience plus sensible à la fois à la technologie et à la nature. »
Pour le spectateur présent à Banff, cette expérience aura constitué une indéniable source d’émotion et d’imaginaire.

La France au Canada - Consulat général de France à Vancouver
30/11/2014

 

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Convergence art and tech summit unveils line-up

Audiences at a new international summit will have the chance to chat with a robot and conduct a concerto with a garden of interactive plants.

Convergence, a new event at The Banff Centre, aims to explore the links between art and technology.


Akousmaflore. Courtesy of scenocosme : Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt.

Taking place from 27-29 November, the summit will bring together artists, scientists and creative minds from across the world.

Jen Mizuik, The Banff Centre’s director of visual and digital arts, thinks artists are increasingly interested in how their creative practice might be influenced and facilitated by technology.

She told IAM: ‘I think technology has now caught up with artists’ visions for it. At Convergence we’re showcasing [advanced] things like robots, but we also want to showcase a varied form of interdisciplinary arts and technology, for instance crossover projects like dance and projection, or music and electronics.’

Mizuik said the summit will be relaxed and open. ‘We’re trying to move away from the formal conference format. We want this to be an open event where people meet, see some amazing exhibitions and performances, and feel inspired.’


... Banff Centre, Canada, Convergence, Science, Technology


International Arts Manager
Clare Wiley
27/11/2014

 

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Convergence, l’art et la technologie se rencontrent à Banff

Le sommet international Convergence, alliant art et technologie, ouvre ses portes à Banff. Il prend cette année une dimension francophone grâce à des artistes venant du Québec et de la France.

Des artistes, musiciens, danseurs, producteurs, écrivains ou encore professeurs du monde entier font le déplacement cette semaine pour présenter leurs œuvres et créations au Banff Centre, dans le cadre de Convergence. Leur point commun ? Ils sont tous polyvalents et savent utiliser les nouvelles technologies afin de moderniser l’art.

Le but de cet évènement est de mettre l’accent, pendant trois jours, sur la façon d’allier praticité et esthétisme. Ainsi vous pourrez admirer des androïdes, des jardins suspendus, être émerveillé par des effets lasers visuels et sonores et écouter nombre de conférences. Les créateurs présents au sommet Convergence s’attachent à révolutionner notre quotidien du futur, sans perdre l’essence humaine qui est indispensable pour rendre une création émouvante.

Parmi eux, on compte quelques artistes et conférenciers francophones. L’une d’elle, Anaïs met den Ancxt, est française. Avec son compagnon Grégory Lasserre, ils forment le duo Scenocosme et exposent Akousmaflore, une œuvre interactive et sonore.

« Il s’agit d’un jardin suspendu composé de véritables plantes musicales réactives à nos frôlements. Chaque plante s’éveille au moindre contact électrostatique humain par un langage, un caractère sonore. Lorsque les spectateurs les caressent ou les effleurent, celles-ci se mettent à chanter », explique l’artiste. Le mariage entre art et technologie se traduit donc chez Scenocosme par une union des végétaux et du numérique et donne pour la première fois la parole aux plantes.

L’œuvre du duo français sera visible au deuxième étage du Kinnear Centre for Creativity & Innovation, et Anaïs met den Ancxt donnera une conférence au même endroit samedi 29 novembre. Retrouvez également le compositeur Antoine Bédard, la chorégraphe Marie-Claude Poulin, les artistes Raymond Boisjoly et Neïl Beloufa, le producteur Éric Fournier et leurs œuvres à Convergence.
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Le Franco
Alberta / Canada
Anne-Florence Salvetti
27/11/2014

 

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The Archive of Digital Art (ADA) features the artist duo SCENOCOSME

The Archive of Digital Art (ADA) features the artist duo SCENOCOSME
(Gregory LASSERRE & Anais MET DEN ANCXT), known for their inimitable poetic language of visualization and sonification of interrelations between humans and nature. The collective explores (invisible) energy flows between living beings and/or between humans and their environments by means of technology and make them perceptible for spectators. Their interactive artworks and choreographic collective performances make attendees share extraordinary sensory experiences.

“Lights Contacts” (2010), “Akousmaflore” (2007), “Alsos*” (2006) or “SphèrAléas” (2004) are remarkable immersive environments and acousmatic soundscapes reflecting on connectivity and alternative ways of communication. At the intersection of art and science the artists explore sensor technologies and develop complex software transforming “natural energy” like static, heat or breath into sound and light installations.

Evelyn TSITAS: “Lights Contacts invites people to touch another to create sound and light according to the intensity of their electrostatic energy. The work perfectly illustrates […] connectivity in the age of technology.”

Peter WEIBEL: “Technology is nature made by humans. Scenocosme makes the man-made voice of nature visible and audible.” [Technik ist vom Menschen gemachte Natur. Scenocosme macht sichtbar und hörbar, wie die vom Menschen gemachte Stimme der Natur klingt.]

Catherine MASON: “Scenocosme have been exploring ‘energetic coherence between living beings and their environment’ in their art for the last few years. By contrasting the relationship between the natural world and the man-made Scenocosme’s art highlights the challenges facing our planet and our human responses to it”
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ADA
Archive of Digital Art
www.digitalartarchive.at
15/10/2014

 

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Le numérique est dans tous ses états

Initiations, expositions et jeux balaient jusque samedi à la médiathèque les différentes dimensions du genre, de l’artistique au scientifique.

La culture numérique à Bassens irrigue les différentes politiques municipales... Jusque samedi, la médiathèque est le pivot d'un panorama ludique, scientifique et culturel de cette génération numérique, diablement multiple. « Nous voulions présenter dans un cadre de divertissement, toutes les dimensions du genre », explique Cédric Mayeur, responsable à la médiathèque de l'espace public numérique. ...« Des pratiques et des usages à la culture scientifique dans le domaine en passant par les arts. » La médiathèque a pour l'occasion accueilli des installations et dispositifs exceptionnels sans perdre son cadre tranquille.
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La dimension artistique a été confiée à Scenoscome, un couple d'artistes venu des Alpes. On a pu découvrir leurs créations en Gironde du côté de Blanquefort ou d'Artigues. Implication du spectateur et rencontres sont les deux axes privilégiés du travail de Grégory Lasserre et d'Anaïs met den Ancxt, comme en témoignent leurs deux créations présentées à la médiathèque.


Grégory Lasserre de Scenoscome dans sa clairière numérique. © PHOTO PHOTO Y. D.

Dans « Rencontres imaginaires », l'image du visiteur se trouve projetée sur un écran où des personnages surgissent de part et d'autre. La gamme de gestes ébauchés est très large, du baiser à l'oreille tendue, provoquant chez le spectateur des réactions forcément très diverses… auxquelles les personnages réagissent aussi. Troublant, ludique et passionnant.
Dans la salle de spectacles de la médiathèque vous attend « Alsos ». Plongée dans une forte pénombre, une clairière (« alsos » en grec ancien) se dessine bientôt, tout en branches délicatement fluos. L'ambiance est étonnante, douce et très mystérieuse à la fois. « Les services espaces verts ont fourni les branches, les centres de loisirs ont contribué à les habiller », note Cédric Mayeur pour montrer la démarche transversale.
À l'aide d'une lampe torche, on éclaire des fleurs qui produisent des sons. Objets inanimés, avez vous donc une âme ? Résolument. Au creux de l'hiver, on a envie de rester dans cette obscurité aussi fascinante que protectrice. Comme on a plaisir à rester dans cette médiathèque aux numériques sortilèges.


Sud Ouest
Yannick Delneste
29/01/2015


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Technologie, interaction, dimension sociale et émotionnelle… converstation avec Scenocosme

Anaïs met den Ancxt et Grégory Lasserre se présentent comme un couple d’artistes qui vivent et conçoivent leurs oeuvres ensemble, cette union se concrétisant sous l’entité Scenocosme.
Dans leur travail artistique, ils imaginent et inventent depuis le début des œuvres interactives qui impliquent physiquement et socialement les spectateurs. Depuis maintenant plus de 10 ans, ils détournent diverses technologies pour réaliser leurs installations, travaillant « main dans la main », tout en continuant à apprendre en faisant. Une de leur particularité est de ne jamais mettre en avant les outils numériques, mais de les « hybrider » la plupart du temps avec des éléments naturelles, tels que des végétaux, du bois, des pierres, de l’eau… Ils travaillent aussi sur la relation au corps des spectateurs en les invitant à avoir des comportements, gestes ou postures particuliers dans leurs créations. Il y a une volonté revendiquée de les mettre en scène en créant des œuvres sensibles aux énergies corporelles du corps humain, tels que l’énergie électrostatique, la chaleur, le souffle…


Leurs travaux ont été connus et reconnus grâce aux nombreux festivals d’art numériques internationaux qui les ont exposés. Le musée du ZKM à Karlsruhe en Allemagne, qui est la première institution de renommée mondiale à s’être intéressée à leur travail à encore accru cette reconnaissance internationale et ils exposent désormais dans plusieurs musées d’art contemporain à l’étranger. Ils sont enfin régulièrement invités sur des événements artistiques grand public, comme par exemples différentes Nuits Blanches dans le monde ou l’exposition universelle de Shanghai.

Transcultures, qui avait déjà exposé leur oeuvre « Lights contacts » lors du festival City Sonic 2010 est très heureux et très fier de les retrouver dans le cadre de cette dixième édition de Park in progress le 11 septembre à partir de 20h00 et pour l’exposition Sound in progress qui se tiendra jusqu’au 27 septembre.

Comme d’autres artistes travaillant en groupe, vous avez choisi de privilégier le projet commun plutôt que les individualités, que est l’histoire et la signification de Scenocosme ?

Scenocosme représente l’idée de scénographier la place du spectateur dans l’oeuvre et de créer de micro-univers. Ce nom est au départ lié à notre première oeuvre SphérAléas. Cette installation immersive invite les spectateurs à s’asseoir en cercle à l’intérieur. Ils créent ensuite ensemble des performances visuelles et sonores en interagissant avec des univers tridimensionnels qui sont autant de microcosmes qui évoluent autour d’eux. Une dizaine de spectateurs sont donc au cœur de l’œuvre pour partager un voyage qui ne dépend que de leurs comportements communs. Nous sommes toujours aujourd’hui dans cette démarche de création et d’expérimentation avec les spectateurs et nous sommes régulièrement dans l’invention. Nous sommes également toujours aux aguets des technologies et cherchons constamment des manières de les détourner de leur utilisation première pour mieux les intégrer, les utiliser pour concevoir des œuvres sensitives capables de percevoir et ressentir. Nous développons ainsi des créations qui dessinent des relations sensibles et symboliques avec l’environnement, qu’il soit social ou naturel.

Dans vos créations, s’il y a toujours un pan qui intègre ou interroge notre rapport à la nature ou à l’autre, ça n’est jamais de façon ostentatoire. La technologie, non plus, n’est jamais prise comme une matière finale a exhiber, mais plutôt comme un outil que l’on fait disparaître après utilisation.

Nous essayons toujours de proposer plusieurs degrés de lecture dans nos créations. Nous réalisons des œuvres interactives (grâce à certains moyens technologiques) parce que nous sommes avant tout intéressés par les gens, la mise en scène et l’interaction entre les spectateurs à travers ses dimensions sociales et émotionnelles. Akousmaflore, par exemple, est une oeuvre qui présente des plantes suspendues. Dans ce jardin sensoriel, lorsque le spectateur touche les plantes, elles réagissent en produisant des sons. Le caractère sonore des plantes se réveille sous les caresses et autres contacts corporels des spectateurs. Cette relation « augmentée » passe par le contact entre la peau et l’énergie électrostatique des spectateurs. Elle apparaît comme « extra-ordinaire » aux yeux du public et cela suscite généralement de l’étonnement, de la joie, de l’amusement. La relation individuelle à l’œuvre est donc très intéressante et il arrive que des spectateurs soient profondément touchés par cette relation particulière que nous leur donnons à vivre avec les plantes. Cette oeuvre provoque des comportements très varié. Pour nous, l’aspect le plus intéressant de Akousmaflore réside dans sa faculté à véritablement mettre en scène le public et ainsi offrir un spectacle sans cesse renouvelé. En fait ce que nous voulons dire c’est qu’avec cette œuvre, il est en fait encore plus passionnant de regarder les spectateurs agir dans l’œuvre que d’être soit-même en interaction avec. Dans une création comme celle-ci nous souhaitons en fait que les spectateurs prennent du plaisir à regarder les réactions des autres spectateurs. C’est pour cela que quand nous le pouvons nous plaçons des chaises en périphérie de la salle d’exposition.
Cet aspect est encore d’autant plus présent dans Lights contacts . Car cette installation dont l’interaction passe par le toucher avec la peau de l’autre suscite parfois des mises en scène improbables et émotionnellement très fortes. Chaque contact entre la peau génère des sons. Il existe une cinquantaine de scénarios sonores qui génèrent tous des comportements différents. Il arrive que des chaînes humaines de dizaine de personnes se forment. Ils arrivent que des personnes qui ne se connaissent pas au départ se caressent les mains, le visage. L’œuvre crée des instants de rencontre et de jeu très intenses et ce en éliminant toutes barrières générationnelles ou sociales. Tout cela est possible car cette œuvre propose un rituel artistique qui autorise ces rencontres intimes et éphémères entre les spectateurs. Ce qui nous intéresse donc avant tout c’est de mettre en place des installations qui stimulent la rencontre et offre des expériences artistiques à partager entre les spectateurs. Nous avons nous-mêmes passé un nombre d’heures incalculables à observer et interagir avec les publics. Nous ne nous en lassons jamais car le spectacle qui s’offre à nous est toujours riche de nouvelles rencontres, échanges et expériences.

Un autre aspect de vos oeuvres est leur côté immatériel : ça n’est pas l’objet qui importe, mais le contexte, les possibilités qu’il crée.

Cet aspect immatériel est parfois difficile à faire comprendre. Il arrive souvent qu’un spectateur essaie l’installation et s’arrête uniquement à l’aspect sonore et reparte sans prêter véritablement attention à ce qui pourrait se produire autour de lui s’il prenait le temps et avait la curiosité de rester plus longtemps. Il s’arrête alors uniquement à l’aspect purement technique et physique sans comprendre la dimension sociale et le potentiel émotionnel. Faire ce genre de création, c’est comme jouer aux dés avec les spectateurs. Nous créons le cadre d’une mise en scène et attendons de nous laisser surprendre par les réactions imprévisibles, qui varient en fonction du contexte d’exposition, d’un pays à un autre. Le facteur aléatoire humain nous intéresse beaucoup plus que l’aléatoire informatique. Pour résumer, on pourrait dire qu’il y a deux aspects importants (et multiple) dans nos créations : nous essayons le plus possible d’avoir un geste minimal, de donner à voir l’essentiel et de rendre la technologie invisible afin d’offrir une relation d’autant plus forte et émotionnelle ; l’autre aspect immatériel concerne les éléments déclencheurs de nos œuvres car dans la plupart de nos créations nous rendons audible ou visible des échanges énergétiques invisibles entre les corps des spectateurs et les œuvres.

Comment fonctionne votre collaboration dans le concret de la création, avez-vous des rôles définis ?

Nous sommes extrêmement liés et nous concevons nos créations ensemble presque comme une seule et même pensée. Ils nous arrivent même fréquemment d’avoir les mêmes idées et intuitions en même temps. Réfléchir à deux sur une œuvre permet toutefois de toujours retirer le meilleur de l’autre. Nous réalisons tous les deux aussi les aspects techniques et plastiques des créations. Les échanges et compétences sont très perméables.

Avez-vous peur de vous répétez, de tomber dans la facilité, de vous plagier sans vous en rendre compte ou d’exploiter un « filon » ?

Nous nous questionnons beaucoup à ce sujet. Jusqu’à présent, nous avons chaque année tenté de nouvelles aventures artistiques et relevé de nouveaux défis. Nous réalisons a minima deux toutes nouvelles œuvres par an. Cela semble peu mais la plupart de nos créations nécessitent parfois plusieurs mois de travail et recherche car nous développons et inventons nous-mêmes les aspects technologiques et logiciels. Nous passons aussi beaucoup de temps à continuer à faire évoluer nos œuvres précédentes. Et puis nous exposons beaucoup, 30 à 50 expositions par an, avec des temps de montage d’installations qui dure souvent plusieurs jours.

Quel est votre approche du son dans vos différents projets ?

Nous utilisons le son comme des plasticiens. Il nous permet d’augmenter nos relations à la matière et nous l’utilisons comme déclencheur émotionnel. Le son pénètre le corps, le fait vibrer, permet de rentrer en résonance. Et surtout le son permet de susciter des comportements chez les spectateurs. Nous travaillons sur la qualité du toucher, qui se ressent d’un point de vue sonore et qui varie en fonction des intensités des contacts. Nous développons cette « matière » dans sa profondeur, sa texture, ses reliefs… Nous stimulons ainsi un jeu de proximité entre le corps et les éléments naturels.


En tant qu’artiste confirmé, en quoi un projet comme Park in progress, vous intéressait-il, alors que vous  ?

Nous avions besoin de trouver un nouveau lieu d’expérimentation avec des arbres pour montrer et faire évoluer cette œuvre. Nous présentons une œuvre sonore assez simple et récente : Pulsations. Elle a très peu été diffusée et la proposition et le contexte de cette nuit de la création collait véritablement au but de l’œuvre que nous présentons. De plus, nous avons répondu car le projet est portée par l’équipe du festival City Sonic que nous connaissons bien et dont nous apprécions énormément le travail. Tout cela faisait donc sens pour nous et il nous semblait évident de répondre à cette candidature à Mons, même si nous avons déjà en effet un parcours artistique conséquent, nous avons encore et toujours beaucoup à apprendre et ce court temps de résidence va nous permettre de faire progresser cette installation.

Votre actualité est plutôt chargée et très internationale (rien que pour 2014, on a pu voir vos projets en france, mais aussi : singapour, australie, canada, grande-bretagne, usa, brésil) pouvez-vous nous parler de votre travail de diffusion  ?

Nous sommes autonomes, nous faisons tout à deux. Nous nous levons tôt, nous couchons tard et travaillons tous les jours de l’année. Faire un site web, une newsletter, des photos et vidéos pour communiquer sur soi est aujourd’hui chose facile même si cela prend beaucoup de temps. Nous répondons aussi aux appel à projets qui nous correspondent. Et puis nous avons la chance d’être régulièrement soutenus et invités par des structures culturelles et commissaires d’expositions qui nous font confiance.

La conservation des oeuvres numériques pose souvent question, comment l’envisager vous ? Que deviennent vos anciennes oeuvres ?

La question qu’il faut se poser et plutôt la suivante. Qu’est ce qui est essentiel dans une œuvre interactive : la technologie employée ou le résultat perceptible ? Je pense que les musées qui essayent de maintenir en vie des vieux dispositifs et ordinateurs d’anciennes œuvres technologiques ne choisissent pas forcément la solution appropriée. L’émulation et la simulation des anciens systèmes est par contre quant à elle toujours possible. La plupart des artistes numériques que nous connaissons sont prêt à faire évoluer leurs œuvres au grès des technologies et c’est aussi le choix qui nous semble être le plus pertinent. C’est ce que nous faisons depuis le début, pour l’instant toutes nos œuvres sont toujours fonctionnelles. Le même problème existe en art vidéo, faut-il conserver le support magnétique qui se dégrade inexorablement ou les contenus : les images.

Y a-t-il des projets que vous n’avez pas encore pu réaliser faute d’avoir trouvé l’angle d’attaque ou de présentation qui vous semblaient appropriée ?

Nous avons déjà soumis des projets à des festivals ou événements artistiques qui n’ont jamais vu le jour. Ces projets étaient pourtant intéressant, preuve en est que souvent, quelques années après, d’autres artistes ont réalisés des idées similaires avec beaucoup de succès. Cela nous arrive régulièrement. Il est souvent difficile de convaincre des gens qui ne vous comprennent pas avec juste un projet « étrange » sur le papier. Nous avons donc plusieurs projets dans les tiroirs qui attendent les bons contextes pour essayer d’émerger.
Ceci étant dit, la plupart du temps nous produisons nos œuvres en totale autoproduction. Il nous est souvent plus facile de produire en premier dans « notre cuisine » pour pouvoir ensuite avoir matière à prouver que nos projets fonctionnent vraiment.

Quelques moments forts de votre actualité ?

Nous préparons plusieurs nouvelles œuvres interactives autour de l’idée du miroir.
Nous avons actuellement la chance d’exposer notre oeuvre « Matières sensibles » à Sao Paulo à l’un des festival d’art numérique le plus important d’Amérique du Sud : le FILE (Electronic Language International Festival). Nous sommes d’autant plus heureux que l’œuvre que ce projet est le fruit d’un long travail de création finalisé l’année passée. Il s’agit d’une sculpture de bois sonore que nous avons réalisé grâce à un procédé que nous avons inventé et nommé marqueterie interactive.
Nous allons aussi réaliser une toute nouvelle œuvre climatique interactive et cinétique pour 2015 : Ondulations. Il s’agit d’une création pérenne qui vibrera en fonction des flux d’air entrant dans le bâtiment bioclimatique de l’Amphithéâtre du campus universitaire du Moufia sur l’île de la Réunion. Il s’agira de notre troisième œuvre climatique.


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City Sonic
05/09/2014


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Les quatre lauréats des bourses en arts numériques

Les quatre lauréats des bourses en arts numériques d'ICI ARTV seront exposées dans la vitrine interactive de l'ARTVstudio.
Il s'agit de Marie Chouinard, Fred Trétout, Mathieu Le Sourd et Le duo Scenocosme : Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt.

Le public pourra interagir avec leurs oeuvres, qui seront exposées tour à tour à partir de la mi-septembre en face de l'ARTVstudio, à proximité de la Maison symphonique de Montréal.

Les lauréats se partagent un montant de 20 000 $ en bourses, destiné à peaufiner et à diffuser leurs oeuvres. Il s'agit d'un nouveau programme lancé par ICI ARTV dans la foulée du Printemps numérique afin de stimuler les initiatives dans le créneau des arts numériques.

Le jury était composé de cinq professionnels du milieu de la création et des arts numériques : Luc Courchesne (professeur à l'École de design de l'Université de Montréal), Marie-Michèle Cron (du Conseil des arts de Montréal), Melissa Mongiat, Raphael Lacoste et Jonathan Harnois.
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ICI Radio Canada
07/07/2014


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Le ZKM à l’art KARLSRUHE

À l’occasion de sa 25e année d’existence, le ZKM montre une fois de plus qu’il n’est pas seulement un musée, mais aussi un lieu de recherche artistique et scientifique.
L’intérêt pour les évolutions actuelles dans l’art, la musique, la culture, la politique, l’économie et la technologie sont au premier plan : sur le stand que nous tenons cette année, nous présentons des plantes qui produisent des sons musicaux au toucher ; nous offrons à nos visiteurs la possibilité d’être imprimé en 3D ; nous levons le voile sur un nouveau concept d’exposition d’art et nous invitons aux présentations à venir au ZKM | Karlsruhe.
« Le ZKM est devenu un modèle muséologique car il a non seulement largement étendu le concept classique du musée aux nouveaux médias, mais aussi parce qu’il a pendant des années structuré thématiquement les pratiques artistiques les plus marquantes de la seconde moitié du 20e siècle, comme l’art lumineux, l’art sonore, l’art numérique, l’art performance ainsi que les effets de la mondialisation dans de nombreuses expositions, publications et colloques. » (Peter Weibel)

Avec le groupe d’artistes Scenocosme, le ZKM présente deux œuvres interactives qui se distinguent par la technologie innovante et interactive dans les arts : alors que Contacts (2010/2011) invite les visiteurs à transformer son corps en un instrument sonore, le jardin suspendu Akousmaflore (2007) met en évidence que l’art sonore – soundart – fait aujourd’hui partie intégrante de l’art. Akousmaflore réagit au contact tactile des visiteurs et chacune des plantes répond avec son propre son. Dans cet hybride entre plante et technologie numérique, la sensibilité naturelle des plantes est utilisée pour interpréter l’aura électrostatique de l’homme. Pour activer l’Akousmaflore, un effleurement, parfois même une simple présence physique suffit. Des interfaces électroniques et des programmes informatiques cachés dans les plantes traduisent la réponse du jardin en son
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ZKM | Centre d’Art et de Technologie des Médias Karlsruhe
10/03/2014


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The ZKM at art KARLSRUHE

On the occasion of its 25th anniversary the ZKM once again shows that it is not only a museum but a center of artistic and scientific research. Current developments in art, music, culture, politics, economics and technology form the forefront of its interest: at this year’s stand we show plants that emit musical sounds when touched, offer visitors the possibility to have themselves printed in 3D, present a new kind of art exhibition, and invite you to up-and-coming presentations at the ZKM | Karlsruhe.

With the artist group Scenocosme, the ZKM presents two interactive works that have distinguished themselves in their use of innovative, interactive technology in the field of art: whereas Contacts (2010/2011) invites visitors to transform their own bodies into a sonorous instru- ment, the hanging garden Akousmaflore (2007) once again underlines how Soundart has become a constituent aspect of contemporary art. Akousmaflore reacts to the visitor’s touch, and each plant answers with its own unique sound. In the case of the plants and digital technology hybrid, the natural sensibility of the plants is used for people’s electrostatic aura. A gentle touch is enough to activate Akousmaflore, and frequently simply the physical presence. Electronic interfaces and computer programs concealed in the plants translate the Garden’s reaction into sound. 
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ZKM - Center for art and technology
10/03/2014


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Das ZKM Karlsruhe im Kunstportal Baden-Württemberg
Das ZKM auf der art Karlsruhe 2014

Einmal mehr zeigt das ZKM, im 25ten Jahr seines Bestehens – , dass es nicht nur ein Museum, sondern ein Ort der künstlerischen und wissenschaftlichen Forschung ist. Das Interesse an aktuellen Entwicklungen in Kunst, Musik, Kultur, Politik, Wirtschaft und Technologie steht hier im Vordergrund: Auf dem diesjährigen Stand zeigen wir Pflanzen, die bei Berührung musikalische Klänge erzeugen; bieten unseren BesucherInnen die Möglichkeit in 3D ausgedruckt zu werden; wir stellen eine neue Art der Kunstausstellung vor und laden zu kommenden Präsentationen im ZKM | Karlsruhe ein.

Das ZKM wurde zu einem museologischen Leitmodell, weil es nichtnur das klassische Museum massiv um die neuen Medien erweitert hat, sondern auch die wichtigsten künstlerischen Errungenschaften der zweiten Hälfte des 20. Jahrhunderts wie Lichtkunst, Klangkunst, digitale Kunst, Kunst der Handlung und Effekte der Globalisierung in zahlreichen Ausstellungen, Publikationen und Symposien seit Jahren thematisch auffächert.“ (Peter Weibel)

Mit der Künstlergruppe Scenocosme präsentiert das ZKM zwei interaktive Arbeiten, die sich durch innovative, interaktive Technologie im Bereich der Kunst auszeichnen: Während Contacts (2010/2011) die BesucherInnen dazu einlädt, den eigenen Körper in ein klangvolles Instrument zu verwandeln, verdeutlicht der hängende Garten Acousmaflore (2007) einmal mehr, dass die Klangkunst – die Soundart – zu einem festen Bestandteil der aktuellen Kunst geworden ist. Acousmaflore reagiert auf die Berührungen der BesucherInnen und die Pflanzen antworten jeweils mit einem eigenen Klang. Bei dem Hybrid zwischen Pflanze und digitaler Technik wird die natürliche Sensibilität der Pflanzen für die elektrostatische Aura der Menschen genutzt. Um die Acousmaflore zu aktivieren, reicht eine sachte Berührung und oftmals nur die rein körperliche Präsenz aus. Elektronische Schnittstellen und Computerprogramme, versteckt in den Pflanzen, übersetzen die Reaktion des Gartens in Klang.


Kunstportal -bw
12/03/2014


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Abu Dhabi Art 2013 : Five Years into the Future

The 5th edition of Abu Dhabi Art was held in November 2013 to widespread acclaim, reflecting its growing stature and influence in the art world, as well as the UAE’s role as the art capital of the Middle East. Danna Lorch surveys the art fair and picks her highlights of the best galleries, artists and works on display.

There was nothing affordable to be found at Abu Dhabi Art (20th – 23rd November, 2013), and that was a very good thing. It’s a sign that in its 5th year, the fair is coming into its own and the Gulf is becoming an attractive market to draw sophisticated gallerists, artists, and collectors. Held on Saadiyat Island, the luxe desert island that will eventually house the Louvre Abu Dhabi and the Guggenheim Abu Dhabi, Abu Dhabi Art’s physical placement alone signifies the branded vision it has for the place it is destined to establish as a critical stopping point on the international art fair circuit.
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The plants that made music. Akousmaflore. Scenocosme: Gregory Laserre & Anais met den Ancxt.

There were a number of displays surrounding the main galleries, my favourite was something that bordered on magical—an encounter with musical plants titled Akousmaflore. Disguised as standard hanging houseplants that could be found in any flat, these beauties were wired to respond to gentle touch with unique chords. I learned that human beings emit an electrostatic aura that effects our immediate environment. The interactive installation was created by the duo Scenocosme, comprised of Gregory Laserre and Anais met den Ancxt.

Danna Lorch
The Culture Trip showcases the best of art, culture and travel for every country in the world. Have a look at our UAE and Middle East sections to find out more or become involved.

 


Culture Trip
22/11/2013


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Group Turns Natural Elements Into Musical Instruments

A couple of weeks ago, we wrote about how plants could communicate with each other--and with you--through processes that allow us to hear their reactions to stimuli.
... Today we bring you a group of artists, Scenocosme, who have been exploring these ideas. However, for their project, they have set out to create an entire symphony of plants.

In this installation, called Akousmaflore, several potted plants are suspended from the ceiling and viewers are encouraged to interact with them. Wires are connected to the plants near their roots, allowing the reactions of the plants to produce sound. When viewers touch the plants anywhere, ­­the stem or the leaves, ­­they make ethereal sounds in response. As you would imagine, multiple people touching them at once creates an orchestra of plant songs.

According to Scenocosme, our bodies produce an aura that cannot be felt by humans, but is felt by plants. Our closeness to plants causes them to produce a reaction, which is then translated into sound through Scenocosme’s electrical apparatus.


So we know that house plants, which are living things, can interact with us in a way that can produce sound. But did you know that things that are not alive can also do this? Scenocosme has also created another project called Kymapetra, which creates music from stones, water, and simple hand movements.

The piece consists of a large basin of water and five stones. The stones, arranged in a semicircle in front of the basin, are each in their own individual inset within the piece. They are different shapes and sizes, although each of them could comfortably fit in your hand. And yet, you don’t even need to hold them to produce a reaction. There is no physical contact required ­­ just closeness. The viewer simply hovers his or her hand above an individual rock and the process begins. First, a rumbling, vibrating sound is heard. Then, ripples form on the water in the basin, producing a visual translation of the sound waves that were just created. The effect is as if you dropped a stone into a pond and saw the motion move through the water ­­ but in this case, it is intangible, subtle vibrations from your body that create the ripple.

It may be easier to grasp that house plants, which we acknowledge as needing sustenance to survive, respond to changes in their environments ­­ the way we touch them can affect their ability to survive in our homes. However, Kymapetra allows us to observe the effect that our presence has even on objects that do not need us to survive. The viewer’s closeness, the heat of their hands, the gentle brush of their fingers sends a reaction through these rocks that is strong enough to produce sound and move static water. The simple effect of us being near an inanimate object can, in a way, allow them to become alive.

The creators project
11/11/2013 - Lily Hiott-Millis


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Aivosähkömaalausta ja kuvanveistäjärobotteja - tulevaisuuden taide luottaa tekniikkaan

Tämän vuosituhannen taide hyödyntää näkyvästi uutta (media)tekniikkaa ja taiteilijoista onkin vähitellen tullut tiedemiehiä.
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Grégory Lasserre ja Matières sensibles -teos, jossa puun syyt heräävät henkiin. Kuva: Yle

Siinä se on: ihan tavallinen viherkasvi, pieni puu, joka kuitenkin yllättää kommunikatiivisilla ominaisuuksillaan. Kun kasvin lehtiä hipaisee, kuuluu helisevää, kimaltelevaa ääntä, ikään kuin kasvi kertoisi salaperäisiä tarinoita omalla mystisellä kielellään. Phonofolium-teos on vain yksi esimerkki ranskalaisen Scenocosme-kaksikon taiteesta, joka hyödyntää usein digitaalitekniikkaa ja kosketussähköä. Matières sensibles-teos, jossa puun syyt heräävät henkiin, edustaa samaa genreä.

- Kyse on interaktiivisesta taiteesta ja teknologisista taideteoksista, joissa teknologia on oleellisessa osassa, vaikkei se olekaan näkyvissä, Grégory Lasserre Scenocosmesta kertoo.

- Useimmat ihmiset kokevat nämä teokset yliluonnollisena juttuna, mutta taustalla on tieteellistä tutkimusta, luovaa tekniikkaa ja kovaa työtä.
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Juttu uuden taiteen Unpainted-festivaalilta Münchenistä on nähtävissä Yle Uutisten vaihtoehto- ja kaupunkikulttuuriohjelma NEOssa.

Yle uutiset
12/02/2014 / Jussi Mankkinen


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Mois Multi 15 - Quatre installations à voir et à vivre

Il est temps de retrouver (ou d’apprivoiser) les arts multidisciplinaires et électroniques grâce à la 15e édition du Mois Multi. Du 5 février au 2 mars, plus de 100 artistes d’un peu partout à travers le monde investiront une douzaine de lieux de création. De ces manifestations, les installations ont la belle part. Robots, fluides, lumières et musique font de février tout un party artistique.
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Prière de toucher
Faut le voir et y toucher pour le croire : dans Fluides, une création de Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt, le spectateur est encouragé à interagir avec… une eau vivante. Centrée sur l’expérience sensorielle, cette œuvre étonnante est tout en délicatesse. L’énergie électrostatique du corps humain, communiquée au fluide de l’installation, fait naître du mouvement, des couleurs et des sons. Plus les spectateurs participent, plus l’œuvre prend de l’ampleur, toujours différente selon les mouvements et l’énergie qui y est insufflée. On a peu souvent l’occasion d’avoir un contact aussi direct et décisif de façon collective sur une œuvre, il faut en profiter.

Voir Québec
30/01/2014 - Caroline Décoste


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L'Art au son des cigales

L'opération Marseille-Provence 2013 s'égraine un peu partout en Provence, notamment autour des Alpilles.
... Le festival d'art contemporain Alpilles-Provence A-part, orchestré par Leila Voight, décline une affiche digne des plus grands événements d'art contemporain internationaux.
Le titre générique "Réinventons notre nature dans tous les sens" à particulièrement inspiré les artistes. A voir Mounir Fatmi, Bertrand Gadenne, Chiharu Shiota, Claude Lévèque, le duo Scenocosme. Sous le soleil du midi, l'art en fête.

Paris Match
25/07/2013 - Elisabeth Couturier


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Scenocosme, le numérique distille du rêve
Les installations sensibles et interactives d’un étonnant duo d’artistes

Son, toucher, relations aux autres, aux plantes, à l’eau, etc. : Scenocosme utilise le numérique pour créer des petits mondes où percevoir l’invisible.


Scenocosme, duo d’artistes composé de Anaïs met den Ancxt et de Grégory Lasserre, nous invite à participer à des expériences sensorielles troublantes dans le cadre de ses installations. Celles-ci, évolutives et interactives, constituent un axe majeur de leur travail mêlant art et technologie. Une bonne part de la production de ces artistes relève de l’hybridation entre la nature et la technologie. Mais cela ne suffit pas à définir leur univers artistique, centré sur la poésie, l’imaginaire, les sens et la relation de l’individu à son environnement.

Quelle surprise ! Toucher une plante de l’installation Akousmaflore ou une pierre de Kymapetra produit du son. Suivre du doigt une veine du bois de Matières sensibles également. La sensation est particulièrement étrange, et le phénomène bien mystérieux à première vue. Effectivement, Scenocosme explore dans son travail les relations invisibles que nous entretenons avec notre environnement, en particulier les flux énergétiques infimes des êtres vivants.
Les installations interactives du duo mettent en scène les éléments naturels et le corps des spectateurs : pourtant essentielle, la technologie demeure cachée.
Les deux artistes nous embarquent dans des microcosmes qui se déclenchent par l’intervention du public. Des mondes étonnants, sources de jeu, de rencontres, de réflexion, de connaissance sur nos comportements...



L’espace tridimensionnel visuel-sonore-interactif de création onirique SphèrAléas de Scenocosme

Des microcosmes à expérimenter en solo ou à plusieurs

La première œuvre de Scenocosme, SphèrAléas, illustre l’aspiration maîtresse du duo, synthétisée dans son nom Scenocosme : scénographier des petits mondes.

Comme l’indique Anaïs met den Ancxt : "Il s’agit de mettre en scène la place du spectateur dans l’œuvre."

Dans l’espace de création onirique SphèrAléas, partagé à plusieurs, cela aboutit à une performance collective. Mais dans d’autres œuvres, comme Kymapetra ou Matières sensibles, l’interaction homme-installation est en revanche nettement intimiste.

Cette mise en scène du spectateur passe souvent par un petit rituel pour entrer en contact avec l’œuvre. Il peut être de type méditatif comme pour Kymapetra : prendre le temps de s’installer au sol, de ressentir les vibrations des pierres, etc. Il peut aussi porter sur les modalités d’interaction, de rencontre, comme pour Lights Contacts : il faut être au moins deux, la première personne touche la bille-capteur, la deuxième touche la première personne, etc. Dans tous les cas, l’œuvre, donc le microcosme, existe et évolue grâce à l’action des spectateurs-acteurs.


Souffle, une installation interactive vivant au rythme du souffle des participants.

La mise en œuvre de flux invisibles

"En tant qu’être humain, nous sommes tous entourés par une forme de nuage micro-climatique, à la fois de la chaleur, de l’humidité, de l’énergie électrostatique. Ce nuage nous suit un peu comme une ombre. Mais il a parfois une interaction avec son environnement, à une échelle qui nous échappe, et parfois il y a des nuages qui se rencontrent et qui s’échangent peut-être des informations. Nous explorons cet imaginaire, cet univers-là. Nous essayons de le faire parler, de donner des contours à ce nuage", précise Anaïs met den Ancxt.

L’exemple du flux électrostatique est particulièrement éclairant : quand la main entre en contact avec le capteur (bille métallique de Lights Contacts, pierre, feuille, etc.), cette énergie est captée via un dispositif électronique interactif, ce qui produit une réaction sonore ou lumineuse, stimulante pour l’imagination, selon une programmation longuement élaborée par les artistes.

Dans Ecorces, par exemple, c’est l’empreinte de chaleur que le spectateur est invité à laisser sur une feuille de bois qui sert de déclencheur, par contact de la main ou par le souffle. La trace visible de cette chaleur dévoile la matière du bois, son histoire, ses strates, cousines de nos couches de peaux. Des matières sonores différentes accompagnent les zones activées par la chaleur. Et l’œuvre crée chez le spectateur-acteur un drôle de sentiment, bien résumé par Anaïs met den Ancxt : "Au fur et à mesure que l’on prend le temps d’explorer cette matière du bois, c’est comme si on entrait petit à petit dans l’intimité de la matière et que l’on essayait d’aller au plus profond de ce qu’elle pourrait nous raconter."


Ecorces est une œuvre interactive visuelle et sonore qui met en interrelation la chaleur humaine et la chair du bois.

L’hybridation entre nature et technologie

Si la technologie est au cœur des créations de Scenocosme, elle y a sa place en tant que medium, au même titre que les autres éléments de l’installation. Elle sert à souligner ou sublimer les éléments naturels ou immatériels que l’on côtoie sans y faire attention. «Quand on travaille sur l’hybridation entre nature et technologie, ce qui nous intéresse c’est qu’à un moment donné, la nature va s’emparer de la technologie et va vivre avec. Cela va laisser place à plein de surprises, à plein d’imprévus», se réjouit Anaïs Met den Ancxt.

Une constante : l’imprévisible

Qui dit programmation ne dit pas manque de poésie ou d’imprévu. D’abord, personne ne diffuse la même énergie que son voisin, donc l’effet audible ou visible de l’interaction diffère selon l’individu qui participe à l’œuvre. De plus, les scénarios programmés peuvent évoluer et être adaptés à chaque espace d’exposition. En particulier, les scénarios sonores d’Akousmaflore ou de ses œuvres sœurs Phonofolium ou Domestic Plant, sont non seulement choisis selon le lieu, mais ils sont aussi définis de façon intuitive en fonction du type de plante, de la texture de ses feuilles, etc. Et puis, les plantes ont également leurs propres réactions à leur environnement…

La dimension relationnelle

Pour Scenocosme, la technologie n’est pas une question. Ce qui interroge beaucoup plus le duo, c’est ce qui touche à la relation et au comportement humain. «Nous inventons de nouvelles manières de mettre en scène le spectateur», explique Grégory Lasserre. Et dans Lights contacts, Scenocosme va effectivement assez loin dans la question de l’interactivité, parce cette œuvre n’est pas interactive en elle-même, mais qu’elle crée de l’interactivité entre les gens : si le spectateur est seul, il ne se passe rien. Il faut forcément qu'il soit en relation avec au moins quelqu’un d’autre. Et comme le contact doit être tactile, cela signifie que s’il n’y a pas de toucher, il n’y a pas de rencontre, pas d’activation de l’œuvre, et donc rien pour faire évoluer et construire un univers…


Deux personnes suffisent pour activer Lights contacts, même s’il se forme parfois des chaînes humaines reliées en corps à corps à l’œuvre.

Dans cette question de la relation à ce qui nous entoure, une autre approche intéresse Scenocosme : le recul. On peut être acteur de l’œuvre en première lecture, mais il est tout aussi intéressant de se mettre en retrait et de regarder comment le public agit face à l’œuvre. Ainsi peut-on constater, par exemple, qu’un son de piano induit souvent un pianotage de la part du spectateur. Voilà matière à réfléchir encore et encore…

Découvrez les six œuvres de Scenocosme que nous avons sélectionnées pour notre diaporama commenté...

Akousmaflore : végétaux musicaux sensibles et interactifs

Akousmaflore au Daejeon Museum of Art (Corée du Sud) / Exposition : Energy

Akousmaflore est une installation interactive dans laquelle le public est invité à toucher et à caresser de vraies plantes suspendues dans l’espace. A chaque contact, les lierres, pothos ou autres essences de ce petit jardin s’expriment par des sons, chacune différemment, et en fonction de l’intensité du toucher du spectateur.

La musique des plantes

La force de cette œuvre réside surtout dans la surprise, l’émotion qu’elle suscite, sa dimension poétique, la part d’imaginaire qu’elle nourrit.

Scenocosme considère d’ailleurs Akousmaflore comme l’une de ses œuvres maîtresses, car elle va à l’essentiel, ce qui est souvent le plus dur à atteindre pour un artiste. Au premier regard, il s’agit d’une simple installation de végétaux, car la part technologique n’est pas mise en évidence. En réalité, ce travail d’hybridation entre le vivant et la technologie a pour objet de révéler l’invisible, de nous en apprendre davantage sur nos comportements et notre relation à notre environnement. Avec cette œuvre, le duo d’artistes propose une expérience sensorielle qui questionne nos relations énergétiques invisibles avec les êtres vivants.

L’aura électrostatique d’un individu n’est pas perceptible à l’œil nu. Ici, chacun est mis face à cette part méconnue de lui-même, ce qu’explique Grégory Lasserre : "Lorsque les gens touchent ou caressent vraiment l’une des plantes, il se passe quelque chose de très étonnant, qui les surprend, qui les fait sourire, quelque chose qui suscite une émotion immédiate."

Chaque plante fait office de capteur. Le contact produit des sons, subtilement réglés par les artistes, selon des scénarios sonores prédéfinis, combinés avec une approche intuitive liée à la forme de la plante, la texture de ses feuilles, etc. Chacune a donc son langage, sa voix, son caractère sonore propre. Les plantes deviennent ainsi des instruments de musique sensibles, dont peuvent jouer le spectateur en solo ou plusieurs spectateurs pour former une sorte de chorale de chants végétaux. Les plantes réagissent à l’intensité énergétique électrostatique qu’elles perçoivent quand on les touche. Même un simple frôlement peut provoquer une réaction.

Comme le dit Anaïs met den Ancxt : "On peut être spectateur et agir et ressentir quelque chose face à la plante, mais ce qui est important dans ce type de création c’est aussi de se mettre en retrait et de voir les spectateurs agir."

Aucune présentation d’Akousmaflore n’est identique à une autre : en fonction des lieux d’expositions, les plantes ne réagissent pas de la même façon. Tout simplement parce que l’environnement énergétique de l’espace d’exposition joue aussi, et qu’il n’est jamais identique d’un lieu à l’autre. Cette dimension aléatoire, l’imprévu, est une composante du travail de Scenocosme.

Akousmaflore a été installée dans de nombreux espaces d'arts, biennales et festivals partout dans le monde...

 

Kymapetra : les pierres qui chantent


Kymapetra présentée à The OCT Art and Design Gallery de Shenzhen en Chine

L’œuvre fait appel à un dispositif audio immergé. Le son est utilisé comme élément visuel et la surface de l’eau comme un miroir qui se déforme au gré de la propagation des vibrations acoustiques.

"Nous proposons une sorte de petit rituel d’interaction, comme avec lights contacts. C’est un rituel un peu plus méditatif."

Il s'agit d'une oeuvre intimiste. Elle requiert d’attendre, de prendre le temps d’apprécier ce qui se passe, de se laisser happer par ce que l’on voit, par la façon dont les formes évoluent…

Kymapetra a été présentée au public pour la première fois en 2008, dans le cadre d’une résidence/rétrospective «Scenocosme : Alchimie des sens» au Musée départemental de préhistoire d'Ile-de-France, à Nemours, puis dans de nombreux lieux d’exposition, y compris en Chine, au Canada, etc.

Matières sensibles : sculpture sonore sur bois

Matières sensibles est une sculpture sonore interactive sur bois, très délicate. Une fine feuille de placage en bois est installée sur un socle. Quand on la touche, en suivant les veines du bois, on entend des sons, qui diffèrent selon la zone en contact.

Marqueterie interactive

Matières sensibles est l’une des créations les plus récentes de Scenocosme. Elle fait penser à une sorte de harpe sur bois, dont les veines seraient les cordes. Frôler ou toucher la surface interactive sensible du bois produit des sons variés, qui changent selon la zone en contact. Ces sons servent aussi à stimuler le comportement gestuel et «haptique» de la personne qui prend l’œuvre instrument en mains. Comme l’explique Grégory Lasserre : "Nous avons réussi à mapper des zones sonores différentes suivant les parties du bois activées et en contact avec la main. Nous avons appelé ce procédé, que nous avons inventé, de la marqueterie interactive. Nous pouvons dire que c’est assez proche du bio-hacking aussi, parce que, d’une certaine manière, nous arrivons à hacker cette feuille de bois."

Comme plusieurs autres œuvres de Scenocosme, c’est l’énergie électrostatique du corps humain qui sert de déclencheur, et la technologie reste invisible. Le dispositif interactif et le système audio sont ici nichés dans le socle.


Schéma de la sculpture sonore sur bois Matières sensibles.

SphèrAléas - installation tridimensionnelle visuelle / sonore / interactive

SphèrAléas est une installation numérique interactive, immersive et évolutive, qui s’expérimente dans la durée et à plusieurs. Le public est invité à entrer dans une demi-sphère interactive. Installées autour d’un foyer matérialisé par un miroir hémisphérique, une dizaine de personnes utilisent des outils numériques pour construire des partitions visuelles et sonores. Au cœur de ce cocon qui amplifie les perceptions sensitives, ils expérimentent la création en commun de petits mondes oniriques, hypnotiques, sensibles, poétiques…

Le premier micro-univers scénarisé de Scenocosme

SphèrAléas tient une place particulière dans le travail des artistes de Scenocosme : c’est leur première grande création. Elle a vu le jour en 2004, à l’occasion de la Fête des lumières à Lyon. Pour cette œuvre, Anaïs met den Ancxt et Grégory Lasserre ont mis au point un dispositif apte à favoriser la création et les interactions du public. Ce qui précise Anaïs met den Ancxt : "SphèrAléas crée un vrai dialogue entre les personnes présentes pour construire et faire évoluer un univers."

Le dôme de l’installation, une architecture membraneuse demi-sphérique de 5 mètres de diamètre, fait office non seulement d’espace de vidéoprojection à 180 degrés, mais aussi de matrice propice à l’immersion totale. L'effet d'immersion est accentué par une spatialisation du son, servie par une diffusion sonore multipoint. Des capteurs sensoriels permettent aux spectateurs-acteurs de manipuler des images en 3D et des sons, produits via le logiciel Aléas. Ils interviennent sur la structure globale de la création qu’ils mettent en œuvre en commun, en jouant notamment sur différentes variations telles que l’ordre, le rythme, les hauteurs harmoniques, etc.

Les micro-univers créés, composés de formes lumineuses audibles, instables et réactives, évoluent au gré des interactions des participants. Un «chef d’orchestre» les guide et coordonne l’agencement des objets visuels et sonores.

Avec SphèrAléas, Scenocosme a rapidement acquis une certaine notoriété.

L’œuvre s’est nourrie de nombreuses rencontres à travers plusieurs expositions... Et elle continue d’être présentée après bientôt dix ans d’existence. Avec à chaque fois de nouvelles découverte pour le duo, car une telle œuvre ne fonctionne justement qu’à partir du moment où elle laisse un espace de liberté au spectateur…

Lights Contacts : installation mettant en scène le corps spectateurs

Avec Lights Contacts, les spectateurs deviennent des instruments sonores humains. Au départ, le public découvre, sous une voilure, une bille brillante installée sur un piédestal. Si une personne seule touche la bille, c’est sans effet. Mais dès qu’une autre touche la peau de cette personne, l’œuvre produit du son et la voilure s’illumine et se colore. Chaque type de toucher (caresse, tapotement, etc.) produit une sonorité particulière. Le son varie selon le niveau d’énergie électrostatique émanant des corps en contact. Le nombre de participants influe donc lui aussi sur les caractéristiques du son. Des variations de lumière dans la voilure accompagnent les variations sonores.

Mise en son et en lumière de la relation physique entre individus

En musique, le toucher est l’un des caractères du jeu d’un instrumentiste. Avec Lights Contacts, Scenocosme déploie cette dimension sensorielle au niveau des corps humains qui deviennent des interfaces productrices de sons et de lumières, des capteurs, moyennant un rituel de rencontre et d’interaction.

Surtout, à travers cette installation sensible, tactile, sonore et lumineuse, Scenocosme questionne les gens sur leur perception de l’autre. Ce que résume Anaïs met den Ancxt : "Au-delà de son dispositif interactif, c'est une œuvre qui crée avant tout de l'interactivité entre les gens."

Pour activer le dispositif de Lights Contacts, il faut être au moins deux, et entrer en contact de peau à peau. La charge électrostatique des corps devient musicalement palpable. Cette expérience sensorielle avec le corps de l’autre met en évidence une dimension qui échappe à notre perception commune. Grégory Lasserre : "Lights Contacts est une œuvre qui réagit grâce à l’énergie électrostatique du corps, qui est le seul élément déclencheur de cette installation. Les gens vont parfois jusqu’à faire des chaînes humaines entre eux, et le son évolue en fonction de cette quantité d’énergie impulsée."

Lorsqu’une première personne touche la bille, elle se voit attribuer un son, qui devient audible lorsqu’une deuxième personne lui touche la peau. La tonalité de ce son varie ensuite en fonction de l’intensité énergétique de la relation établie : plus le contact avec la peau de l’autre est intense, plus la tonalité est haute. Lorsque plusieurs personnes entrent en contact physique, les énergies s’additionnent et les sonorités grandissent en puissance tonale. La teinte lumineuse de la voilure associée au son évolue en fonction de cette tonalité, qui devient basse lorsque le contact entre les corps est ténu.

Pour Lights Contacts, Scenocosme a beaucoup travaillé sur les scénarios sonores, essayant de voir de quelle manière un son peut vraiment influencer la qualité du toucher entre spectateurs, et ce que la façon de toucher peut également raconter. Ils se sont aperçus par exemple qu’en présence d’un son de piano, les participants vont avoir tendance à se pianoter les uns sur les autres, tandis qu’avec un son plus doux ils vont plutôt se caresser.

Un autre aspect du toucher relève de la culture : on se touche moins facilement dans certains pays, surtout entre inconnus. Mais Lights Contacts donne à ces rencontres un cadre artistique associé à un rituel qui aide les participants à dépasser leurs comportements habituels.

Lights Contacts a été installée pour la première fois en 2009. Depuis elle a beaucoup voyagé à Séoul, à Toronto, à New York etc. Elle a reçu plusieurs prix, dont celui de la création Arts visuels et technologies au Festival international des arts numériques d’Enghien-les-Bains en 2010.

Il existe différentes versions de cette œuvre aujourd’hui. Par exemple, Lights Contact a été métissée avec l’œuvre Rencontres imaginaires pour créer un espace interactif immersif baptisé Rencontres réelles et imaginaires, présenté à la bibliothèque municipale de Lyon-La Part-Dieu en 2013.

Rencontres Imaginaires : œuvres vidéos comportementales

Rencontres imaginaires, lors de sa première présentation à la Bibliothèque municipale de Lyon-La Part-Dieu, en 2013.

Rencontres imaginaires est une série de vidéos interactives comportementales. Le spectateur s’installe devant un écran. Il s’y voit comme dans un miroir, ou plutôt comme avec une webcam, sauf que de part et d’autre de son visage, à gauche et à droite, s’approchent virtuellement des mains et/ou des visages ayant des comportements singuliers. Il se produit alors une sorte de contact et de confrontation entre les images virtuelles et réelles, dont la force et l’esthétique rappellent le tout début du cinéma muet… Un peu comme une séquence de mime dont le spectateur deviendrait acteur.

Juxtaposition du réel et de l’imaginaire dans un petit monde d’artifice

Dans cette œuvre, pour la première fois, Scenocosme met directement le spectateur face à un objet électronique : l’écran. Mais ce qui y est présenté n’est pas une vidéo figée qui tournerait en boucle. C’est une œuvre qui réagit en fonction de l’attitude du spectateur devant l’écran.

Une nouvelle fois, le duo d’artistes a travaillé sur les comportements et la relation à l’autre. Mais là, il explore les sentiments réels provoqués par des contacts virtuels. Il traite une question relationnelle très contemporaine en la décalant dans l’univers du cinéma muet, du trucage à la Méliès.

C’est une œuvre numérique, mais qui donne l’impression de voir un film en analogique, en noir et blanc. Autre nouveauté : ici, Scenocosme n’utilise pas le son, expliquant que la sensation y est suffisante pour stimuler l’imaginaire sans cela. Les deux artistes s’y mettent d’ailleurs en scène, comme le dit Anaïs met den Ancxt : "Ces mains et ces visages, ce sont les nôtres, filmés en amont et préprogrammés. Leurs images se fondent avec celle du spectateur, qui ne voit donc qu’une seule et même image, de qualité film en noir et blanc."

La série des Rencontres imaginaires compte plusieurs versions.

Dans Rencontres imaginaires 1 : Les mains curieuses, le reflet du spectateur fait progressivement apparaître des mains virtuelles qui essayent par exemple de caresser son visage, de le gratter, de le fuir, de l’attraper… Ces mains virtuelles perçoivent la présence du spectateur, mais elles disparaissent dès que celui-ci sort du cadre. Leur comportement change au spectateur suivant.

Dans Rencontres imaginaires 2 : Les baisers des artistes, ce ne sont pas des mains, mais les visages des deux artistes, Grégory et/ou Anaïs, qui s’approchent de part et d’autre du spectateur pour l’embrasser, moyennant un grand éventail de mimiques, allant de la tendresse à la colère, du racolage au dégoût, choisies pour provoquer des réactions chez le spectateur.

La troisième version, Rencontres imaginaires 3 : Les mains et les visages, est un mix des deux précédentes, les mains et les visages apparaissant de manière aléatoire.

Cette œuvre démultiplie les choix d’interactions et de rencontres possibles. Les contacts virtuels suscitent une variété de réactions gestuelles selon les spectateurs, qui se jouent des mains baladeuses ou fuient le bisou ou la langue des artistes. Autrement dit, le contact virtuel provoque d’étranges sentiments réels chez le spectateur. C’est l’occasion de réfléchir à nos propres relations qui deviennent de moins en moins réelles et de plus en plus virtuelles avec le numérique, des relations qui se démultiplient, mais qui s’appauvrissent peut-être aussi. Des questions de notre époque, mises en scène comme dans un autre temps : celui des débuts du trucage de l’image animée aux débuts du cinéma il y a plus d’un siècle.


Culturemobile
Marthe Aurèle - 15/05/2013


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Echoes of Time

Can you imagine what time sounds like, man? This far out question was a challenge for artists Gregory Lasserre and Anais met den Ancxt that make up the collective Scenocosme. The duo’s oeuvre explores many facets of the natural world all the while encompassing an interactive and multimedia approach to their subject. A recent work takes a tree-hugging look at time.

Scenocosme acts as nature’s dj. They take a sliver of a mulberry tree and in a specially constructed turntable plays the grooves of time. The unconventional needle amplifies the sounds made through the ridges of the tree’s growth.... The fact that it works and produces the harrowing sound seems to gives the impression that you are in fact listening to time. This misleading piece is beautiful in experience and delivery... It begs to question though what other concepts are in store for the Unpainted Media Art Fair in Munich.

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Adone Magazine
Gilda Furgiuele 25/01/2014

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Diccan : The dictionary of digital art

Scenocosme : Group formed by Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt.

They create immersive universes... They play on the living, sensitive and even fragile nature of plants. Spectators are considred as active "variables" giving life to oniric micrososmos. The majority of their works make use of plants and detect contacts by electrostatic sensors.
This group goes very far into interaction.

Lights Contacts (2010), for instance, more than an interaction between the work and spectator, aims to interaction betwwen spectators, which can even begin to play some music by reciprocal touches, kisses not excludes. It may lead also to choreography.

Escales tactiles (2012) : The dancers bodies unveil in real time light and sound impulstions. Touch energies become perceptible, palpable, audible. The sounds translate emotions, rythms and impacts.

Domestic Plant (2012). A sound and interative plant, behaving like a wild animal kept in captivity. It answers by sounds to human contacts and may move, kept in leash, exploring its interaction space. It tries to escape approcahing persons.
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Diccan : The dictionary of digital art
Pierre BERGER

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Hybridation & art contemporain

(Extrait)
Entretien avec Scenocosme
: Interview d'Elisabeth Couturier (journaliste et critique d'art)

Pour commencer: d'où vient votre nom Scenocosme ?
Que signifit-il ?

Notre nom d'artistes “Scenocosme”, contraction des mots « scène » et « cosmos », peut être traduit par l'idée de scénographier des petits mondes. Il découle en fait de notre toute première installation interactive intitulée “SphèrAléas”. Cette œuvre immersive, que nous exposons parfois encore se présente comme un cocon d'images et de sonorités car elle invite en son sein une dizaine de spectateurs à participer à une expérience musicale performative collective. Et nous désignons par microcosme les différents univers virtuelles de cette création. Ceux-ci naissent et meurent sous l'interaction des spectateurs. Aussi, concernant la scénographie de “SphèrAléas”, avons-nous apporté une attention particulière à la place qu'ils occupent dans l’œuvre. Ils sont assis ensemble en cercle autour d'un foyer d'images. Chacun a la possibilité d'interagir et de modifier l'ambiance visuelle et sonore grâce à des capteurs. Et peut aussi contempler, écouter, échanger ou se laisser embarquer par cet environnement hypnotisant.

Peut-on dire que le terme “hybridation”, qui a été le titre d'une de vos récentes expositions, résume bien votre travail ?
Pouvez-vous décrire quelques unes de vos œuvres reposant sur ce principe d'hybridation ?

La notion d'“hybridation” est arrivée assez vite dans notre travail. Nous avons toujours cherché à dessiner des relations sensibles au sein de créations capables d’augmenter nos sens et nos perceptions. Notre œuvre “Akousmaflore” marque une première rencontre entre le vivant et la technologie. Depuis, nous continuons à détourner la technologie pour la faire fusionner avec des éléments naturels.“Akousmaflore” est une installation interactive composée de véritables végétaux réagissant aux contacts énergétiques humains par des caractères sonores. “Domestic plant” est aussi une œuvre végétale mais qui se déplace tel un animal de compagnie, avec des comportements imprévisibles, farouches ou attachants. Sa mise en scène est à la fois dramatique et comique. Elle provoque différentes réactions chez les spectateurs. Elle oscille entre un état de domestication et un état sauvage, entre une plante et un animal, entre un être vivant et un objet technologique. Avec “Lights contacts”, nous proposons une mise en scène particulière où nous augmentons le corps biologique du spectateur, c'est à dire qu'il devient lui-même un capteur vivant : avec cette installation nous avons développé plus avant notre travail sur le comportement sonore car sons et lumières sont générés par les contacts peau à peau entre corps humains. Nous proposons, ainsi, une expérience sensorielle qui rend audibles et lumineux nos contacts énergétiques (électrostatiques) avec l’autre. Les textures sonores changent véritablement en fonction de l’approche et de l’intensité énergétique de chacun. Nous nous intéressons beaucoup à la manière dont certains sons influencent la manière de toucher l'autre et nous mettons ainsi en scène les corps des spectateurs. Dans “Fluides”, le public est invité à effleurer de l'eau. L'élément liquide est ici un fil conducteur sensitif qui capte et rassemble les énergies électrostatiques des spectateurs. Les nuages énergétiques des corps se fluidifient dans l'eau, et en fonction de cette quantité d'énergie différentes formes d'ondes lumineuses et sonores sont générés puis se rejoignent et apparaissent au centre de l’œuvre. Enfin, avec “Kymapetra” nous utilisons des pierres comme des antennes pour percevoir l'énergie du corps. L'approche de chaque pierre provoque différentes fréquences sonores et met l'eau d'une vasque en vibration grâce à un dispositif audio immergé. Nous nous servons ici du son comme un élément visuel et géométrique. La surface de l'eau est aussi utilisée tel un miroir déformé par la propagation des vibration acoustiques .

Beaucoup d'artistes pratiquants l'hybridation travaillent avec des objets. Vous, vous préférez travailler avec des organismes vivants ( plantes) ou avec des élément immatériels ( lumière, ondes musicales, vapeur d'eau, etc).
Pourquoi?

Nous vivons dans un monde technologique ou la plupart de nos contemporains passent une grande partie de leur temps devant des écrans. Ceux-ci sont désormais présent aussi bien dans l'espace public que dans nos espaces privés : ordinateur, GPS, téléphone, TV... Nous sommes nous-mêmes dépendants de ce système. Nous avons donc envie de réaliser des œuvres technologiques qui ne mettent pas les individus uniquement face à des objets électroniques. Nous préférons utiliser la technique pour souligner voir sublimer des éléments naturels ou immateriels que chacun côtoie régulièrement au quotidien mais auxquels il ne prête plus guère d'attention. Dans nos œuvres ces mêmes éléments les font basculer dans des propositions fictionnelles étonnantes. La lumière et particulièrement le son nous permettent aussi de développer des langages sensibles, qui stimulent l'imaginaire. Lorsque nous utilisons le son c'est de manière plastique comme un élément qui traverse le corps et le met en vibration. Notre création « Ecorces », par exemple, et composé d'une feuille de bois dont les strates visuelles ne se dévoilent que sous l'action de la chaleur de la main, ou le souffle chaud de la bouche. Nous laissons, sans le savoir, une empreinte de chaleur invisible sur tout ce que nous touchons, les technologies nous permettent ici de rendre visibles ces traces à travers un filtre artistique.

Revendiquez-vous une dimension écologique dans votre démarche ?
Nous avons tous deux grandi à la campagne, c'est peut être l'une des raison pour laquelle nous avons une sensibilité forte vis à vis de la nature. La dimension écologique est aujourd'hui présente dans tous les domaines de notre société. Nous revendiquons avant tout une écoute et une compréhension des autres et de ce qui compose nos univers. Nous proposons un regard, une attention sensible et particulière qui interrogent de manière extra-ordinaire nos relations avec le vivant et l'environnement.

Comment avez-vous eu l'idée de créer des œuvres évolutives et interactives ?
Quel a été le déclencheur ?

La dimension sociale est un élément important qui aiguille nos projets : l'envie de créer des contacts entre les spectateurs. Notre première œuvre “SphérAléas”, dont nous avons parlé plus haut, a été un élément déclencheur. Elle nous a fait prendre conscience de la richesse et de l'infinité des expériences artistiques que nous pouvions partager en étant à l'écoute et en connivence directe avec notre public. Cette installation qui nous à fait connaître a été, déjà, exposée de nombreuses fois. Cela représente beaucoup de temps à constamment réinventer des performances interactives avec les spectateurs. Depuis, nous n'avons pas cessé d'imaginer d'autres manières de mettre en scène les publics.

Que vous apportent les nouvelles technologies en tant que plasticiens ?
Les technologies sont des outils de créations qui nous ouvrent des voies inattendues. Nous explorons et détournons la technologie afin d'en extraire un geste, une fibre poétique. Cela nous demande beaucoup de temps de recherche et d'expérimentation. Les technologies nous permettent aussi de donner vie à des œuvres en les rendant parfois imprévisibles. La programmation informatique nous offre la possibilité de créer, d'inventer des comportements capable d'évoluer au-delà de notre imaginaire de départ. Les capteurs électroniques nous invitent quant à eux à percevoir autrement ou plus finement le réel. Ils augmentent nos sens, nous donnent le pouvoir de créer des œuvres capables de perceptions sensorielles et de rétroaction, autrement dit qui réagissent à des sollicitations diverses (présence, contact, frôlement, écoute). Cette technologie nous permet de sonder autrement le vivant et de porter une attention sur les échanges invisibles que nous avons avec notre l'environnement.

Mais encore ?
La plupart de nos œuvres interactives mettent en scène les spectateurs dans des situations intimistes. Car, comme nous l'avons déjà souligné, la rencontre se fait autour d'expériences sensorielles extraordinaires. Nous considérons d'ailleurs certaines de nos créations comme des “médiateurs” entre les spectateurs. Nous plaçons toujours l'humain au cœur de l’œuvre. Nous restons souvent à l'écoute du public et nous apprenons beaucoup en étant en contact avec eux. Nous passons du temps à les observer se mettre en scène, à se raconter des histoires. Cette attention est fondamentale pour comprendre et approfondir les interactions que notre travail sucite. “Lights Contacts” par exemple propose un rituel de rencontres qui se vit à deux ou plus.
Seul il ne ne passe rien. A deux l’œuvre se révèle et devient spectacle. A plusieurs elle se dévoile de manière plus intense encore, elle rassemble et génère d'autres réactions d'étonnement, d'émotions et d'enthousiasmes. Cependant, avec ce type de création nous prenons aussi des risques. Certaines personnes peuvent passer complètement à côté et ne pas comprendre qu'il y a une double lecture, un double spectacle à voir et qu'il est parfois pour cela nécessaire de prendre du recul, de prendre le temps de se mettre en retrait et de regarder aussi les autres spectateurs réagir. Lorsque nous arrivons à toucher le public de cette manière nous lui faisons alors véritablement partager ce pourquoi nous créons. Et quand cela fonctionne, les spectateurs reviennent même à plusieurs reprises.

Dans vos écrits, vous évoquez souvent “l'idée de nuages énergétiques (électrostatiques) dont se revêt tout être vivant, à l'image d'une ombre mouvante”.
Que voulez-vous dire ?

Le nuage est quand à lui une métaphore qui accompagne notre travail depuis que nous nous intéressons aux différents flux invisibles qui nous entourent, qu'ils soient naturels ou artificiels: climatiques, biologiques, électromagnétiques. Le corps produit lui aussi physiquement une forme de nuage biologique: émanations de chaleur, d'eau, de dioxyde de carbone, d'énergie électrostatique. Ce nuage est une ombre invisible du corps, il est en interaction permanente avec l'environnement naturel et social qui l'entoure. Le nuage évoque l'invisible par sa forme en perpétuel changement et dont le processus échappe à notre perception...Dans nos installations, nous rendons sensible ce nuage énergétique à travers les différentes interactions sensorielles que nous proposons. L'interaction avec l’œuvre commence à l'approche du corps et de son nuage. Ainsi, avant même le contact physique, en s'approchant à quelques cm d'une plante d'“Akousmaflore”, celle-ci va réagir par un son grave, mais en la touchant véritablement, le son sera beaucoup plus aigu. Dans “Lights Contacts”, les nuages énergétiques des spectateurs prennent la forme de “nuages proxémiques”, qui, en devenant sensibles, palpables, permettent de jouer sur les distances entre les corps: les lumières et textures sonores évoluent ainsi en fonction de la proximité et de l'intensité énergétique. D'autre part, les degrés de sensibilités varient d'une personne à une autre, d'un environnement à un autre, et nous jouons de ces différences qui sont génératrices d'imprévisibilités. Les nuages n'ont pas une action “ON/OFF” mais offrent une approche sensible, profonde, variable et textuelle. C'est au cœur de ces nuages que nous inventons des langages sonores qui en dessinent les reliefs. Ainsi, nous n'utilisons pas la technologie pour contrôler de manière précise les interactions, mais au contraire, nous laissons toute la part d'imprévisibilité liée au vivant et à son environnement. En augmentant les sens des éléments de nos œuvres, nous leur laissons la liberté d'avoir des réactions qui échappent volontairement à notre contrôle.

Quelles sont vos formations respectives?
Depuis quand travaillez-vous ensemble ?

Nous avons suivi des formations qui nous permettent d'avoir des regards et compétences qui se complètent : Anaïs à fait un passage en anthropologie avant de terminer ses études aux Beaux-arts. Grégory à terminé par un master en multimédia après des études en informatique et en électronique. Il a ensuite créé pour le spectacle vivant. Notre rencontre s'est faite en 2003 et depuis lors nous vivons et travaillons ensemble autour d'un univers artistique commun.

Vous êtes très sollicités à l'étranger. Les réactions à vos œuvres sont-elles partout les mêmes ?
Nous avons justement réalisé “Lights contacts” avec le désir de présenter cette installation interactive auprès de cultures différentes. Elle a été exposée dans plusieurs pays d'Europe, en Norvège, en Asie, au Canada et au Brésil. “Lights contacts” interroge la manière dans dont nous appréhendons l'autre dans notre notre culture et notre société. C'est très intéressant car la distance sociale comme le toucher reste une notion culturelle. Par exemple, des différences au niveau des rapports sociaux se ressentent entre le l'Europe du Nord (physiquement plus distants) et l'Europe du Sud, où l'on dit souvent qu'ils sont plus chaleureux. Dans tous les cas, nous constatons que le cadre du rituel artistique permet aux spectateurs de se soustraire spontanément à leurs réflexes sociaux et culturels. L’œuvre interactive devient alors un espace de jeu, dans le sens théâtrale du terme. Puisque cela est permis et proposé par l’œuvre, les publics s'autorisent par exemple à toucher le visage d'un inconnu. D'autres qui se sont jusqu'alors juste serrés la main vont s'épauler ou des employés vont toucher leur patron pour la première fois.
Lorsque nous avons maquetté cette œuvre à ses débuts dans notre atelier nous ne nous attendions pas à ce qu'elle est une telle portée humaine. Les spectateurs font parfois tous ensemble de longue chaînes humaines pour en faire évoluer les sonorités. Le point commun positif entre tous les pays ou nous présentons “Lights contacts” est que cette création suscite souvent des vagues de sourires, de rire et de bonne humeur partagés.

Liens
Akousmaflore : www.scenocosme.com/akousmaflore.htm
SphèrAléas : www.scenocosme.com/spheraleas.htm
Lights contacts : www.scenocosme.com/contacts_installation.htm
Fluides : www.scenocosme.com/fluides.htm
Kymapetra : www.scenocosme.com/kimapetra.htm
Ecorces www.scenocosme.com/ecorce.htm
Domestic plant : www.scenocosme.com/domestic_plant.htm


Propos recueillis par Elisabeth Couturier
Publication : Hybridation & art contemporain
Edition Al dante – Aica - 2013


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Exposition frémissante sur les résonances végétales

Depuis quelques jours, les visiteurs du musée départemental de la Préhistoire et de la maison du Grand site de Solutré-Pouilly-Vergisson découvrent avec étonnement une nouvelle exposition intitulée "Résonances végétales". Conçus par le duo Scenocosme formé par Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt, trois installations artistiques mettent en scène les plantes et leur univers végétal. L’originalité de cette exposition tient de l’interactivité et de l’évolution des œuvres qui selon celui qui les découvre, se renouvellent chaque fois de manière différente. En effet, le spectateur est pour une fois acteur sur le tableau scénographique. Outre la vue, le toucher et l’ouïe sont sollicités dans cette exposition unique qui comme la nature, semble vivante. Ainsi, "Résonances végétales" consiste non seulement à apprécier les réactions sensorielles des plantes animées par les artistes et les spectateurs, mais également à réfléchir sur l’incidence de l’homme sur celles-ci. L’exposition a été inaugurée récemment par Pierre Martinerie, président du SMGS (syndicat mixte pour la valorisation du Grand site) et vice-président du conseil général, ainsi que Ghislaine Colombo, vice-présidente du conseil général chargée de la culture.
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Le journal de Saone-et-Loire
14/05/2013

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Exposition contacts à La Briqueterie

Bousculer les degrés de proximité...
Installations, oeuvres interactives, sonores et vidéo rendent perceptible l'énergie et sa transmission. Elles invitent à partager de nouvelles expériences, où la technologie se met au service de l'élégance, de la poésie et de l'émotion.
"Contact" propose au visiteur une expérience immersive et émotionnelle qui le mettra dans un bain « énergétique » en situation de recevoir l'énergie et de la transmettre.
Des artistes issus des arts numériques, plastiques et sonores nous donnent à voir, toucher et à écouter. Ils décloisonnent les frontières entre les savoirs et les arts, dans une exigence de sens et d'esthétique.
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Le Cri de l'Ormeau - l'écho de la culture Bretagne
01/06/2013

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Digital artwoks & public space

New commissioners, 1% for art, direct commissions… Media art projects are increasingly being coupled with funding schemes that emphasize their durability in public space. But such progress should not distract us from the real problems posed by the concept of augmented sustainability.
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Today, the main question is how these artworks can exist in public space in the long term. More and more artists are integrating this time-based concept into their work.
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Lumifolia, by Scenocosme

As a direct commission in response to a tender offer by Aéroports de Paris to be installed at Roissy-Charles de Gaulle, Lumifolia follows the project Phonofolia, a permanent work financed by the 1% for art at Maison de l'intercommunalité, school of music and dance in Albertville since October 2012. Lumifolia is an interactive sound garden, offering a space for leisurely walks, encounters and sensory experiences, incorporating a supplementary concept of luminosity.

As in many of Scenocosme’s works, sound is created through the interaction between people present and the foliage of the plants. The plant makes a sound when the visitor approaches, and an even more vivid sound if the visitor touches a leaf. The intensity of this interaction is then transcribed into colored notes, as the four trees of the installation are connected to four “sun” lamps in a staged space… The piece opened on December 15, for a period of two years, and is located in Terminal 2C of Roissy airport, between the border control and baggage claim areas, thus introducing a bit of “life” in an otherwise bland transit zone.
We use plants as natural and living sensors, which are sensitive to various energy flows, Grégory Lasserre explains. By interpreting this sensitivity through various interactions, we call attention to the fact that our environment is made of living, reactive things. Each part of the plant (leaves or stem) is reactive. When a physical person touches it, this variation in light becomes stronger, warmer and more intense. And when several people caress the plant together, its luminous intensity is all the more amplified.
Working inside an airport terminal presents an additional challenge. Making a piece within the protected area of an airport is more complicated, says Lasserre. You have to respect very strict administrative and security regulations. Each element must be verified and validated by various organizations according to protocol. The logistical support of Julie Miguirditchian and the Digitalarti team was crucial to the feasibility of this project. But the artist is overly worried about the inevitable conditions of degradation and technical maintenance.
These issues also come up when our works are exhibited in museums for long periods, sometimes for more than six months. We are extremely meticulous and rigorous about the material that we make, test and use. We also always plan systems of remote technical assistance and maintenance. These days it’s easy to control computers on the other side of the world through the Internet.


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Digitalarti digital art and innovation
Laurent Catala - 01/28/2013


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L’oeuvre numérique dans l'espace public

Nouveaux commanditaires, 1% artistique, commandes directes… les dispositifs artistiques numériques se doublent de plus en plus de dispositifs de financement insistant sur leur logique de durée dans l’espace public. Une avancée qui ne doit pas éluder une vraie réflexion sur toutes les problématiques liées à ce principe de pérennisation augmentée. Le débat aujourd’hui n’est plus de démontrer que l’oeuvre numérique a sa place dans l’espace public.
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Aujourd’hui, la question essentielle repose davantage sur la capacité de ces oeuvres à s’installer durablement dans l’espace public. De nombreux artistes intègrent de plus en plus cette problématique temps dans leur travail.
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Lumifolia de Scenocosme à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle

Commande directe avec appel d’offres passé par Aéroports de Paris pour être installé à Roissy Charles de Gaulle, Lumifolia fait suite au projet Phonofolia, oeuvre pérenne financée sur du 1% artistique et se trouvant à la Maison de l'intercommunalité école de musique et de danse d’Albertville depuis octobre 2012. Lumifolia est un jardin sonore interactif, proposant un espace de déambulation, de rencontres et d'expériences sensorielles, incorporant un principe supplémentaire de luminosité.
Comme dans de nombreux travaux de Scenocosme, le son procède de l’interaction entre les personnes présentes et le feuillage des végétaux. Le visiteur fait ainsi émettre un son à la plante en s’en approchant, un son plus vif encore si la personne touche la feuille. L’intensité de cette interaction est ensuite retranscrite en notes de couleurs, les quatre arbres du dispositif étant liés à quatre lampes "soleils" dans un espace scénographié…
La pièce a été livrée le 15 décembre, pour une période de deux ans, et est située au terminal 2C de l’aéroport de Roissy, entre la zone de contrôle frontières et la zone de livraison bagages. Elle introduit donc un peu de "vie" dans une zone de transit plutôt blafarde.

"Nous utilisons les plantes comme des capteurs naturels et vivants, sensibles à des flux énergétiques divers", précise Gregory Lasserre. "Et en interprétant cette sensorialité par des interactions diverses, nous rappelons que notre environnement est fait non pas de choses inertes, mais vivantes, réactives. Chaque partie de la plante (feuilles ou tiges) est réactive. Lorsqu'une personne physique la touche, cette variation lumineuse devient plus forte, plus chaleureuse et intense. Et lorsque plusieurs personnes caressent ensemble la plante, son intensité lumineuse s'amplifie d'autant plus."
"Travailler au sein d’un terminal aéroportuaire apporte également une dimension supplémentaire. Faire un projet dans un aéroport en zone protégé est plus compliqué", souligne Grégory Lasserre. "Il faut respecter des règles administratives et sécuritaire très strictes. Chaque élément doit être vérifié et validé par différents organismes de manière très protocolaire. Le soutien logistique de Julie Miguirditchian et de l’équipe de Digitalarti a été capital pour la faisabilité de ce projet."
Mais l’artiste n’est pas inquiet outre mesure sur les conditions de dégradations diverses et d’entretien technique qui ne manqueront pas de se poser.
" Ces questions se posent aussi lorsque nos oeuvres sont exposés dans des musées sur de longues durées, parfois plus de six mois. Nous sommes extrêmement méticuleux et rigoureux sur le matériel que nous fabriquons, testons, et utilisons. Nous prévoyons aussi toujours des systèmes d'assistance et de maintenance technique à distance. Il est aujourd'hui facile de prendre la main sur des ordinateurs à l’autre bout de la planète via le réseau."
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Digitalarti Le Magazine International de l'Art Numérique
Laurent Catala - 01/28/2013


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Immersions Digitales

Pour la seconde année consécutive, Accenture a organisé la semaine dernière, dans ses locaux parisiens, l'exposition "Immersions digitales".
Interview croisée de Charlotte de la Ronde, directrice de la communication d'Accenture et Julie Miguirditchian, commissaire de l'exposition pour Digiltalarti. 
Il y a des entreprises qui font preuve d’avant-gardisme, surtout quand ces dernières offre un accès à la culture à son entourage. C’est le cas d’Accenture, entreprise spécialisée dans le conseil en management, technologies et externalisation, qui a organisé,  en ses murs, la seconde édition d‘Immersions Digitales. Cette année l’exposition intitulée Natural/Digital réalisée par Digitalarti a plongé ses visiteurs dans le monde de l’art digital et sa rencontre avec la nature. Une exposition futuriste, interactive et véritablement très poétique faisant la lumière sur une sélection d’artistes très pointus.  Murs fleuris intelligents, plantes musicales et créatrices de microclimat… et si  la nature mariée au digital pouvaient faire rêver les urbains en manque de poésie que nous sommes ?

Phonofolium / Scenocosme
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Julie Miguirditchian : Le souhait de Natural/Digital était de faire perdurer ce lien entre réel et virtuel … c’était sélectionner des œuvres à la frontière du réel et du virtuel tout en définissant l’art numérique avec des medium variés comme la photographie, la sculpture 3D, des installations interactives tout autour de la nature. Natura/Digital explore quel serait notre rapport à la nature avec l’introduction des nouvelles technologies dans l’art ? Comment les artistes se réapproprient la nature, la détourne avec les nouvelles technologies, en travaillant à la fois sur le vivant avec des manipulations génétiques, le sensoriel avec Phonofolium des artistes Scenocosme qui est une œuvre qui joue sur le vivant, en intégrant des capteurs qui nous permettent de rentrer en dialogue avec les plantes.
… Ce qui m’intéressait c’était de contredire un peu le public qui a tendance à penser que l’art numérique reste froid, reste immatériel. On n’est pas dans une technologie froide, on est dans une exposition qui se veut immersive, interactive ou notre rapport à la nature, à l’art contemporain est tronqué par l’interactivité et la diversité.
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Doc news
Virginie Achouch - 12/06/2012


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Nocturne’s night magic lights up Halifax

The fifth annual Nocturne: Art at Night brought 20,000 people ...to the Halifax and Dartmouth waterfront Saturday night.
“It’s very busy,” said Nocturne chairwoman Rose Zack. “I’d say attendance is certainly on a par with last year. The waterfront is very, very busy.”
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Inside the Alderney Landing Theatre, magic awaited with a Harry Potteresque experience in Light Contacts by French artists Gregory Lasserre and Anais met den Ancxt. One person would touch both a tiny silver ball and another person, and through the power of electrostatic energy, sound and light erupted in a magical artwork about the power of human touch and human energy.
“That’s had three people deep around it for two to three hours,” said Alderney Landing gallery co-ordinator Kim Farmer. “It’s going wonderfully. Lots of crowds, tons of people and everyone is enjoying all of the projects, especially the one in the theatre.”
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Herald news
Elissa Barnard - 14/10/2012

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Lights contacts : reaching out with Scenocosme

Anais met den Ancxt (left) and a gallery visitor activating Lights Contacts. Image: Mark Ashkanasy, RMIT Gallery, 2012.

It is a delight to watch people interact with the installation Lights Contacts at Experimenta Speak'To'Me, the 5th International Biennial of Media Art at RMIT Gallery. That’s because it is all about interconnectivity in action. One person alone cannot play with the artwork and make it jump to life. You need to reach out. You need to touch.
This is what you do; one person places a hand over the shiny metal ball on a pedestal. Nothing happens. Another person places their hand on the person. The room floods with colour, and sounds fill the space. Lights Contacts invites people to touch one another to create sound and light according to the intensity of their electrostatic energy.
The work perfectly illustrates the Experimenta Speak'to' Me theme of connectivity in the age of technology.

Lights Contacts is by Scenocosme; French duo Gregroy Lasserre and Anais met den Ancxt. In Melbourne for the exhibition opening, Anais explained that the interactive artwork is like “the ritual of meeting.” “In this piece, if you are alone there is nothing. For us, the idea of interactivity is more powerful when it is not only an interaction with the artwork, but how an artwork can create a link between the audience members,” Anais said.

“Because we are very interested by relationships between people, and we have been working with sound for a long time, the idea that sound could have some connections to the relationships we have with one another is one we wanted to explore.” When people touch Lights'Contacts'and each other, some sounds are quieter, some are aggressive and some are musical. It all depends on the quality of the touch on the body – the artists use the body as a sensor, playing with the energy of different bodies. “What is interesting in this artwork is that every time it is different because we are working with living things, so half the time we have unpredictable events. The reactivity in each body is always different, so every time there is a new story,” Anais said.

As interaction with the work demands physical contact with people, social rules are suspended as strangers must reach out and touch each other to activate the artwork. As Anais pointed out, connections between unknown people can start to get “very interesting.” “We took Lights Contacts into the workplace, and people touched together so even the employees touched the boss. This is something that hadn’t happened before. It creates some temporary links between people,” Anais said.

Not surprisingly, Lights'Contacts is perceived differently depending on where it is exhibited. Anais said that in different parts of the world “sometimes a touch is more difficult.” “For example in Europe in the north and the south we have not had the same interaction with the audience,” Anais said.

“In China, I remember that normally people don’t touch the other one in their entire life, so there is more distance. But in this artwork it was so strange just to see how people interact. It was more aggressive, more violent,” Anais said.

“We realized that we can cut these social ropes and open the idea that touch could happen. We like to create sensory experiences through artwork, but in intimate contexts that create some links between people.”

RMIT Gallery,
Evelyn Tsitas, RMIT Gallery, 2012.
RMIT Gallery is the main venue for the launch of Experimenta Speak'To'Me - 14/10/2012

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Speak To Me: Experimenta Biennial interrogates the social dimension of art

For 25 years, Experimenta has been presenting, promoting, commissioning and privileging contemporary media artists or rather artists who work with technology.
But in an age where technology has become an integral part of our lives this position is difficult to maintain. The very definition of 'media artist' has blurred as more and more artists embrace technology as part of their practice.

How is Experimenta, currently on show in Melbourne, responding to the challenge of staging an exhibition of technology-based art in a world saturated with technology?

Technology (especially in the communication sphere) can be isolating, yet Experimenta's curator, Abigail Moncrieff, is adamant it can help create social spaces. She's titled the show Speak to Me and in the accompanying catalogue cites French art theorist Nicolas Bourriaud's idea of transforming the gallery into a social space, writing: "by shifting the focus from the art object to the viewer and the relations between people, artists bring the role of the art object itself into question."

This social element is widely evident in the work of the 30 international and Australian artists showing in Speak To Me.

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Light Contact by French electronic artists Scenocosme (Gregory Lasserre and Anais met den Ancxt) further interrogates the idea of gallery as social space by refuting the notion that looking at art is a solitary experience. Installed at RMIT Gallery in a dark room, Light Contact consists of a palm size metal sphere set on top of pedestal. Above the pedestal is a large white inverted umbrella. To activate Light Contact, two viewers must come into contact with each other and the metal sphere. The static electricity between the people triggers an array of sounds and lights. In this moment the artwork is secondary to the forced intimacy between strangers.

Related information : Experimenta Speak To Me, the 5th International Biennial of Media Art runs September 14 - November 17, 2012.

The main exhibition is on at the RMIT Gallery Swanston Street, and continues at numerous venues across the city including: ACMI, City Village, Federation Square, NGV, RMIT Project Space, SIGNAL, Sofitel Melbourne on Collins, Westspace, The Wheeler Centre - Books, Writing, Ideas and other public sites across Melbourne.

ABC
Tim Stone - 14/09/2012


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Look: ART : Lights contacts from Scenocosme

I get a little nervous around participatory artworks that require something from me, especially those that involve human contact. I tend to prefer to take in art on my own terms, avoiding awkward interactions with strangers. So when I ducked through the black curtain at RMIT Gallery and a friendly French lady draped in a red shawl reached out to me, I was not immediately thrilled. Unfortunately, or fortunately as it turned out, my exit was blocked by the entrance of more unsuspecting audience participants, and so we became the Lights Contacts community for a few magic minutes.

As our eyes adjusted to the dark we saw a small ball on a plinth in the centre of the space. The little French lady turned out to be Anais, one of the artists behind the piece. She invited someone to place their hand on the ball. Nothing. Then Anais reached out to the person touching the ball and the space erupted in a cascade of sound and light. Anais put her hand out to the person next to her and the sounds and lights shifted and changed as they gently touched fingertips. Tentatively, we each placed a hand on the arm or shoulder of the ball holder to see what music we would make. And just like that, in the middle of a what can sometimes be a lonely old city, a small group of strangers connected in a colorful, melodic moment. People gasped, people giggled, we smiled at each other, and someone laughed… and as the audience gradually wandered off I asked Anais to tell me more about it.

"I’m Anais met den Ancxt and I work with my partner Gregory Lasserre with the artist name of Scenocosme. We work together since 8 years on interactive artworks. For Experimenta International Biennial of Media Art, we present an artwork called Lights Contacts. This artwork is an invitation for audience to touch each other in order to create sounds and lights, so it is a kind of ritual of meetings.

We like the idea that a sound can influence the relationship between people. The quality of touch, for example. To ask people to think about the relationships in social life with unknown people. I think that in this kind of artwork it just cuts the social ropes because you are completely obliged to meet another one in this space. If you stay alone there is nothing. So for us this artwork speaks about the idea of interactivity. Interactivity is not just I interact with an artwork, its about how an artwork can create links between the audience.

The reason why the installation is very minimal – you just see a shiny ball on the pedestal – most important is what happens around it. I’m very interested in relationships, by interaction. I have made some studies in anthropology. Since this time I am very interested to see some kind of interaction, and so in artwork we like to stimulate interaction. We like to create sensory experiences through artwork but in intimate contexts that create some links between people.

For us its like a social artwork I think.

In different parts of the world sometimes a touch is more difficult. For example in Europe in the north and the south we are not the same interaction. In the North there is more distance between people. In China I remember that normally people don’t touch the other one in their life, there is more distance, but in this artwork it was so strange just to see how people interact. It was more aggressive, more violent. I don’t know why. We just realized that we can cut these social ropes and open the idea that touch could happen. This was completely different than in Europe or Canada where people are more tactile.

We made an exhibition in a company, and people touched together so even the employees touched the boss and this is something that couldn’t happen before. It creates some temporary links between people."

Lights Contacts is exhibited at RMIT Gallery for Experimenta 2012 - International Biennial of Media Art / SPEAK TO ME at Melbourne (AUSTRALIA)

Gestalt Journal
Tilla Buden - 14/09/2012


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Quand le numérique transforme la danse.
Danse et arts digitaux aux Bains numériques

La danse vit une extraordinaire révolution numérique grâce à une nouvelle génération d’artistes et de chorégraphes présents au festival des Bains numériques.
Chaque année, le festival des Bains numériques d’Enghien-les-Bains, dédié aux arts digitaux, est l’occasion de constater la richesse des rapports entre danse contemporaine et technologies du numérique. Petit aperçu d’une belle hybridation des genres, des œuvres de Scenocosme ou de Maria Donata D’Urso en juin 2012 à celles d’Image Temps réel ou de la compagnie Clair Obscur deux ans plus tôt.

Le spectacle «Escales tactiles» de la compagnie K. Danse et du couple d’artistes du monde numérique Scenocosme joué en 2012 au festival des Bains numériques.
Les mouvements et types de touchers des deux danseurs, le corps muni de capteurs modulent la musique.

Deux danseurs se frôlent, s’évitent, se caressent, se touchent brusquement ou se saisissent l’un de l’autre dans la salle des fêtes d’Enghien-les-Bains, et la musique de se transformer selon les modulations de chaque mouvement, de chaque jeu de touchers, tour à tour discrète ou omniprésente, fluide ou saccadée, rêveuse ou mélancolique, harmonieuse ou presque dissonante… Ce couple, par sa simple chorégraphie, crée une magie de sons et, dans une moindre mesure, de lumières. La réussite de cette fusion du corps et de la musique tient aux capteurs numériques qui habillent de pied en cape la femme et l’homme sur scène. Ce spectacle, «Escales tactiles», est la création de la compagnie K. Danse et de Scenocosme, duo référence des arts numériques ayant reçu le prix de la création Arts visuels et technologies des Bains numériques en 2010 pour sa pièce «Light Contacts». Et voilà que, deux ans plus tard, «Escales tactiles» est l’un des symboles les plus convaincants de la manière dont les nouvelles technologies transforment désormais la danse contemporaine…

Le corps transfiguré par le numérique

L’enjeu n’est plus, comme trop souvent dans les arts numériques, d’effacer toute matière ou de faire disparaître le corps, mais de transcender, et la matière brute et le corps pesant, via les outils du numérique. «Escales tactiles» crée ainsi une «réalité augmentée» au sens premier du terme : les multiples variantes du toucher y prennent en effet une dimension sonore nouvelle et totalement inhabituelle. La musique n’est plus un ajout extérieur, mais une partition exécutée en direct par les danseurs eux-mêmes grâce aux capteurs de leurs vêtements selon ce chef d’orchestre qu’est dès lors Scenocosme, moins compositeur en tant que tel que créateur d’une gamme sonore déclinée différemment selon la vérité de chaque spectacle. Autrement dit : le numérique rend ici audible l’émotion auparavant silencieuse transmise par les danseurs, qui par essence n’est jamais la même d’une interprétation à l’autre. Le numérique n’est-il pas en train de redonner à la danse contemporaine, devenue presque trop classique, sa valeur d’exploration de nouveaux territoires ?
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Culture mobile Orange
15/06/2012


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Lumières numériques et sonores

C’ est aux Carrières de lumières, dans un site naturel classé que se préparent les Nuits a-part. Les Carrières de lumières sont l’écrin d’un ambitieux projet de mise en valeur et d’animation d’oeuvres contemporaines utilisant les technologies de pointe avec des moyens puissants...
Les Nuits a-part aux Carrières de lumières, est conçu en cinq volets et sept nuits, où se mêlent musiques électroniques, images numériques, lumières virtuelles, vidéos, interactivité…
La soirée d’ouverture, le 5 juillet, inaugure le prix «Qwartz Arts Nouveaux Médias 2012» dont le lauréat est Scenocosme (duo composé de Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt). Ce prix dédié à la mise en scène du son est remis par Alexandre Grauer, fondateur des Qwartz, et maître Pierre Cornette de Saint-Cyr, président du jury. Une nuit Sound in Process couronnera cette journée par des mariages percutants et élégants de sons et d’images numériques.


Lights Contacts de scenocosme : Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt lauréats du prix Qwartz arts nouveaux médias



Beaux Arts / éditions spécial A-part
Bruno Monnier - 05/07/2012


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Phonofolium Bioinstalação do duo Scenocosme.

Bioinstalação do duo Scenocosme (Grégory Lasserre e Anaïs met den Ancxt)

Phonofolium é uma instalação interativa, na qual uma árvore reage ao toque humano por meio de um som, de uma voz. “Nosso corpo produz continuamente uma aura eletroestática que não pode ser sentida. Essa nuvem de energia nos segue como uma sombra invisível e toca nosso meio ambiente levemente. Essa energia age nas folhas dos vegetais, oferecendo uma experiência de uma relação com uma árvore reativa a nossa existência”, dizem os artistas.
Em suas instalações, o duo Scenocosme cria híbridos entre plantas e tecnogia digital. “Plantas são sensores naturais, sensitivos a vários tipos de fluxo de energia. Propomos uma experiência sensorial, que nos encoraja a pensar a respeito da nossa relação invisível com outros seres vivos”, falam Grégory Lasserre e Anaïs met den Ancxt.
A peculiaridade do trabalho do Scenocosme está na interseção entre arte, tecnologia, som arquitetura e meio ambiente. O duo transforma corpos humanos em transportadores de sons. Em suas instalações, os artistas fazem com que o observador não toque apenas nos objetos expostos, mas usem o próprio corpo, criando desta forma o que já foi chamado de “escultura social”. Em Akousmaflore, de autoria do duo, por exemplo, jardins supsensos produzem sons específicos ao serem tocados. As plantas reagem à presença do público, emitindo sons. Segundo os artistas, a bioinstalação convida o observador a refletir sobre seu papel frente ao
ambiente. Para ativar os sons, basta tocar ligeiramente nas plantas.

Natureza e tecnologia digital

E é através da tecnologia digital que o Scenocosme consegue misturar plantas e sons. Em alguns casos, a mera proximidade das plantas pode desencadear reações sonoras. A sonoridade, por sua vez, muda de acordo como o movimento do observador frente à instalação, podendo resultar em um grito, uma melodia ou uma vibração acústica. Gestos e movimentos desencadeiam efeitos e texturas sonoras.Desde 2004, as obras do Scenocosme vêm sendo exibidas em diversas mostras e festivais internacionais, entre estes na Bienal de Arte Contemporânea de Sevilha, no Museu Nacional de Arte da China, C.O.D.E (Canadá) e Futuresonic (Reino Unido). Akousmaflore integra, entre outras, a mostra Arte Sonora. O Som como Mídia da Arte, no Centro de Arte e Mídia de Karlsruhe, na Alemanha, que permanece aberta ao público até janeiro de 2013. Os artistas que formam o duo Scenocosme trabalham juntos desde 2003. Anaïs met den Ancxt, nascida em 1981, graduou-se em Antropologia e Belas Artes em Lyon e estudou na Escola Superior de Artes e Design de St Etienne.Grégory Lasserre, nascido em 1976, estudou Informática e Engenharia Eletrônica, tendo concluído seu mestrado na área em multimídia. Desde 2002 trabalha com arte interativa e digital.

Natureza arte ciencia
15/06/2012

 

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Une «Touch party» au musée

EXPOSITION • Le mudac et la fondation Claude Verdan Musée de la main, à Lausanne, s’associent pour l’exposition «Touch. Le monde au bout des doigts».
Un éloge du toucher.

Toucher au but, touche à tout, sans avoir l’air d’y toucher, nombre d’expressions évoquent ce sens subtil qui sert à la découverte et exprime des sentiments. L’exposition «Touch, le monde au bout des doigts», au mudac et à la Fondation Claude Verdan Musée de la main, à Lausanne, plonge le visiteur dans les formes multiples de notre rapport sensoriel, et sensuel, au monde...


Les plantes qui «chantent», avec Akousmaflore, de Gregory Lasserre etAnaïs Met den Ancxt. DR
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De la même veine insolite, les plantes (véritables) d’un jardin suspendu réagissent au toucher et au frôlement par des sons divers dans «Akousmaflore», du duo français Scenocosme. Les plantes, capteurs vivants et naturels, sont sensibles au flux énergétique qui émane des êtres humains. Cette énergie se transmet à la plante. Un capteur va la lire et la transformer en différents bruits.
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La Liberté
Claudine Dubois - 11/07/2012


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Le monde au bout des doigts

Le Mudac et la Fondation Claude Verdan - Musée de la main ont conjugué leurs compétences respectivement artistiques et scientifico-technologiques autour d'un thème singulier, le toucher.
Il en résulte une exposition résolument interactive et tactile permettant au public de découvrir la virtuosité du «fait main», l'ingéniosité des outils ergonomiques, l'importance du toucher dans les interfaces technologiques, et la sensualité du design haptique - ce terme désignant ce qui se produit quand, par exemple, la main et les doigts suivent le contour d'un objet pour en apprécier la forme. Les visiteurs sont aussi invités à des expériences sensorielles insolites transgressant fréquemment les limites entre les sens. On y découvre ainsi de vraies plantes réagissant au toucher par des sons dans Akousmaflore, le jardin musical créé par le duo français Scenocosme, ou encore ...
Le projet donne lieu en outre à une série de conférences présentées par des spécialistes de différents champs (neurologie, psychologie, design) et à de nombreux ateliers, dont certains en partenariat avec la Fédération suisse des aveugles et malvoyants. La proximité géographique des deux institutions permet de visiter les deux expositions l'une après l'autre.

Espaces contemporains - Le magazine suisse de l'architecture et du design
FM - 11/07/2012


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L'art contemporain dans les Carrières de lumières

Le festival d'art contemporain A-Part dans les Alpilles est officiellement lancé ce soir aux Carrières de lumières des Baux. Cette 3ème édition s'ouvre avec une soirée spécial "Qwartz.", durant laquelle le prix "Arts nouveaux médias" sera remis par Alexandre Grauer, président fondateur et Maitre Pierre Cornette de Saint-Cyr, président d'honneur du jury , en présence de Scenocosme lauréat 2012.


Lights Contacts de scenocosme : Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt lauréats du prix Qwartz arts nouveaux médias

Jusqu'à la fin du mois, les Carrières de lumières des Baux-de-Provence accueillent de façon magistrale les artistes pour des installations tout en lumières, images, sons et gestualités
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La Provence
05/07/2012


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Sensations augmentées.

Entretien avec Scenocosme | Marisa Gomez

Depuis 2003, les artistes français Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt, travaillent ensemble sous le nom de Scenocosme. Leurs œuvres interactives et performances ont fait le tour du monde, leur langage poétique captivant les spectateurs et la critique.
Anaïs et Grégory nous ont accordés un peu de leur temps précieux pour nous expliquer leur démarche de travail.

Marisa Gómez : Votre travail est basé essentiellement sur l’interactivité à travers des relations entre l’art, la technologie, les sons et l’architecture. Vous êtes intéressés par les expériences sensorielles. Je voudrais en savoir plus sur votre parcours.

Scenocosme: Nous avons chacun étudié différentes disciplines sans pour autant devenir des scientifiques, spécialistes dans un domaine particulier. Nos parcours ont enrichi nos regards artistiques, nos sensibilités, nos compétences, que ce soit pour Anaïs, à travers l’anthropologie et les Beaux Arts, ou pour Grégory, à travers l’électronique et les études multimédias. Nos compétences se rejoignent autour d’un même univers artistique et poétique. Nos oeuvres, empreintes de technologie et d’éléments naturels, interrogent notre relation à l’environnement, qu’il soit naturel et social. Pour nous, la question de l’interactivité passe par une attention particulière à l’interaction, où la notion de comportement entre jeu, au sein d’un espace dramaturgique défini, qui stimule les échanges et les rencontres entre les spectateurs.

MG: En guise de présentation, je voudrais vous demander l’origine du nom de votre duo Scenocosme. D’où vient-il? Quel signifie-t-il pour vous?

SC: Notre nom d’artistes “Scenocosme” est né à la suite de notre toute première installation interactive SphèrAléas. Celle-ci est constituée d’une demi-sphère de 5m de diamètre, où les spectateurs sont invités à s’asseoir en cercle autour d’un miroir hémisphérique. Comme dans un orchestre, et guidés par un chef d’orchestre, ils composent ensemble des univers visuels et sonores en activant des capteurs sensoriels. Ces univers sont des “microcosmes” qui naissent et meurent sous l’interaction des spectateurs. Dans “Scenocosme”, il y a aussi le mot “scénographie”, car nous apportons une grande attention à la place du spectateur dans nos oeuvres. En associant “scénographie” et “microcosme”, “Scenocosme” peut aussi être traduit par “scénographier de petits mondes”

MG: Dans une certaine mesure, votre travail génère de nouvelles relations avec l’environnement, l’énergie et les réalités biologiques. La lumière, et notamment le son, jouent un rôle important dans votre travail. J’imagine que vous n’aimez pas être catégorisés, mais comment définiriez-vous ce que vous faites au-delà du terme “installation interactive”? Vous sentez-vous proches de l’art sonore, de l’expérimentation sonore, du light art ? Quelles sont vos références?

SC: En faisant des oeuvres interactives, nous nous situons entre l’installation plastique et le spectacle vivant. Une installation interactive parle avant tout de relations, qu’elles soient visuelles ou sonores. Au delà d’une relation frontale avec l’oeuvre, nous cherchons à provoquer des relations, des échanges entre les spectateurs. Nos oeuvres sont des formes de petites mises en scène intimistes qui privilégient la rencontre autour d’expériences sensorielles extraordinaires. Nous considérons d’ailleurs certaines de nos oeuvres comme des “médiateurs” entre les spectateurs: des oeuvres qui vivent de la rencontre entre les spectateurs. C’est par exemple le cas de Lights Contacts: C’est un rituel de rencontres qui se vit à deux ou plus. Seul, il en se passe rien. Le spectateur doit nécessairement inviter quelqu’un d’autre à toucher son corps afin de créer sons et lumières qui évolueront en fonction de l’intensité énergétique générée. Nous travaillons en effet beaucoup avec le son et la lumière, avec lesquels nous composons des langages sensibles. Avec Akousmaflore par exemple, nous avons composé un langage végétal. Chaque plante réagit au contact du corps humain par un son, une voix. Ils signifient un caractère, une identité sonore particulière, un comportement ayant un feed back, une influence sur la réaction, l’émotion et l’approche du spectateur. L’installation Lights Contacts prolonge cette réflexion où sons et lumières sont générés par les contacts entre corps humains. Nous proposons une expérience sensorielle par laquelle nous rendons audibles et lumineux nos contacts énergétiques (électrostatiques) avec l’autre. Cet espace convivial génère des temps d’échanges, de partages et de rencontres extra ordinaires. Les vibrations lumineuses et sonores apparaissent alors fragiles, elles ne dépendent que des échanges électrostatiques par les contacts entre les spectateurs. Des textures sonores évoluent véritablement en fonction de l’approche et de l’intensité énergétique des corps. Nous nous intéressons ainsi à la manière dont un son peut influencer les relations entre les spectateurs. Nous explorons son pouvoir de rétroaction dans la manière d’appréhender l’autre et de le toucher : de la caresse à la sensation de jouer du corps comme un instrument de musique par exemple.

MG: La technologie est également un aspect fondamental de vos oeuvres. Comment développez-vous le travail technique pour une œuvre, comme par exemple, Akousmaflore? Je suppose qu’il y a beaucoup d’expérimentations, beaucoup de recherche et d’essais sur la façon de “traduire” en quelque chose de perceptible l’énergie générée entre nous et les plantes. Quelle est votre méthodologie? Collaborez-vous avec des techniciens, des ingénieurs etc… ou élaborez-vous et produisez-vous tous les éléments techniques de vos oeuvres?

SC: Nous sommes la plupart du temps autonomes sur nos créations. Mais pour chacune d’elles, nous dépensons beaucoup de temps de recherche, d’expérimentation et de réflexion sur la scénographie, l’interactivité. Nous confrontons nos intentions artistiques à des expérimentations technologiques qui ouvrent des voies inattendues. Nous associons souvent technologie et éléments naturels, ce qui est par exemple le cas, pour Akousmaflore (les plantes), Kymapetra (pierres), Fluides (eau), Ecorces (bois). Nous détournons la technologie afin d’en extraire un geste, une fibre poétique. Ce qui nous intéresse, c’est de découvrir l’imprévisibilité d’une oeuvre. Elle devient intéressante lorsque son contrôle nous échappe, qu’elle vit d’elle-même, augmentée par la technologie. En plus des interrelations sensibles que nous proposons aux spectateurs, nos œuvres jouent ainsi de leurs propres sens augmentés en vivant d’elles-mêmes, avec la technologie, et avec des réactions qui échappent volontairement à notre contrôle.

MG: Je présume qu’il y a une certaine intention dans le fait de confronter/rassembler technologie et artificiel avec des éléments biologiques vivants et naturels. Plantes, eau, bois et pierres sont fréquemment présents dans votre travail. En plus, vos oeuvres font référence aux domaines des rêves, des énergies … suggérant dans de nombreux cas (je pense, par exemple à Kymapetra) un contexte intime, de méditation et de sensations tactiles dans lequel cette composante technologique est presque invisible. Comment concevez-vous cette relation entre technologie, nature et “spiritualité”? Considérez-vous la technologie uniquement comme un moyen dans votre travail ou joue-t-elle un rôle supplémentaire?

SC: La technologie nous permet d’augmenter nos sens, et de donner à ressentir le vivant là où on s’y attend le moins. Nous portons ainsi une attention sur les échanges invisibles que nous avons avec l’environnement et les êtres-vivants. Lorsque nous parlons d’invisible, nous évoquons la métaphore du nuage, à la forme incertaine, en constante métamorphose, et qui échappe à notre perception. C’est ainsi que le corps s’entoure d’un micro nuage, composé de chaleur, d’eau, d’énergie électrostatique. Telle une ombre mouvante, il effleure continuellement notre environnement social et naturel, à une échelle qui échappe à notre perception. C’est dans cette rencontre si subtile que nous inventons des langages, qui permettent de rendre sensibles, audibles diverses interactions. Nos sensations s’en trouvent augmentées.
Le nuage est aussi une projection virtuelle et poétique de l’invisible dans tout ce qu’il dégage comme mystère : une sorte de voile continu entre le corps et le monde. Ce qui signifie que toute chose n’est jamais complètement intelligible et comme un nuage, il est impossible d’en décrire des contours précis. D’ailleurs, nous n’utilisons pas la technologie pour dessiner les contours précis de ces nuages. Nous les suggérons afin de laisser la plus grande interprétation possible aux spectateurs. Nous laissons une grande place à l’imaginaire, comparable au «mystère continu» évoqué par John Ruskin: « Le « mystère » n’est pas seulement celui, partiel et variable, dont les nuages ou les brouillards sont l’instrument, mais le mystère continu, permanent, qui correspond, dans tous les espaces, à l’infinité des choses » [1]. Que ce soit pour l’infiniment grand comme pour l’infiniment petit, l’invisible glisse indéfiniment à un niveau toujours plus inaccessible. Entre ce qui est et ce qui nous apparaît perceptible, il y a toujours un point aveugle qui stimule l’imagination. Les technologies nous permettent d’inventer des relations sensorielles augmentées mais nos oeuvres gardent une part de réactions vivantes qui échappent volontairement à notre contrôle. En confrontant les spectateurs à des éléments naturels, nous les interrogeons sur leurs relations à l’environnement, aux êtres-vivants. Ce sont leurs propres histoires et croyances qui nourrissent chacune de nos œuvres.

MG: Echos n’est pas autant basé sur l’interactivité que vos autres oeuvres. Personnellement, je suis très intéressée par la manière dont elle mixe simplicité et force poétique. Il semble qu’à notre époque, les technologies nous incitent à révéler la poésie cachée de la nature… Êtes-vous d’accord?

SC: Lorsque nous avons commencé à créer des oeuvres en 2003, très rapidement, nous avons travaillé sur des relations entre nature et technologie. Ceci est avant tout lié à notre sensibilité commune, nous n’avons jamais pensé à nous rattacher à une tendance artistique.
Pour Echos, nous utilisons un capteur piezo positionné sur la tête de lecture de ce tourne-disque. Nous proposons ainsi de lire l’écriture du temps passé, rythmée par les cernes de ce mûrier. En amplifiant et interprétant ses vibrations sonores, Echos devient une oeuvre contemplative, voire hypnotisante par son cycle et ses rythmes infinis. Elle a aussi quelque chose d’humain par sa forme, qui rappelle un coeur, ou un cerveau, parcouru de strates de mémoires qui ne disparaissent jamais complètement de notre présent.
De plus en plus, nous nous intéressons à la relation entre le corps humain et la matière du bois. Ecorces est la continuité de cette réflexion. Cette installation interactive propose une interrelation sensorielle avec la matière du bois. La chaleur du corps, de la main ou du souffle dévoile progressivement et lentement l’intimité de la matière, de manière visuelle et sonore. Cette intimité révélée virtuellement est le miroir de cette enveloppe intérieure, psychologique, propre à chaque individu. Ecorces fait ainsi référence à la peau de l’arbre comme celle du corps, mais qui sont pour chacune constituées d’enveloppes successives, qu’elles soient physiques ou symboliques. Ses couches lumineuses et vibrantes rappellent la combustion et la fluidité de la matière, dont les mouvements échappent à notre perception. Cette matière semble figée et elle continue portant à bouger, sous l’influence des changements de températures, d’humidité. Nous créons aussi une forme de foyer éphémère, en mettant en relation la chaleur humaine et la matière du bois.

MG: Revenons à la notion de tactilité qui est très présente dans vos oeuvres. Je pense à Lights contacts, qui incite à toucher physiquement d’autres participants. Est-ce qu’il y a une intention de reprendre conscience de la matérialité dans une réalité de plus en plus virtualisée ?

SC. Le toucher est en effet une prise en compte du monde réel. D’ailleurs, dans son livre La Saveur du monde, une anthropologie des sens, l’anthropologue David Le breton dit que « L’homme est au monde par son corps. Perdre le toucher des autres est parfois perdre le monde, être à nouveau l’objet (ou plutôt le sujet) d’un contact, c’est le retrouver ». Il cite aussi Merleau-Ponty: « Toucher, c’est se toucher, […] les choses sont le prolongement de mon corps et mon corps est le prolongement du monde qui m’entoure […]. » [2]
Il est vrai que spontanément, nous orientons notre démarche artistique vers des oeuvres qui créent du lien physique, que ce soit avec les éléments naturels, ou avec les autres spectateurs. Nous dessinons des espaces intimistes qui favorisent la rencontre physique entre les spectateurs en offrant des expériences sensorielles qui rappellent ces relations fragiles et nécessaires que nous entretenons avec l’autre et l’environnement. SphèrAléas, comme Lights Contacts génèrent des espace-temps particuliers, où la rencontre avec l’autre est essentielle au fonctionnement de l’oeuvre.
L’interaction n’est pas uniquement liée au toucher, mais à l’approche du corps et de son nuage. On parle de l’influence du corps dans l’espace avant même le contact physique. En s’approchant à quelques cm d’une plante d’Akousmaflore, celle-ci va réagir par un son grave, mais en la touchant véritablement, le son sera beaucoup plus aigu. Le nuage du corps se manifeste ainsi dans son épaisseur énergétique. Dans Lights Contacts, les nuages énergétiques des spectateurs prennent la forme de “nuages proxémiques”, qui, en devenant sensibles, palpables, permettent de jouer sur les distances entre les corps. Lumières et textures sonores évoluent ainsi en fonction de la proximité et de l’intensité énergétique

MG: J’imagine – en considérant ma propre expérience avec certaines de vos oeuvres que j’ai eu l’opportunité de vivre – que vous êtes intéressés par la façon dont le public interagit avec votre travail. Quels types de réactions rencontrez-vous?

SC: C’est ce qu’il y a de plus important. Sans l’interaction des spectateurs, l’oeuvre n’existe pas. Non seulement nous concevons des oeuvres comme des mises en scène intimistes, mais nous apprenons beaucoup avec les spectateurs. En fonction des cultures, les spectateurs ne réagissent pas de la même manière. Nos créations Akousmaflore ou Lights Contacts génèrent des espace-temps transgressifs où les distances proxémiques telles qu’elles sont vécues dans la vie de tous les jours sont rompues temporairement. Les visiteurs créent des chaînes humaines, ils interprètent les sonorités en se mettant en scène, ils sur-jouent ou entraînent les autres dans des interprétations sonores nouvelles. Les spectateurs font l’oeuvre, ils la réalisent. Leurs réactions sont notre “cadeau”. Nous passons beaucoup de temps à les observer se mettre en scène, à se raconter des histoires.

MG: Vous avez actuellement de nombreuses œuvres exposées dans le monde et depuis 2004 vous avez été invités à participer à de nombreuses expositions et festivals. Vous avez également remporté plusieurs prix importants. Sur quoi pensez-vous que réside le succès de votre travail ?

SC: Nous proposons avant tout des expériences, des relations fortes et émotionnelles avec les spectateurs. Nous plaçons toujours l’humain au coeur de l’oeuvre. C’est notre source d’inspiration. Lorsque nous créons une oeuvre pour la première fois, nous passons énormément de temps à observer et écouter les spectateurs. Cette attention est fondamentale. Nous avons toujours beaucoup à apprendre des retours des publics.

MG: Votre production est également très large. Au-delà des installations interactives, vous travaillez ou vous avez travaillé dans le domaine de la performance, de la sculpture, des objets ainsi que des œuvres environnementales… Que planifiez-vous pour l’avenir? Explorez-vous de nouveaux langages avec les nouvelles technologies? Pensez-vous que les changements technologiques rapides auxquels nous faisons face pourraient radicalement affecter et transformer ce que vous faites et votre manière de faire?

SC: Nous nous sommes toujours passionnés à détourner l’utilisation classique de la technologie dans nos créations. Nous souhaitons pouvoir toujours réussir à le faire de manière pertinente et imaginative. Nous expérimentons beaucoup, et de ces expérimentations naissent des idées, des gestes poétiques. Nous avons créé récemment un spectacle de danse intitulé Escales tactiles avec la Cie K-Danse. Il s’est réalisé dans la continuité de notre création Lights Contacts, en abordant les questions de proximités, de contacts physiques. Nous avons spécifiquement créé une scénographie et un costume interactif. Cette expérience nous a donné envie de collaborer avec d’autres disciplines artistiques, notamment dans le théâtre, la danse, etc… afin d’enrichir notre vision de la mise en scène tout en proposant de nouvelles expériences et relations aux spectateurs.

Références:
[1] Hubert Damisch, Théorie du nuage, pour une histoire de la peinture, Ed du Seuil, Paris, 1972 voir aussi : John Ruskin, Sur Turner, Ed. Jean-Cyrille Godefroy, 1983
[2] David Le Breton, La Saveur du Monde, Une anthropologie des sens, Ed Métailié, 2006


Interartive #43
Marisa Gomez
01/06/2012


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Augmented Sensations.

An interview with Scenocosme | Marisa Gomez

Since 2003, French artists Grégory Laserre and Anaïs met den Ancxt, work together as Scenocosme. Their interactive installations, objects and performances have been around the world, captivating both audience and critics.
Anaïs y Gregory have fit us in their tight agenda to let us know more about their work. This is what they have told us.
 
Marisa Gómez: Your work is mainly based on interactivity, through intersections between art, technology, sound and architecture. You are interested in experience and sensibility. I would like to begin asking about your background.

Scenocosme: Each of us has studied various disciplines without becoming scientists, specialists in a particular area. Our trajectories have enriched our artistic glances, our sensibilities, and our skills, in Anaïs’ case, through anthropology and Fine Arts, or in Grégory’s, through electronics and multimedia studies. Our skills link up the same artistic and poetic universe. Our works, focused on technology and natural elements, question our relationship to the environment, both natural and social. For us, the question of interactivity passes through a particular attention to interaction, where the concept of behaviour comes into play within a defined dramaturgy that stimulates the exchanges and meetings between the spectators.

MG: I would like to ask you also about your collective’s name, Scenocosme. Where does it come from? What does it mean for you?

SC: Our name of artists “Scenocosme” merged as a result of our first interactive installation SphèrAléas. It consists of a half-sphere of 5 meters in diameter, where the spectators are invited to sit in a circle around a hemispherical mirror. As in an orchestra, and guided by the conductor, they compose together visual and sound universes by activating sensory receptors. These worlds are “microcosms” that are born and die under the interaction of the audience. In “Scenocosme”, there is also the word “scenography”, because we are giving a great deal of attention to the place of the spectator in our works. By combining “scenography” and “microcosm”, “Scenocosme” may also be translated as “staging little worlds”.
 
MG: To a certain extent, your work generates new relationships with the environment, the energy or the biological realities. Light, and especially sound, play an important role in it. I imagine you are reluctant to be labelled, but how would you define what you do, beyond “interactive installation”? Do you feel close to sound art, sound experimentation, light art…? Which are your references?

SC: In doing so interactive works, we are between the installation and the plastic living show. An interactive installation deals, above all, with relations, whether they are visual or audible. Beyond a frontal relationship with the work, we are trying to provoke relationships, exchanges between the spectators. Our works are forms of small intimate staging that favour meetings around extraordinary sensory experiences. We also think about some of our works as “mediators” between the spectators: works that live on the meetings between the spectators. It is for example the case of Lights Contacts: it is a ritual of meetings that is lived between two or more people. In one, nothing happens. The viewer must necessarily invite someone else to touch his/her body in order to create sounds and lights that will evolve depending on the energy intensity generated.
We actually work a lot with sound and light, with which we compose sensitive languages. With Akousmaflore for instance, we have composed a vegetal language. Each plant reacts to the contact of the human body through a sound, a voice. They stand for a character, a particular sound identity and a behaviour having a feedback, an influence on the reaction, the emotion and the approach of the spectator. The installation Lights Contacts extended this reflection as lights and sounds are generated by the contact between human bodies. We offer a sensory experience by which we make our energy contacts (electrostatic) with others audible and luminous. This friendly space generates a time of exchanges, of shared and extraordinary meetings. The light and sound vibrations subsequently appear fragile; they depend only on the electrostatic exchanges of the contacts between the spectators. Sound textures truly evolve depending on the approach and the energetic intensity of the body. We are interested as well in the way in which a sound can influence the relationship between the spectators. We explore its power of feedback in apprehending the other and in touching him/her: from the caress to the sensation of playing the body as, for example, a musical instrument.

MG: Technology is also an important aspect of your work. How do you develop the technical part for a piece as, for instance, Akousmaflore? I suppose there is a lot of experimentation, research and tests about how to “translate” into something perceptible the energy generated between the plants and us. What is your methodology? Do you collaborate with other technicians, engineers, etc. or do you design and produce also all the technical elements of your work?

SC: We are most of the time self-sufficient in our creations. But we spend a lot of time researching, experimenting and reflecting on the scenography, the interactivity for each of them. We compare our artistic intentions with technological experiments that open up unexpected paths. We often associate technology and natural elements, which is the case, for example, for Akousmaflore (plants), Kymapetra (stones), Fluides (water), Ecorces (wood). We divert the technology in order to extract a gesture, a poetic fibre. What we are interested in is to discover the unpredictability of a work. It becomes interesting when it is not under our control, when it lives by itself, augmented by technology. In addition to the sensitive interrelations that we propose to the spectators, our works take also their own augmented directions in living by themselves, with the technology, and with the reactions that are voluntarily beyond our control.

MG: I suppose there is a certain purpose in confronting/gathering technology and artificiality with biological, living and natural elements. Besides, they refer to the world of dreams, of energy… suggesting in many cases (I think, for instance, in Kymapetra) an intimate context, of meditation and tactile sensations where technology is almost invisible. How do you conceive this relationship between technology, nature and “spirituality”? Do you consider technology just as a means for your work or it does it go further?

SC: The technology allows us to increase our senses and to feel the living where it is less expected. There is an attention on the invisible exchanges that we have with the environment and the living beings. When we talk about the invisible, we recall the metaphor of the cloud, in its uncertain form, in constant metamorphosis and beyond our perception. Therefore, a micro cloud, composed of heat, water and electrostatic energy surrounds the body. Such a moving shadow touches continuously our social and natural environment, on a scale that is beyond our perception. It is in this subtle meeting that we invent languages, which allow us to make sensitive, audible the various interactions. Our sensations become augmented.
The cloud is also a virtual and poetic projection of the invisible in everything that merges as a mystery: a sort of continuous veil between the body and the world. This means that nothing is ever completely intelligible and, as in a cloud, it is impossible to describe its specific contours. In fact, we do not use technology to draw the specific shape of these clouds. We suggest it in order to allow the largest possible interpretation to the spectators. We leave a large place to the imaginary, comparable to the “continuous mystery” mentioned by John Ruskin: “Mystery includes not only the partial and variable kind that clouds and mist serve so well, but also the kind that is continuous, permanent and that corresponds, in all spaces, to the infinity of things” [1]. This goes for the infinitely large as for the infinitely small; the invisible slides down indefinitely to more and more inaccessible levels. Between what is and what appears noticeable to us, there is always a blind point that stimulates the imagination. Technologies allow us to invent sensory increased relations, but our works keep a part of living reactions that are voluntarily beyond our control. By confronting the spectators with the natural elements, we wonder about their relationship to the environment and the living beings. Their own stories and beliefs feed each of our works.

MG: Although Echos is not so based on interactivity as other of your pieces, I am personally very much interested in how it mixes simplicity and poetic force. It seems as, in our times, technologies incited us to reveal the hidden poetics of nature… Do you agree?

SC: When we began to create works in 2003, very quickly, we focused on the relationship between nature and technology. This came linked, above all, to our common sensibilities; we never thought about following any artistic trend.
For Echos, we used a piezo sensor positioned on the scanning head of the disk record player. We pose to read the writing of the past time, beaten by the grooves in the mulberry. By amplifying and interpreting its sound vibrations, Echos becomes a contemplative work, or even a hypnotic experience due to its cycle and its infinite rhythm. It has also something human in its shape, which resembles a heart or a brain, covered by strata of memories that will never disappear completely from our present.
More and more, we are interested in the relationship between the human body and the material of the wood. Ecorces continues this reflection. This interactive installation poses a sensory interrelationship with the wood. The heat of the body, of the hand or breath gradually and slowly unveils the intimacy of matter, in a visual and audible manner. This virtually revealed intimacy is the mirror of certain inner, psychological wrap, specific to each individual. Ecorces is also a reference to the skin of the tree as that of the body, which are formed by successive wrappings, whereas physical or symbolic. Its bright and vibrant layers remind us the combustion and the fluidity of the material, whose movements are beyond our perception. This matter seems to be frozen and it continues to move under the influence of changes in temperature or humidity. We are also creating an ephemeral form of home, by linking the human warmth and the material of the wood.

MG: Going back to tactility as something very present in your works, I am thinking now about Lights Contacts, which aims to physically relate to other participants. Is there any intention to recover the consciousness of materiality in a reality that becomes increasingly virtual?


SC: Touching is actually an acknowledgment of the real world. Moreover, in his book La Saveur du monde, une anthropologie des sens (“The Taste of the world. An Anthropology of the Senses”), the anthropologist David Le Breton said that “the man is in the world through his body. To lose the touch of the other is sometimes to lose the world; to be again the object (or rather the subject) of a contact, is to find it.” He also quotes Merleau-Ponty: “To touch, is to touch each other […] things are the extension of my body and my body is the extension of the world around me […]” [2].
It is true that, spontaneously, we are directing our artistic focus to works that create a physical link, both with natural elements and with other spectators. We draw the intimate space that promotes a physical encounter between the spectators, by offering sensory experiences reminiscent of these fragile and necessary relations that we have with the others and with the environment. Both SphèrAléas and Lights Contacts generate particular space-times, where the meeting with the other is essential to make it work.
The interaction is not only linked to the touch, but also to the approach of the body and its cloud. We talk about the influence of the body in the space even more than the physical contact. In approaching a plant of Akousmaflore from a few centimetres, it will react with a deep sound, but if we truly touch it, the sound will be much more acute. So the cloud of the body is manifested in its thickness and energy. In Lights Contacts, the energetic clouds of spectators take the form of a “proxemic cloud”, which, by becoming sensitive, feelable, allows us to play with the distances between bodies. Lights and sound textures evolve also depending on the proximity and the energy intensity.

MG: I imagine – considering also my own experience with those of your works I had the opportunity to interact with – that you are interested on how audience reacts to your work. What kind of responses do you get?

SC:
That is what is most important. Without the interaction of the spectators, the work doesn’t exist. We not only design works as intimate stagings, but we learn a lot with the spectators. Depending on cultures, the audience doesn’t react the same way. Our creations Akousmaflore or Lights Contacts generate transgressive space-times where the proximity distances we experience in daily life are temporarily broken. Visitors create human chains; by entering the scene they interpret the sounds, over-play or lead to new sonic interpretations.
Spectators carry out the work, they make it. Their reactions are our “gift”. We spend a lot of time observing how they go into the scene, to tell stories.

MG: You are currently exhibiting several works all around the world and since 2004 you have been also invited to many exhibitions and festivals. You have won several important awards during the past years. Where do you think that the success of your work lies?

SC
: We offer first of all experiences, strong and emotional relationships with the spectators. We always put the human in the heart of the work. It is our source of inspiration. When we create a work for the first time, we spend a lot of time observing and listening to the audience. This attention is fundamental. We have always a lot to learn from the audience’s feedback.
MG: Your production is also very wide. Beyond installations, you work or have worked also in the realm of performance, sculpture, objects, environments…. What do you plan for the future? Are you exploring new creative languages trough new technologies? Do you think that the quick technological changes that we are facing could radically affect and transform what you do and how you do it?

SC: 
We love to subvert the classic use of the technology in our creations. We wish to succeed in doing so always in a relevant and imaginative way. We are experimenting very much, and from these experiments ideas and poetic gestures are born.
We recently created a dance performance entitled Escales Tactiles with the Company K-dance. It is actually a continuation of our creation Lights Contacts, addressing the issues of proximity, physical contact. We specifically created a scenography and interactive costumes. This experience made us feel like collaborating with other artistic disciplines, particularly theatre, dance, etc. in order to enrich our vision of staging while proposing new experiences and relations to the spectators.
References:

[1] Hubert Damisch, A Theory of Cloud: Toward a History of Painting, Standford University Press, 2000, p. 189. See also: John Ruskin, Sur Turner, Ed. Jean-Cyrille Godefroy, 1983
[2] David Le Breton, La Saveur du Monde, Une anthropologie des sens, Ed Métailié, 2006

 
More information about Scenocosme: http://www.scenocosme.com


Interartive #43
Marisa Gomez
01/06/2012

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Sensaciones Aumentadas.

Entrevista a Scenocosme | Marisa Gomez

Desde 2003, los artistas franceses Grégory Laserre y Anaïs met den Ancxt, trabajan juntos como Scenocosme. Sus instalaciones interactivas, sus objetos y performances han dado la vuelta al mundo, cautivando con su lenguaje poético a los espectadores y a la crítica. Anaïs y Grégory nos han hecho un hueco en su apretada agenda para que podemos saber más sobre su trabajo. Esto es lo que nos han contado.

Marisa Gómez: Vuestro trabajo se basa fundamentalmente en la interactividad a través de las intersecciones entre arte, tecnología, sonido y arquitectura. Os interesáis por la experiencia y la sensorialidad. Me gustaría saber más sobre vuestro background.

Scenocosme: Estudiamos cada uno diferentes disciplinas sin por ello ser científicos, especialistas en un dominio particular. Nuestras trayectorias enriquecieron nuestras miradas artísticas, nuestras sensibilidades, nuestras competencias, en el caso de Anaïs, a través de la antropología y las Bellas Artes, en el de Grégory, a través de la electrónica y los estudios multimediales. Nuestras competencias se reúnen entorno al mismo universo artístico y poético. Nuestras obras, impregnadas de tecnología y de elementos naturales, interrogan nuestra relación con el entorno, ya sea natural y social. Para nosotros, la cuestión de la interactividad pasa por una atención particular a la interacción, donde entra en juego la noción de comportamiento, en el seno de un espacio dramatúrgico definido, que estimula los intercambios y los encuentros entre los espectadores.

MG: A modo de presentación, me gustaría preguntaros también por el nombre de vuestro colectivo, Scenocosme. ¿De dónde viene? ¿Qué significa para vosotros?

SC: Nuestro nombre artístico “Scenocosme” nació a consecuencia de nuestra primera instalación interactiva SphèrAléas. Ésta está constituida por una semi-esfera de 5 metros de diámetro, donde se invita a los espectadores a sentarse en círculo alrededor del espejo hemisférico. Como en una orquesta, y guiados por un director de orquesta, juntos componen universos visuales y sonoros activando los receptores sensoriales. Estos universos son unos “microcosmos” que nacen y mueren bajo la interacción de los espectadores. Dentro de la palabra “Scenocosme” está también la palabra “escenografía”, porque le damos una gran importancia al espectador en nuestras obras. Asociando “escenografía” y “microcosmo”, “Scenocosme” puede traducirse también como “escenografiar pequeños mundos”.

MG: En cierta medida, vuestro trabajo se basa en generar nuevas relaciones con el entorno, lo energético, lo biológico. La luz, y especialmente el sonido, juegan un papel importante en vuestro trabajo. Imagino que sois reacios a las etiquetas, pero ¿cómo definirías lo que hacéis, más allá de la “instalación interactiva”? ¿Os sentís próximos a la experimentación sonora, al Light art…? ¿Cuáles son vuestros referentes?

SC: En cuanto a obras interactivas, nos situamos entre la instalación plástica y el espectáculo en vivo. Una instalación interactiva habla ante todo de relaciones, ya sean visuales o sonoras. Más allá de una relación frontal con la obra, procuramos provocar relaciones, intercambios entre los espectadores. Nuestras obras son formas de pequeñas puestas en escena intimistas que privilegian el encuentro entorno a experiencias sensoriales extraordinarias. Por otra parte, consideramos algunas de nuestras obras como “mediadoras” entre los espectadores: obras que viven del encuentro entre ellos. Es, por ejemplo, el caso de Lights Contacts: es un ritual de encuentros que se vive entre dos o más. Con una persona sola, no pasaría nada. El espectador necesariamente debe invitar alguien más a tocar su cuerpo con el fin de crear sonidos y luces que evolucionarán en función de la intensidad energética generada. Efectivamente, trabajamos mucho con el sonido y la luz, a través de los que componemos lenguajes sensibles. Con Akousmaflore por ejemplo, compusimos un lenguaje vegetal. Cada planta reacciona al contacto del cuerpo humano mediante un sonido, una voz. Significan un carácter, una identidad sonora particular, un comportamiento que tiene un feedback, una influencia sobre la reacción, la emoción y el enfoque del espectador. La instalación Lights Contacts prolonga esta reflexión; en ella los sonidos y las luces se generan por el contacto entre cuerpos humanos. Proponemos una experiencia sensorial mediante la que hacemos audibles y luminosos nuestros contactos energéticos (electrostáticos) con el otro. Este espacio amistoso genera tiempos de intercambio, de divisiones y de encuentros extraordinarios. Las vibraciones luminosas y sonoras se nos aparecen entonces frágiles, dependen sólo de intercambios electrostáticos del contacto entre los espectadores. Las texturas sonoras evolucionan con arreglo al enfoque y a la intensidad energética de los cuerpos. Nos interesamos así por la manera en la que el sonido puede influir sobre las relaciones entre los espectadores. Exploramos su poder de feedback sobre la manera de aprehender al otro y de tocarlo: de la caricia a la sensación de tocar el cuerpo como si fuese, por ejemplo, un instrumento musical.

MG: Lo tecnológico es también un aspecto fundamental de vuestra obra. ¿Cómo es el trabajo técnico para desarrollar una obra como, por ejemplo, Akousmaflore? Supongo que hay mucha experimentación, mucha investigación y pruebas acerca de cómo “traducir” la energía que se genera entre nosotros y las plantas en algo perceptible. ¿Cuál es vuestra metodología de trabajo? ¿Colaboráis con otros técnicos, ingenieros, programadores, etc. o todo el trabajo técnico recae también sobre vosotros?

SC: La mayoría de las veces somos autónomos sobre nuestras creaciones. Pero para cada una de ellas invertimos mucho tiempo en la búsqueda, la experimentación y la reflexión sobre la escenografía y la interactividad. Comparamos nuestras intenciones artísticas con experimentos tecnológicos que abren caminos inexploradas. A menudo asociamos tecnología y elementos naturales, es por ejemplo el caso, para Akousmaflore (plantas), Kymapetra (piedras), Fluides (agua), Ecorces (madera). Desviamos la tecnología con el fin de extraer de ella un gesto, una fibra poética. Lo que nos interesa es descubrir el carácter de lo imprevisible de una obra. Ésta se vuelve interesante cuando escapa a nuestro control, cuando vive por sí misma, ayudada por la tecnología. Además de las interrelaciones sensibles que les proponemos a los espectadores, nuestras obras adquieren así sus propios sentidos aumentados viviendo por mismas, con la tecnología, y con las reacciones que voluntariamente escapan a nuestro control.

MG: Supongo que hay cierta intencionalidad en confrontar/reunir lo tecnológico-artificial con lo biológico-vivo-natural. Además, vuestras obras discurren por el ámbito de los sueños, de lo energético… sugieren en muchos casos (pienso, por ejemplo, en Kymapetra) un contexto íntimo, de meditación y sensaciones táctiles en el que ese componente tecnológico resulta casi invisible. ¿Cómo os planteáis esta relación entre lo tecnológico, lo biológico y lo “casi espiritual”? ¿Entendéis las tecnologías simplemente como un medio para vuestro trabajo o su papel va más allá?

SC: La tecnología nos permite aumentar nuestros sentidos y dejar sentir las vivencias donde menos lo esperamos. Así, centramos la atención sobre el intercambio invisible que tenemos con el medio ambiente y los seres vivos. Cuando hablamos de lo invisible, nosotros evocamos la metáfora de la nube, en su forma incierta, en constante metamorfosis y que escapa a nuestra percepción. Es así como el cuerpo se rodea de una micronube, compuesta por calor, agua, energía electrostática. Esta sombra en movimiento toca continuamente nuestro entorno social y natural, en una escala que va más allá de nuestra percepción. Es en esta reunión tan sutil donde nos inventamos los lenguajes que hacen que las diversas interacciones sean sensibles, audibles. Nuestras sensaciones resultan así aumentadas. La nube es también una proyección virtual y poética de lo invisible en todo lo que surge como un misterio: una especie de velo continúo entre el cuerpo y el mundo. Lo que significa que todas las cosas no son completamente inteligibles y que, como en una nube, es imposible describir sus contornos precisos. De hecho, no usamos la tecnología para diseñar los contornos precisos de estas nubes. Los sugerimos, dejando la interpretación lo más abierta posible para los espectadores. Dejamos mucho espacio a lo imaginario, comparable al “misterio continuo” evocado por John Ruskin: “el misterio no es solamente eso parcial y variable a lo que las nubes o la niebla sirven tan bien, sino también eso continuo y permanente que corresponde, en todos los espacios, a la infinidad de las cosas ” [1]. Esto sirve, tanto para lo infinitamente grande como para lo infinitamente pequeño; lo invisible se desliza indefinidamente a un nivel cada vez más inaccesible. Entre lo que es y lo que se nos hace perceptible hay siempre un punto ciego que estimula la imaginación. Las tecnologías nos permite inventar relaciones sensoriales aumentadas, pero nuestras obras guardan una parte de reacciones vivas que voluntariamente escapan de nuestro control. Confrontando a los espectadores con los elementos naturales, los interrogamos sobre sus relaciones con el entorno y los seres vivos. Son sus propias historias y creencias las que alimentan cada una de nuestras obras.

MG: Echos, aunque no está en la línea de investigación sobre la interactividad que suele caracterizar vuestro trabajo, personalmente me interesa mucho por su sencillez y su carga poética. Parece como si, en nuestra época, las tecnologías nos incitasen a revelar la poética oculta de la naturaleza… ¿Lo veis así?

SC: Cuando comenzamos a crear obras en 2003, muy rápidamente nos pusimos a trabajar sobre las relaciones entre naturaleza y tecnología. Esto viene, ante todo, ligado a nuestra sensibilidad común; jamás pensamos relacionarnos con una tendencia artística. Para Echos, utilizamos un captador piezo situado sobre la cabeza de lectura del tocadiscos. Proponemos así “leer” la escritura del tiempo pasado, ritmada por las surcos de la morera. Amplificando e interpretando sus vibraciones sonoras, Echos se convierte en una obra contemplativa, incluso hipnótica por su ciclo y sus ritmos infinitos. Tiene también algo de humano en su forma, que recuerda un corazón o un cerebro, recorrido por estratos de memorias que jamás desaparecen completamente de nuestro presente. Cada vez más, nos interesamos por la relación entre el cuerpo humano y la madera. Ecorces es la continuación de esta reflexión. Esta instalación interactiva propone una interrelación sensorial con los materiales del boque. El calor del cuerpo, de la mano o la respiración descubren progresiva y lentamente la intimidad de la materia, de manera visual y sonora. Esta intimidad revelada virtualmente es el espejo del envoltorio interior y psicológico propio de cada individuo. Ecorces hace así referencia a la piel del árbol como la del cuerpo, ambas constituidas por envoltorios sucesivos, ya sean físicos o simbólicos. Sus capas luminosas y vibrantes recuerdan la combustión y la fluidez de la materia, cuyos movimientos escapan a nuestra percepción. Esta materia parece congelada, pero continúa moviéndose bajo la influencia de los cambios de temperatura o de humedad. Creamos también una forma de hogar efímero, poniendo en contacto el calor humano y la madera.

MG: Volviendo a la cuestión de lo táctil que trabajáis tanto, pienso ahora por ejemplo en Light Contacts, que incita a relacionarse físicamente con otras personas. ¿Hay algo de recuperar la conciencia de materialidad en una realidad cada vez más virtualizada?

SC: El tacto es, en efecto, una forma de conocimiento del mundo real. Por otra parte, en su libro El Sabor del mundo, una antropología de los sentidos, el antropólogo David Le Breton dice que “el hombre está en el mundo por su cuerpo. Perder el tacto de los otros es perder el mundo, ser de nuevo el objeto (o más bien el sujeto) de un contacto, es encontrarlo.” Cita también a Merleau-Ponty: “Tocar, es tocarse […] las cosas son la prolongación de mi cuerpo y mi cuerpo la prolongación del mundo que me rodea […]. “[2]
Es verdad que, espontáneamente, orientamos nuestro paso artístico hacia obras que crean un lazo físico, ya sea con los elementos naturales o con otros espectadores. Dibujamos espacios intimistas que favorecen el encuentro físico entre los espectadores ofreciendo experiencias sensoriales que recuerdan estas relaciones frágiles y necesarias que mantenemos con el otro y el entorno. Tanto SphèrAléas como Lights Contacts generan espacios-tiempos particulares, donde el encuentro con el otro es esencial en el funcionamiento de la obra.
La interacción no está únicamente ligada al tacto, sino a la proximidad del cuerpo y de su nube. Hablamos de la influencia del cuerpo en el espacio incluso más que del contacto físico. Acercándonos a algunos centímetros de una planta de Akousmaflore, ésta reaccionará con un sonido grave, pero si la tocamos realmente, el sonido será mucho más agudo. La nube del cuerpo se manifiesta así en su espesor energético. En Lights Contacts, las nubes energéticas de los espectadores toman la forma de “nubes proxémicas”, que, volviéndose sensibles, palpables, permiten jugar con las distancias entre los cuerpos. Las luces y las texturas sonoras evolucionan así según la proximidad y la intensidad energética.

MG: Imagino – también a partir de mi propia experiencia y reacción ante las obras con las que he tenido ocasión de interactuar – que os interesa mucho la respuesta del público ante vuestro trabajo. ¿Qué tipo de reacciones os encontráis?

SC: Eso es lo más importante. Sin la interacción de los espectadores, la obra no existe. No sólo concebimos las obras como puestas en escena intimistas, sino que aprendemos mucho con los espectadores. En función de las culturas, los espectadores no reaccionan de la misma manera. Nuestras creaciones Akousmaflore o Lights Contacts generan espacios-tiempos transgresivos donde las distancias de proximidad tal como se viven en la vida cotidiana se rompen temporalmente. Los espectadores crean cadenas humanas, interpretan las sonoridades metiéndose en escena, sobreactúan o provocan otras interpretaciones sonoras nuevas. Los espectadores hacen la obra, la realizan. Las reacciones son nuestro “regalo”. Pasamos mucho tiempo observándolos meterse en escena, para contar historias.

MG: Actualmente tenéis muchas obras en exposición por todo el mundo y desde 2004 habéis participado en muchísimas otras exposiciones y festivales. Contáis también con múltiples premios. ¿Dónde creéis que radica el éxito de vuestro trabajo? Personalmente, creo que va más allá de la novedad o la originalidad, pero me gestaría saber vuestra opinión…

SC: En que proponemos ante todo experiencias, relaciones fuertes y emocionales con los espectadores. Colocamos siempre lo humano en el corazón de la obra. Es nuestra fuente de inspiración. Cuando creamos una obra por primera vez, pasamos muchísimo tiempo observando y escuchando a los espectadores. Esta atención es fundamental. Siempre tenemos algo que aprender del feedback del público.

MG: Vuestra producción también es muy amplia. Más allá de las instalaciones interactivas trabajáis o habéis trabajado en el ámbito de la performance, la escultura, los objetos, los ambientes… ¿Qué os planteáis para el futuro? ¿Creéis que los rápidas transformaciones tecnológicas que estamos viviendo podrían suponer cambios importantes en lo que hacéis y cómo lo hacéis?

SC: Nos apasiona desviar la utilización clásica de la tecnología en nuestras creaciones. Deseamos poder conseguirlo siempre de manera adecuada e imaginativa. Experimentamos mucho, y de esta experimentaciones nacen las ideas y los gestos poéticos. Creamos recientemente un espectáculo de baile titulado Escales Tactiles con la compañía K-Danse. Se realizó como continuación a nuestra creación Lights Contacts, abordando la cuestión de la proximidad, del contacto físico. Específicamente creamos una escenografía y ropa interactiva. Esta experiencia nos dio ganas de colaborar con otras disciplinas artísticas, particularmente el teatro, la danza, etc. con el fin de enriquecer nuestra visión de la puesta en escena y de proponer nuevas experiencias y relaciones a los espectadores.

 

Referencias:
[1] Hubert Damisch, Théorie du nuage, pour une histoire de la peinture, Ed du Seuil, Paris, 1972. Ver también: John Ruskin, Sur Turner, Ed. Jean-Cyrille Godefroy, 1983
[2] David Le Breton, El Sabor del mundo, una antropología de los sentidos, Eds. Nueva Visión, Buenos Aires, 2010.
Más información sobre Scenocosme en: http://www.scenocosme.com/


Interartive #43
Marisa Gomez
01/06/2012

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Artistas e pesquisadores de vários países reúnem-se em Belo Horizonte para discutir sustentabilidade

A partir desta terça-feira, Conservatório da UFMG recebe debates sobre energia, tecnologia, arte, urbanismo, habitação, cultura e conhecimento
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Em uma série de debates e workshops, acompanhados de exposição contínua, o "Natureza: Arte e Ciência" discute, entre os dias 26 e 29 de junho, a interseção entre arte e tecnologia, de um lado; e os conhecimentos tradicionais, de outro. As atividades são realizadas no Conservatório da UFMG. 
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A obra interativa Phonofolium é uma das atrações do evento que começa nesta terça-feira em Belo Horizonte

Scenocosme presenta em exposição durante todos os dias do "Natureza: Arte e Ciência" Phonofolium – obra interativa que envolve uma árvore real e suas reações ao toque humano através do som e da voz.
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Especial Rio+20
Letícia Orlandi - 26/06/2012


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International New Media Art Triennal

延展生命—国际新媒体艺术三年展之惊异之感(二)



灯光触摸 (法国)

互动装置 (人体,互动数字设备,木材,灯光结构)

Scenocosme (Gregory Lasserre 与 Anais met den Ancxt)

这件艺术品由一个小型可互动的发光球构成。第一个人受邀将手放在发光球上。当他和球接触时,他的身体变得敏感并开始对其他生物体产生感应。如果他保 持单独的状态,什么互动也不会发生。他必须邀请另外一个人触碰他,使肌肤互相接触。他们可以选择握手,抚摸,亲吻。每种接触会产生不同的声音。根据感受者 和参观者的距离变化,声音的震频也会不同。”触摸”也可以连接到一个特定结构内的RVB探照灯上,或者结合到展览空间里。这样,每个”触摸”装置之间也可 以根据颜色和光的强度互动。利用这个”灯光触摸”的概念,我们可以根据展览空间的特定尺寸设计每个展示和灯管效果。

“触摸”邀请观众的参与,并引发出或亲密的或有趣的场景。情侣们亲吻或互相轻抚,不认识的陌生人尴尬地握手,或者很多人一起参与游戏⋯⋯在这件作品里,人身体之间的能量流(静电)被化为音乐被感受。

艺术家简历:

Gregory Lasserre和 Anais met den Ancxt是两位以“Scenocosme”名称合作的艺术家(www.scenocosme.com)。他们使用装置艺术、音乐及建筑。用多种表现形 式,他们将观众邀请到音乐或舞蹈表演的中心位置。他们还探索我们和环境无形的连系:他们感受生命体能量的变化,并设计让参观者分享感官体验的互动舞台。

他们的互动装置艺术作品展出于:德国ZKM、意大利佛罗伦萨Villa Romana of Firenze、加拿大Nova Scotia艺术博物馆,以及许多国际性双年展与艺术节:西班牙当代艺术双年展-BIACS3、韩国INDAF、澳大利亚Experimenta、加拿大 C.O.D.E、贝尔法斯特ISEA、英国Futuresonic、波兰WRO、巴西FAD、比利时Citysonics、Ososphere, EXIT, VIA, Scopitone, 法国Seconde-nature,以及多个艺术中心:斯洛文尼亚Kibla、挪威Utsikten Kunstsenter、法国Centre des arts d’Enghien-les-Bains艺术中心等等。


来源:视觉中国 | 创建时间


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El templo de los sonidos contemporáneos

El ZKM Center for Art and Media de Karlsruhe ha inaugurado recientemente Sound Art. Sound as a Medium of Art, una impresionante exposición, repleta de obras y actividades paralelas, dedicada a las interrelaciones entre el arte y el mundo de los sonidos y donde el propio público se convierte en generador de sonidos.

Sound Art. Sound as a Medium of Art presenta por primera vez el desarrollo del arte sonoro en el siglo XXI con un amplio programa que reúne 90 artistas y muchísimas obras, de las que 30 han sido realizadas expresamente para la exposición. Desde las creaciones del siglo pasado y las experimentaciones de Fluxus hasta lo más novedoso de los artistas que trabajan con las nuevas tecnologías, todo el espacio del ZKM se irá llenando de sonidos que invadirán las arquitecturas del edificio, ahuyentando los fantasmas del siglo pasado cuando, en la Alemania nazi, sus largos pasillos se utilizaban para experimentar con armas sobre civiles.

La muestra, comisariada por el director del centro Peter Weibel con el apoyo por Julia Gerlach, se clausura en enero 2013, para ofrecer a todo el mundo la posibilidad, en un momento u otro, de encontrar el tiempo para viajar hasta lo más profundo de la Alemania industrial. Nosotros, desde El Arte en la Edad del Silicio, intentaremos ofrecer una versión reducida y representar gráficamente y cuando sea posible de manera sonora, lo que allá acontece.

Entre los artistas más destacados se cuentan Bruce Nauman, John Cage, Chris Cunningham, Gary Hill, Ryoji Ikeda, Carsten Nicolai, Nam June Paik, Joseph Beuys y también obras del propio Peter Weibel.
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Entre las instalaciones físicas destacan Akousmaflore. Sensitive and interactive musical plants de Scenocosme, formado por los franceses Grégory Lasserre y Anaïs met den Ancxt. La obra consiste en un jardín de plantas que reaccionan a la presencia del público emitiendo sonidos. “Se trata de una bioinstalación, que invita a reflexionar sobre nuestro papel en relación a los demás seres vivos, basada en la sensibilidad de las plantas y en el aura electroestática de los seres humanos”, explican los artistas, que presentaron una de sus instalaciones biointeractivas en la última Bienal de Sevilla (Biacs). Para activar los sonidos hay que tocar ligeramente las plantas y en algunos casos la proximidad es suficiente para generar unas sonoridades a través de una interfaz electrónica, que transforma las reacciones eléctricas de las plantas en sonidos.

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El pais
Roberta Bosco / Stefano Caldana
11/06/2012


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La poèsie de ce qui sans l'art est invisible

Trouver la poésie de ce qui, sans l'art, est invisible est l'un des axes de réflexion de l'exposition personnelle du duo Scenocosme qui s'est tenue à l'Espinoa du 23 mars au 20 avril 2012. Chaque œuvre présentée en ce début de printemps a révélé la beauté enfouie, le son profond ou la vibration intime des éléments de notre quotidien. Ces installations nous ont chacune fait comprendre qu'un fond de poche de pantalon est un univers, qu'une tranche de mûrier a une musique, qu'une communication entre l'Homme et le Végétal existe...et tout cela nous a été livré d'une manière spectaculaire.
Spectaculaire car chaque œuvre est une mise en scène où le spectateur joue un rôle clef dans le processus artistique interactif. Les œuvres doivent en effet être touchées et manipulées par le spectateur pour dévoiler leur poésie.

Spectaculaire aussi car la technologie développée par le duo Scenocosme permet de repousser les limites de la perception et, par-là, de l'imagination. L'énergie humaine au contact d'une plante (Akousmaflore), d'une pierre (Kymapetra) ou de l'eau (Dilution) est transformée et interprétée par une création sonore et visuelle.

Cette exposition a enfin permis de repousser encore un peu plus la frontière sociale qui existe dans l'art contemporain et que nous nous efforçons d'effacer tout en conservant une véritable exigence artistique. Un bouche à oreille s'est mis en place et des visiteurs que nous n'avions jamais vus à l'Espinoa se sont déplacés pour vivre les expériences poétiques proposées par Scenocosme.

Cette exposition est, comme chaque exposition, un moment important pour le territoire de l'Espinoa. C'est un moment où nous sommes directement connectés à une actualité qui dépasse « nos frontières » qu'elles soient sociales, territoriales, sensibles ou poétiques.

Johan-Hilel Hamel
Directeur de la programmation de l'Espinoa
Responsable du service culturel de la CdC 4B
12/04/2012


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'Born Digital' brings high-tech art to CAM

A digitally animated painting, a digital snow globe, musical swinging plants and a computer-generated dog.
These are just a few of the artistic creations that can be found in "Born Digital," a new exhibition that opened Saturday at Raleigh's Contemporary Art Museum.
The show includes 18 installations by 12 artists. Many are interactive, allowing patrons to manipulate the art through their movements or touch.

In "Akousmaflore," a work by an artistic collaboration called Scenocosme, a garden of musical plants produce specific sounds when touched or placed close to a person.
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"Born Digital" is the Contemporary Art Museum's third installation since it opened in April.

News Observer
David Bracken - 01/30/2012

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Art and technology merge in contemporary art exhibition

The Born Digital exhibition at CAM Raleigh experiments with uncharted realms of art.
Born Digital, the new exhibit at Raleigh’s Contemporary Art Museum (CAM Raleigh), invites visitors to interact and experiment with the exhibit’s movement-driven, visitordependent artwork.
With 18 different pieces by 12 nationally and internationally known artists, Born Digital displayed interactive digital design and new media trends.The interactive exhibit involves visitor participation and invites viewers to “exercise their creativity and act on their curiosity,”. CAM Raleigh is a collaboration between the Contemporary Art Foundation, the community of Raleigh and N.C. State’s College of Design.“CAM Raleigh seeks to curate the
most contemporary works of art and design possible—those still emerging, growing, and living,”.The exhibit features artwork that uses computer vision technology known as “interactive video.” Custom computer software invented and written by the artists combines with digital video cameras to allow each artwork to respond to people, colors and motion in the exhibit. As visitors move throughout the museum and interact with the artwork, the pieces respond and come alive. Born Digital is a reflection of society in today’s digital era.“The twenty-first century is about artists suggesting new ways of experiencing,” Elysia Borowy-Reeder, exhibition curator and executive director of CAM Raleigh, said. “This exhibition implores visitors to look at action and reaction, at our physical relationships, as critical experience.”
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Another innovative part of the exhibit is the interactive garden, “Akousmaflore.” Plants hanging from the ceiling respond to touch and warmth by playing different sounds.
Each plant reacts in a different way and produces a different sound, creating a sort of “plant concert.” “The plant ‘language’ or song occurs through touch and the close proximity of the visitor. The plants sing when the visitor is touching or stroking them lightly and a plant concert is created,”. Scenocosme, a collaboration between French artists Grégory Lasserre and Anaïs met den Ancxt, are the artists behind the work.

The exhibit runs through April 30, and CAM Raleigh puts on a series of programs and events that run with the exhibit. Information is on its Borowy-Reeder encourages everyone to come see the exhibit and the museum. “People are having a blast with this,” Borrowy-Reeder said.

Technician
Juliana Deitch - 13/02/2012

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CAM Raleigh Presents Born Digital

CAM Raleigh Presents Born Digital a major exhibition on interactive digital art.
CAM Raleigh’s newest feature exhibition, Born Digital, invites visitors to physically explore digital culture and movement-driven artwork—to exercise their creativity and act on their curiosity. Opening January 28, 2012, the exhibition showcases the contemporary, visitor-dependent art of 12 national and international pioneers of digital and new media art.
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Born Digital features 18 remarkably inventive artworks, including such seminal and pioneering works.
“The twenty-first century is about artists suggesting new ways of experiencing. This exhibition implores visitors to look at action and reaction, at our physical relationships, as critical experience,” said Elysia Borowy-Reeder , exhibition curator and executive director of CAM Raleigh.
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Scenocosme - Akousmaflore - Courtesy of the artists

Scenocosme, a collaboration between French artists Grégory Lasserre and Anaïs met den Ancxt, presents an interactive garden. Akousmaflore is a small garden composed of living musical plants, which respond to visitors’ gestures. Each plant replies in a different way to contact or warmth by producing a specific sound. The plant “language” or song occurs through touch and the close proximity of the visitor. The plants sing when the visitor is touching or stroking them lightly and a plant concert is create

Born Digital Featured Designers and Artists
Born Digital contributors include: Advanced Media Lab, Jacob Ciocci, R. Luke DuBois, Channel TWo, Brent Green, Ajay Kurian, LoVid, Cole Pierce, Dennis Rosenfeld, Daniel Rozin, Scenocosme, and Karolina Sobecka
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DesignLife
01/02/2012

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"Hybridation" à l'Espinoa

Le duo d'artistes Scenocosme, travaille sur des hybridations entre végétaux, roches et technologie numérique. Des créations inattendues, évolutives et créatives.
Les deux artistes, Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt sont devenus en moins d'une décennie les maîtres pour mêler art numérique interactif, musique et architecture.
A l'espace culturel communautaire baignois de l'Espinoa, c'est un étrange petit jardin suspendu avec de vraies plantes vertes qui va, en premier, accueillir les visiteurs de leur nouvelle exposition « Hybridation ».

En effet le hall central a vu s'installer en bonne place, au cours de la semaine, Akousmaflore. «La plante est ici un capteur vivant, elle est réactive au corps humain. Elle ressent différents stimulus et elle réagit par des sons avec des vocalises différentes en fonction des contacts. »

Puis c'est vers Kymapetra que la visite nous entraîne. Cinq pierres disposées en demi-lune autour d'une vasque centrale remplie d'eau. « Le visiteur, en frôlant la pierre entre en résonance avec elle et l'hybridation corps humain-matière se transforme en vibrations sonores qui agitent la surface de l'eau. » Apparaissent de merveilleuses compositions géométriques dans lesquelles se mire le paysage extérieur de l'Espinoa. Intensité du contact, nature de la pierre voient varier les figures.

Au fil de la visite, le rez de chaussée livrera aussi, dans des scénographies intimistes et conviviales, d'étranges créations évolutives et interactives qui distillent toute la technologie numérique : Ecumes, Dilution ou Lights Contacts qui invite les visiteurs à se frôler, se toucher. Quant à l'étage, il retrace des photos, des documents.
« Notre corps produit une aura électrique subtile que nous ne percevons pas, expliquent t'ils. Ce nuage nous suit comme une ombre en effleurant notre environnement de manière invisible. » En mêlant intimement réalité et imaginaire, c'est un puissant questionnement sur nos relations énergétiques invisibles avec les êtres vivants que propose l'exposition.
Baignes Espinoa du 23 mars au 20 avril exposition Hybridation par le duo Scenocosme.

Charente libre
Jean-Yves Delage - 23/03/2012

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Un Valle de Arán digital

Ha sido una agradable sorpresa descubrir que, en un momento de grandes recortes y presupuestos mínimos para las iniciativas artísticas, en especial modo de corte más vanguardista y experimental, el Valle de Arán, una comarca catalana de la provincia de Lleida se ha impuesto sobre las grandes capitales culturales como una vía de entrada para el arte digital trasalpino en España. Desde hoy y hasta el 8 de julio en Viella, la capital de esta comarca pirenaica, se celebra la primera edición del festival Dig@ran, una iniciativa internacional promovida por Eric Rella, presidente de la Asociación Aranesa de Artes Numéricas y Philippe Baudelot, director artístico de un festival que quiere mezclar las expresiones de la identidad y la cultura tradicional aranesas con las artes digitales.

Durante poco más de una semana, en este idílico paisaje pirenaico, se desplegará una programación totalmente gratuita y muy variada, con espectáculos y performances, talleres e instalaciones interactivas, conciertos y encuentros con los artistas. Todo con el objetivo de “ilustrar el enriquecedor encuentro entre un país, sus tradiciones y su medio ambiente con las expresiones más avanzadas de las artes contemporáneas”, indicó Eric Rella.

Gracias al interesantísimo programa expositivo, concebido por el director artístico Philippe Baudelot, debajo de los porches del ayuntamiento de Viella es posible disfrutar de la célebre instalación Akousmaflore de Scenocosme, formado por los franceses Grégory Lasserre y Anaïs met den Ancxt. La obra consiste en un jardín de plantas que reaccionan a la presencia del público emitiendo sonidos. “Se trata de una bioinstalación, que invita a reflexionar sobre nuestro papel en relación a los demás seres vivos, basada en la sensibilidad de las plantas y en el aura electroestática de los seres humanos”, explican los artistas, que presentaron una de sus instalaciones biointeractivas en la última Bienal de Sevilla (Biacs). Para activar los sonidos hay que tocar ligeramente las plantas y en algunos casos la proximidad es suficiente para generar unas sonoridades a través de una interfaz electrónica, que transforma las reacciones eléctricas de las plantas en sonidos.

“Dig@ran participa en el movimiento de renacimiento cultural que se desarrolla a nivel mundial y en el Valle de Aran es un movimiento que se enraíza en la historia para abrirse al futuro”, concluye Rella.

El pais
Roberta Bosco / Stefano Caldana
29/06/2012


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Scenocosme vous invite dans leur exposition onirique

Le duo, composé d'Anaïs met den Ancxt et Grégory Lasserre, a fait pousser un univers extraordinaire.
Ils ont réalisés à L'Espinoa de Baignes une exposition baptisé « Hybridation ». Le couple d'artiste transporte le visiteur dans un monde irréel, où la technologie a toute sa place.
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C'est un véritable privilège pour la Communauté de communes des 4 B d'accueillir le duo Scenocosme à Baignes. Après la Charente, Anaïs et Grégory seront à Karlsruhe, en Allemagne. À Raleigh aussi, aux États-Unis. Depuis 2004, ils parcourent le monde avec leurs créations. « Johan Hilel Hamel, l'animateur culturel des 4B, avait lu un article parlant d'eux dans la presse nationale. Il est venu voir leurs installations puis leur a demander de venir à Baignes.»
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L'exposition est un bouquet de créations interactives. Les spectateurs sont surpris, hésitent, s'amusent, restent parfois de longs moments dans ce monde de poésie.
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Ce couple d'artiste n'hésite pas à pénétrer le monde invisible de l'environnement, celui de la génétique, de la biodiversité et d'inviter l'imaginaire à vagabonder sur le réel.

Sud Ouest
Mauricette Boutin - 23/03/2012

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CE QUE DISENT LES ARTISTES
Dossier du numéro 38 de l'Observatoire - La revue des politiques culturelles

Dossier coordonné par Lisa Pignot et Jean-Pierre Saez

L'artiste est-il un travailleur à part ? Comment construire un imaginaire sensible du territoire avec les habitants ? La mobilité artistique a-t-elle des frontières ? Comment l'art transforme-t-il notre regard sur l'espace public ?, etc. Telles sont quelques-unes des 12 questions auxquelles répondent des artistes de tous horizons (plasticiens, intervenants urbains, danseurs, metteurs en scène de théâtre, artistes de rue, designers, comédiens, écrivains, poètes, musiciens, artistes « numériques ») dans ce numéro spécial entièrement consacré aux artistes.

Avec les contributions de :
Nathalie Papin, Jean-Jacques Milteau, Collectif Les Matermittentes, François Deck, Fred Forest, Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt ­ Scenocosme, Christophe Rulhes, Nicolas Combes, Anne-Laure Boyer, Malte Martin, Olivier Lanoë, Jakub Szczesny, Pierre Redon, Camille Louis, David Grimal, Robin Renucci, Denis Charolles, Gilles Cailleau, Mathias Poisson, Collectif Ici-Même [Gr.], Juan Eduardo Lôpez, François Delarozière, Pierre Sauvageot, Miguel Nosibor, Hamid Ben Mahi, Jérôme Thomas, Stanislas Nordey, Jacques-Remy Girerd, Matali Crasset, Florian R ivière-Col lectif Démocratie créative, Isabel le Tard igl io­Collectif Entrez sans frapper, Jacques Rebotier, Eric Lacascade.

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LES ARTS INTERACTIFS : UNE RELATION AUGMENTÉE

Les artistes Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt forment le duo Scenocosme. À travers des formes d'expressions pluridisciplinaires, ils développent la notion d'interactivité, par laquelle l'œuvre existe et évolue grâce à l'action des spectateurs. Ils distillent la technologie numérique, en font ressortir des essences de rêve et de poésie, et en utilisent ainsi la partie vivante, sensible, voire fragile. Ils témoignent ici des potentialités nouvelles (et augmentées) qu'offrent les arts numériques pour construire une autre relation à l'imaginaire.

La dénomination «art médiatique», plus communément utilisée au Canada, englobe l'idée d'une réflexion sur les outils de communication comme sur l'introduction de composants technologiques au sein d'une œuvre d'art.

En tant qu'artistes relevant des arts dits numériques, nous observons que les médias s'introduisent au cœur des œuvres tout en nous permettant d'être diffusés de manière indépendante. De plus, ils ouvrent un vaste espace d'échanges et de connaissances dans lequel il est aisé de trouver des informations pour construire des matériaux, programmes et interfaces. La multiplication des réseaux sur le web permet aux créateurs d'exister, parfois de collaborer ensemble et de se faire connaître. Grâce aux différents réseaux, nous avons tous, aujourd'hui, la capacité d'être diffuseurs et producteurs de nos propres médias.

La prise de conscience et le détournement poétique de ces outils contribuent à enrichir notre approche artistique de l'interactivité et des interrelations générées entre les spectateurs. La figure des médias en tant que telle nous incite à repenser la place de la communication et des relations entre les individus. Nous considérons l'œuvre comme un « médiateur entre les spectateurs ». Notre démarche autour de l'interactivité vise ainsi à dessiner, construire des relations qui se manifestent à travers des mises en scène, des expériences sensorielles visuelles, sonores à la fois collectives et intimistes.

En tant qu'artistes œuvrant dans les arts interactifs, nous explorons les capacités que nous offrent les technologies afin de créer des œuvres capables d'augmenter nos sens et nos perceptions. Elles nous permettent de détecter, d'analyser de manière numérique et en temps réel, les gestes ou comportements des spectateurs dans nos différentes scénographies. Les capteurs électroniques nous permettent de sonder, de ressentir des éléments du réel qui nous sont invisibles ou auxquels nous sommes insensibles. En créant des hybridations possibles entre vivant et technologies, nous explorons l'idée d'une réalité augmentée mais surtout de sens augmentés, afin de questionner les spectateurs sur les relations invisibles et fragiles qu'ils entretiennent avec leur environnement.

Depuis quelques années, nous évoquons souvent l'idée de nuages énergétiques invisibles dont se revêt tout être vivant, à l'image d'une ombre mouvante mais dont le processus échappe à notre perception. Parfois, ces nuages se croisent et s'échangent sans doute des informations. Nous interprétons alors de manière poétique ces liens invisibles en les mettant en scène de manière visuelle et sonore.

Ainsi, lorsque nous attribuons une parole virtuelle à des végétaux (Akousmaflore) ou lorsque nous faisons en sorte que les contacts corporels produisent une forme de musicalité (Lights Contacts), ce n'est pas pour faire l'apologie d'une technique mais bien pour mettre en scène les spectateurs et les interroger sur les interrelations qu'ils peuvent avoir avec leur environnement social et naturel.

D'ailleurs, il ne s'agit pas de mesurer l'invisible et d'en révéler des contours nets et précis, mais, au contraire, d'en suggérer des langages qui laissent une grande liberté d'interprétation aux spectateurs. En ébauchant les champs invisibles qui nous entourent, nous laissons une place à l'imaginaire, comparable au « mystère continu » évoqué par John Ruskin dans son livre Sur Turner à propos de l'infiniment grand comme de l'infiniment petit.

L'invisible glisse toujours à un niveau plus inaccessible. Entre ce qui est et ce qui nous apparaît perceptible, il y a toujours un « point aveugle » qu'il faut combler par l'imagination. À travers une interprétation poétique des mécanismes invisibles, les technologies nous permettent de dessiner et mettre en scène des relations sensorielles, liées au vivant et à son imprévisibilité.

Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt / Scenocosme / Artistes multimédias




Observatoire des politiques culturelles
La revue des politiques culturelles
07/2011
CE QUE DISENT LES ARTISTES
Dossier coordonné par Lisa Pignot et Jean-Pierre Saez


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LAB 30 : Kunst als Spiel

In der Ausstellung des Festivals sind überraschende und witzige Arbeiten zu sehen Von Richard Mayr
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Das zehnte Augsburger Medienkunstfestival präsentiert in der Ausstellung wieder Kunst, die mit modernen Medien spielt. Mal ist die Absicht, etwas mit den Zuschauern anzustellen – zum Beispiel bei dem französischen Künstlerduo "Scenocosme". Deren Arbeit "Lights Contacts" (auf dem Dachboden des Kulturhauses) macht aus menschlichen Körpern Klangträger. Allerdings müssen die Besucher nicht nur das Objekt, sondern auch sich berühren. Womit die Franzosen auch eine soziale Skulptur schaffen.
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Auch in diesem Jahr ist eine Ausstellung zu sehen, die auf unterhaltsame, überraschende und witzige Weise zeigt, wie kreativ man mit Neuen Medien umgehen kann.
Festival Das Lab 30 im Kulturhaus abraxas ist noch am heutigen.

Augsburger Allgemeine
Von Richard Mayr - 04/11/2011


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A Beijing Exhibition on Art for the 'Post-Human Era'

BEIJING — The National Art Museum of China,

“Translife,” a cutting-edge International Triennial of New Media Art that purports to ring the death knell for “representational” art, questions the very notion of life as we know it, and posits our collective entry into a “post-human era.” “This is very typical of what we do,” said Fan Di’an, NAMOC’s director, with a laugh. “We need to balance many interests. But our society is in a period of transformation, and art is changing, too.” “Translife,” which opened on July 26 and runs through Wednesday, is a deliberately provocative exhibition that includes 53 works by more than 80 artists from around the world. It was assembled by Zhang Ga, a media art curator who teaches at Parsons The New School for Design in New York and Tsinghua University in Beijing.

The diverse works on display are connected by their use of digital technology, boundary-crossing nature, collective creation process and the implicit assumption that our world has fundamentally transformed — in ways we are barely beginning to grasp. “The time-space relationship is changed, or our perception of it,” Mr. Zhang said. “When we talk about time, it is multiple times now. Distance has disappeared because of the network.”


An exhibit with a ball that produces no reaction if touched by a visitor but produces an array of changing lights and sounds if a second visitor touches the first.

Lights Contacts” (Gregory Lasserre and Anaïs met den Ancxt, working as Scenocosme) consists of a small ball that is touched by a visitor — and nothing happens. But if a second visitor touches the first, the installation produces an array of changing lights and sounds.
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Mr. Fan, the NAMOC director, acknowledges that some see the show as a science and technology popularization effort rather than an art exhibition, but he disagrees with this view.
“I think New Media as art is not really understood by the public,” he said. “This is scientific art and it is also artistic science.”
Mr. Zhang, the curator, goes further. “Art is at a crossroads,” he said. “It has exhausted its possibilities and needs to expand.
“Representational art is past,” he added. “Even the most avant-garde art is past. New media art is real-time art — it is not signifying something. The media itself is the content.”
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The new york times
Sheila Melvin
11/08/2011

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TRŪKSTA TIK NYKŠTUKŲ STEBUKLINGAS AUGALŲ KONCERTAS LONDONE


Yra daug neįtikėtinai skambančių teorijų, kurias patikrinti kol kas neįmanoma. Viena tokių – kad augalai gali kalbėti ar net – dainuoti. Menininkai G.Lassere ir A. Met Den Ancxt iš grupės „Scenocosme“ ne tik tuo šventai tiki, bet ir pabandė įsivaizduoti kaip tai galėtų skambėti. Londono dizaino festivalyje galima pamatyti jų interaktyvų sodą „Alsos“, kurio augalai groja įvairias melodijas.

Prancūzų menininkai G.Lassere ir A. Met Den Ancxt (grupė „Scenocosme“) kuria hibridines augalų bei skaitmeninių technologijų sistemas, kurios gamtą sieja su technologijomis. Pagal Londono dizaino festivalio programą Londono meno galerijoje „Waterman Gallery“ jie neseniai surengė instaliaciją, kur įrengė interaktyvų sodą „Alsos“. Jo lankytojas, gavęs prožektorių, patenka į vien ultravioletine šviesa apšveistą tamsų kambarį, kur įrengta interaktyvi laukinės gamtos šviečianti instaliacija su grojančiais plastikiniai augalais bei gėlėmis. Šių augalų skleidžiamas garsas čia priklauso nuo šviesos intensyvumo. Kiekvienas augalas aprūpintas sensoriumi ir skirtingai atsiliepia į prožektoriaus šviesos šilumą bei šviesą. Taip žiūrovai gali kartu su augalais kurti savo muziką.

Kitoje – gausiai apšviestoje – salėje menininkai įrengė instaliaciją „Akousmaflore“. Salėje pakabinti iš vazonų žemyn nusvirę augalai, melodiją pradeda „niūniuoti“ vos prie lapelius prilietus žmogui. Ir vienu, ir kitu atveju patys žiūrovai įtraukiami į dialogą su gamta ir kurti savo santykį su ja.

Menininkų G.Lassere ir A. Met Den Ancxt sukurtoje šioje fantastiškoje aplinkoje būtų galima būtų pasijusti it užburtame pasakų miške, tačiau aiškiai trūksta fėjų ir nykštukų. Beje, instaliacijos pavadinimą „Alsos“ menininkai pasiskolino iš Senovės Graikų, kuriems jis reiškė šventą mišką.

Parengta pagal grupės „Scenocosme“ ir "London Design Festival" informaciją.

pilotas.lt
09 / 2011

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Art Ex 2011 : River as source

Begun as an initiative of the Exploits Valley Development Corporation, Art Ex presents the work of international, national, and regional artists in and around the town of Grand Falls-Windsor, Newfoundland. This year's event, rhemed "River As Source," presented the work of eight contemporary artists.
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The French collaborative duo Scenocosme present a named project Akousmaflore an installation of sensitive, interactive musical plants, which challenges the viewer's expectations and assumptions around the art experience. Appearing to be nothing more than an installation of potted plants hanging from the ceiling, the plants, through technological manipulation, respond to physical contact, emitting various music-like sounds. Volume, tone, and pitch are all manipulated by how much pressure is applied to the leaves and stems, and, in concert with other participants of the work, a cacophonous symphony of shrill bleeps, bloops, and various electronic noises combine for a wondrous effect. Akousmaflore confronts the viewer with a surprising mediation of how technology and the "natural" intersect.
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Art Ex totally rocked it out, and promises to be an important destination for both artists and those interested in contempor­ary art from with Newfoundland and Labrador and beyond.

C Magazine Issue 112 "Exhibition Practices"
Craig Francis Power - Winter 2011/12

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Современное искусство / Светомузыкальные сады Akousmaflore Garden

Есть множество исследований, результаты которых утверждают, будто музыка хорошо влияет на рост разнообразных растений. Ну а то, что на него влияет свет, всем известно еще с первых уроков биологии в школе. Вот свет, музыку и растения как раз и решил объединить в одной инсталляции с называнием Akousmaflore Garden творческий дуэт Scenocosme.

Сегодня же мы расскажем про то, как художники Грегори Лассерр (Gregory Lasserre) и Анаис Мет Ден Анкст (Anais Met Den Ancxt), составляющие в паре творческий дуэт Scenocosme, заставили петь сад. Петь и светиться.

Французские художники Scenocosme давно работают над созданием гибридов растений и цифровых технологий. Они исследуют отношения между людьми и растениями, между растениями и светом, между растениями и музыкой. И результатом всех этих исследований становятся инсталляции, которые они создают то в одной, то в другой части света. Последней работой дуэта Scenocosme стала инсталляция Akousmaflore Garden, представленная ими на Лондонском Фестивале Дизайна 2011 (London Design Festival 2011).

Akousmaflore Garden представляет собой закрытое помещение, в котором разбит небольшой сад, полный цветов, кустов и даже небольших деревьев. К каждому из этих растений подключен датчик движения и датчик света, которые реагируют на изменение освещения вокруг них, а также на приближения людей. И все эти изменения, которые происходят рядом с ними, эти растения превращают в музыку.

Когда человек попадает внутрь инсталляции Akousmaflore Garden, он оказывается в полутьме. И только его передвижения и его взаимодействие с растениями, заставляют те светиться и источать музыку. В итоге обычный, казалось бы, сад превращается в светомузыкальную растительную вселенную!

Kulturologia.ru
09 / 2011

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Chinese, French artists play with new media art

French artists Gregory Lasserre and Anais met den Ancxt’s interactive sound installation, “Akousmaflore,” looks like it is composed of living musical plants. When people approach the plants or touch them gently, they can produce a specific sound through invisible electrical sensors installed on the branches. If several people stroke the plants simultaneously, a concert is created.

Another work, “kymapetra,” by the two French artists, is made of five stones and a basin of water. When a spectator places his hand above a piece of stone, the gentle touch creates vibrations. The vibrations become a myriad of ripples on the water surface. The propagation of acoustic vibrations on the surface slowly draws a geometrical composition. The figures vary according to the intensity of the contact between the spectator and the stone.

The duo of Lasserre and Ancxt call themselves Scenocosme. Since 2004, they have been exhibiting their work at biennales and festivals around the world. Two of the French duo’s works are being displayed at the exhibition, “Augmented Senses: A China-France Media Art Project,” at The OCT Art & Design Gallery in Overseas Chinese Town (OCT), Nanshan District until Sept. 11.

Co-organized by French curator Charles Carcopino and Chinese curator Art Yan, the new media art exhibition features 28 works by about 30 Chinese and French media artists. “The ‘Augmented Senses’ exhibition brings together two visions and two approaches: one from China and one from France, as Chinese and French artists carry out dialogues through their installation works,” said Carcopino. “Digital technology has revolutionized lives all over the world,” he said.“The frontiers imposed upon us by our five senses are continually pushed by technological progress,” he said. “Indeed, we often take for granted technology that didn’t exist until recently.” Carcopino has been working as the head of the Maison des Arts et de la Culture de Créteil studio in France since 2000. The studio is an audiovisual center for creating videos and screen stenography for stage. Carcopino is the curator for the International Exit Festival at the Maison des Arts de Créteil and VIA festival. His last two exhibitions, “New Monsters” and “Dancing Machines,” have been touring the world and have reached more than 130,000 visitors each.

According to the Chinese curator Yan, the “Augmented Senses” exhibition is specially designed to bring audiences diverse “perceptual experiences” through in-depth connection and interaction with artworks, and allow them to observe and think about the development and trend of art, science, technology and culture. The 28 works displayed at the “Augmented Senses” exhibition cover diverse styles, including images and visual devices, multi-purpose interactive devices, laser and mechanical devices, mini optical theater and large-scale space settings, digital generation art, and audiovisual art. “Artists will interpret a new definition of Augmented Senses using their own aesthetic patterns and creative perspectives as well as scientific and technical approaches through sound, light, electricity and shadow,” Yan said.
Renowned Chinese artists participating in the exhibition include Hu Jieming, Du Zhenjun, Lin Jiun-ting, Yao Chung-han, and Wang Chung-kun.
Besides Lasserre and met den Ancxt, renowned French artists participating in the exhibition include Antoine Schmitt, Felicie d’Estienne d’Orves, Pierrick Sorin, and France Cadet.

Supported by the French Embassy in China, OCT Land (Shanghai) Investment Ltd, Maison des Arts et de la Culture de Créteil, and French Institute in China, the exhibition is one keystone program of 2011 Festival Croisements, also known as Sino-French Cultural Spring.


Shenzhen daily
18/08/2011

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A magical forest that reacts to your presence
BCS - Computer Art Image of the Month - August 2011


Alsos*, meaning ‘sacred wood’ in Greek, is an installation of a recreated imaginary forest which allows the audience to interact with it.
This is the Computer Art Image of the Month for August 2011.
Currently on view it is the first London show by the French art duo Scenocosme - Grégory Lasserre and Anaïs met den Ancxt. They have been exploring ‘energetic relationships between living beings and their environment’ in their art for the last few years, says Ancxt, and ‘allowing viewers to become actors.’

Scenocosme creates hybrids between plants and digital technology. Plants are natural sensors and are sensitive to various energy flows. The artists use digital technologies to establish a relationship between plants and sound and enable audience gestures and movements to generate sound effects and changes in their interactive environments resulting in a random musical universe.

With Alsos*, Scenocosme invites the audience to be in the centre of musical or choreographic collective performance at the heart of which is a forest, they say, representing ‘an ambivalent and mysterious place. Quiet, secret, deep, the forest is a place of strange meetings, of evil spells and enchantments. A closed space, it brings back man to his origins, roots. This space invites the audience in to daydream about a fantastic universe.’

The viewer enters the darkened gallery guided by a luminous stony path as though participating in a fairytale, but instead of a picnic for grandma or breadcrumbs, we are given torches. This lights our way but more importantly it allows us to see fluorescently-coloured artificial flowers hidden amongst the mass of branches, leaves and twigs. A feeling of both the magical and mysterious is created.

To a background sound of forest noises - birdsong and so on, we soon discover that by shining our torch at these flowers we too can contribute to the melodic noise. The flowers are equipped with light sensors which react to luminous modifications by emitting distinct sounds transmitted to a data-processing program. A concealed computer analyses the data and plays the melody generated with the movements of the lights.

Thus is created what the artists call ‘a complex acousmatic universe’, turning the spectators into ‘apprentice musicians’. Each flower has its own sonority which is played according to the light intensity - one sounded like a pleasing peel of bells. It is tempting to create one’s own compositions by flashing the torch around ‘hitting’ different flowers or, if there are other visitors present, to engage in a glorious cooperative cacophony, which due to its participatory nature always varies.

The artists state that they use technology but wish to hide it to give the illusion of ‘living’ artwork and they believe that the randomness inherent in the piece makes it seem more alive. Also on view in the same venue is another work called Akousmaflore, which perhaps demonstrates their ambition more completely in that it uses real, living plants. This is a musical plants piece in which sound is generated when the viewer touches growing ivy hanging from the ceiling in baskets. Our invisible electrical aura acts on the plants and a plant concert ensues.

This reminds me of an early work by John Lifton, a British pioneer in the area of cybernetics and synaesthetic environments. His Green Music, an electronic system for the production of music from the internal processes of plants was exhibited at Interact, a Computer Arts Society exhibition way back in 1973. Small, electrical signals within a group of plants were measured by electrodes and after processing by an analogue computing and storage system, were fed into a sound synthesiser and an electronic music analogy produced.

By contrasting the relationship between the natural world (represented here by the forest and ivy) and the man-made (the digital), Scenocosme’s art highlights the challenges facing our planet and our human responses to it. The late artist Mark Boyle wrote, ‘The most complete change an individual can effect in his environment, short of destroying it, is to change his attitude to it.’ (Quoted in Control Magazine, 1965). I can’t help thinking that digital art - uniquely placed with its participatory and interactive abilities, has a strong role to play in offering interpretations of how we may live in synergy with our environment.

The Scenocosme exhibition runs until Friday 30 September 2011 at Watermans, Brentford, London (recently named West London’s leading gallery for new media art), supported by the Institut Français.

Catherine Mason is the author of A Computer in the Art Room: the origins of British computer arts 1950-80, published in 2008.
Chartered Institute for IT and the Computer Arts Society
01/08/2011

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Brucsel: Il giardino delle piante musicali

Questa settimana il Botanique, Centro Culturale brussellese, presenta un assaggio dell’opera degli Scenocosme, duo artistico francese formato da Gregory Lasserre e Anais met den Ancxt.

L’opera, dal nome Akousmaflore, è un’installazione di piante interattive “musicali” che si attivano e reagiscono ai gesti e al tocco dei visitatori. Le piantine si animano al passaggio ignaro delle persone che entrano al Botanique per assistere a una delle decine di concerti in programma, per una visita o per un drink. Un’installazione discreta e delicata, alla quale alcuni, nell’attraversare il corridoio di piante che porta all’ingresso delle sale dei concerti, a volte non fanno neppure caso. Eppure le piantine sono li che mormorano e canticchiano nel loro linguaggio da “folletti”….
Le piante, sensibili per natura a diversi flussi energetici, reagiscono alla nostra invisibile “aura” elettrica ed interagiscono con la nostra energia. La tecnologia digitale permette di elaborare i dati raccolti dai movimenti degli spettatori e creare un universo musicale che si modella sull’interazione fra le piante e gli spettatori ed il movimento di questi ultimi. Per un attimo le piantine, da sempre parte della nostra scenografia quotidiana, reclamano la scena.
L’installazione al Botanique è appunto un assaggio di interi giardini musicali allestiti precedentemente in tutto il mondo sin dalla realizzazione di Akousmaflore nel 2008, dalla Germania alla Australia, Irlanda, Canada, Spagna, Norvegia, Francia ecc.

Per chi non li conoscesse gli Scenocosme sono un duo artistico da tenere sott’occhio. Gregory Lasserre e Anais met den Ancxt vivono a Lione e St Etioenne in Francia. La loro opera è tutta volta a porre lo spettatore al centro di installazioni e performance interattive e musicali. In un panorama artistico contemporaneo dove il corpo è spesso costretto nella sua fisicità ed oggetto di una esplorazione organica, spesso e volentieri anatomica, che fa di esso il secondo termine del dualismo corpo/spitiro, gli Scenocosme ci restituiscono il corpo come presenza energetica in equilibrio ed interazione con la natura, rompendo il manicheismo che contrappone il corpo/uomo allo spirito/natura ma anche l’uomo alla tecnologia e proponendo quasi una formulazione artistica del concetto di medium come estensione del corpo.

Dal 2004 le opere di questi due artisti “numerici” sono state esposte in vari centri culturali e festival internazionali in tutto il mondo, fra cui Experimenta in Australia, Villa Romana Firenze, la Biennale d’Arte Contemporanea di Sevilla, ISEA 2009 – Belfast, Futuresonic, C.O.D.E. in Canada e numerosi altri.

Fra le varie opere particolarmente suggestiva è SphèrAléas, una struttura semi-sferica che permette alle persone di interagire con le immagini ed i suoni per creare delle composizioni acustiche e visive grazie alla manipolazione di dispositivi digitali. All’interno di una membrana semisferica, lo spettatore è totalmente immerso in un onirico mondo di sensazioni e risonanze.
In Contacts/Light Contacts, istallazione sonora e tattile, il corpo umano diventa esso stesso uno strumento musicale. Attraverso il contatto con una piccola sfera luminosa, i due o più partecipanti producono vibrazioni sonore e reazioni luminose attraverso il tocco reciproco, generando situazioni intime e spesso divertenti.

Come Akousmaflore, anche l’opera Alsos combina natura e tecnologia, immergendo il visitatore in una buia e mistica foresta i cui elementi producono suoni al suo passaggio. La natura torna di nuovo nell’installazione Nuage Solide, opera d’arte “climatica”, nella quale delle nuvole scivolano su bacini d’acqua naturali, ovvero all’aperto, all’interno di una bolla che reagisce alla temperatura cambiando colore ed opacità.

Il duo ha inoltre realizzato numerose performance, come Escalates Tactiles, Firmament éphemére o Métamorphose éphémère, che uniscono la danza alle tecnologie digitali e all’esploraizone del corpo e dell’intimità. Le opere degli Scenocosme sono attualmente esposte a Girona (Spagna), Quinson, Lille e Toulouse (Frnacia), a Mornington Victoria (Australia) e nei prossimi mesi all’Art + Technology Centre di New York (2-4 Giugno) ed in Francia, Svizzera e Cina.

Nuok
Sara Marilungo
20/06/2011


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NAT[U]RA_ rumores

Bòlit-LaRambla y Dadespai. Del 6 de mayo al 12 de junio de 2011. Nat[u]ra es la contribución de Bòlit a una de las manifestaciones populares más emblemáticas de la ciudad, “Girona, Temps de Flors” Bòlit-LaRambla y Dadespai. Del 6 de mayo al 12 de junio de 2011
Nat[u]ra es la contribución de Bòlit a una de las manifestaciones populares más emblemáticas de la ciudad, “Girona, Temps de Flors”. Un acercamiento contemporáneo al paisaje para adivinar sus claves, analizar sus componentes y contrastar los procesos que se le vinculan. Partiendo del paisaje entendido como una alteración de la naturaleza, se invita a su reformulación, en una decantación de variables como la ornamentación, la interpretación crítica o la poesía. En su primera manifestación, Nat[u]ra se centra en la noción de rumor, en una invitación a auscultar el paisaje. Mediante la observación atenta y activa sobre la manipulación del entorno, se presentan dos muestras que proponen la percepción de un paisaje interior y anterior, oculto a la vista y al presente.
EN EXPOSICIÓN
Scenocosme (Grégory Lasserre y Anaïs met den Ancxt) : Akousmaflore. Bòlit-LaRambla. Del 6 de mayo al 12 de junio de 2011
Eva Cau y Víctor Masferrer : Rámlah. Dadespai. Del 6 al 22 de mayo de 2011. Proyecto ganador de la beca Inundar’t 2010

Bòlit-LaRambla
06/05/2011


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Ces oeuvres dont vous êtes le héros

Et si l'artiste, c'était vous? L'Usine de films amateurs, de Michel Gondry, l'exposition Paranoïa, les installations à la Gaîté-Lyrique, le festival breton Les Bouillants... les expériences qui placent le spectateur au coeur du processus de création se multiplient.


Avec Fluides, le duo Scenocosme invite à participer à une relation intimiste.

C'est troublant. Plongez la main dans une vasque remplie d'eau, une vague lumineuse apparaît et rayonne en fonction de l'énergie transmise. Avec Fluides, le duo d'artistes Scenocosme invite à une "relation intimiste et sensible à l'oeuvre".

Ici, c'est déjà plus glaçant: risquez un coup d'oeil à la sculpture de l'Expanded Eye, d'Anaisa Franco, et une vision démultipliée et déformée de votre orbite devient menace inquisitrice. Ce sont deux des installations de l'exposition Paranoïa, présentée à Maubeuge et à Lille.
Leur point commun? Le public est partie prenante de la création. Sans lui, l'oeuvre n'existe d'ailleurs pas.
Si ce n'est pas là, c'est à la Gaîté-Lyrique, au Centre des arts d'Enghien-les-Bains ou au festival breton Les Bouillants que le spectateur est mis au coeur du processus artistique.

 

L'EXPRESS
Christelle Granja - 30/03/2011

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L'art numérique français à l'honneur

Le Consulat général de France dans les provinces atlantiques, soutenu par le Centre culturel français - ambassade de France au Canada, a initié un « Focus d’arts numériques français dans les provinces atlantiques », à travers notamment l’exposition The last Frontier, du 3 décembre 2010 au 26 avril 2011.
Entre autres manifestations, Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt, présentent leur travail au sein de l’exposition The Last Frontier à la Art Gallery of Nova Scotia de Halifax jusqu’au 26 avril 2011. Ce projet a pu être mis en place suite à l’invitation en France, par le Consulat général dans les provinces Atlantiques, de Sarah Fillmore, commissaire d’exposition de la Art Gallery of Nova Scotia.
L’exposition se penche sur la tension entre nature, culture, technologie et environnement édifié, et présente le travail d’une douzaine d’artistes.


Akousmaflore (Photo : Jennifer Tinsley).
Akousmaflore, le jardin interactif : Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt : Scenocosme, présentent leur œuvre interactive Akousmaflore, un jardin composé de véritables plantes musicales réactives aux gestes et frôlements.

Latitude France- 07/02/2011

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Fusing nature and technology into art


Akousmaflore is an interactive hanging plant. When touched, it responds with sound.

Last week the Art Gallery of Nova Scotia celebrated the opening of its new exhibit, The Last Frontier, which examines the tension between nature and the human-made world.
The Last Frontier showcases Canadian artists along with one American and a few French artists. The artworks a wide range of video, print, painting, photography and multimedia are contemporary understandings of how humans relate to the environment.

Whether it’s an iridescent large-scale video installation, such as Kelly Richardson’s The Erudition (I), Ed Burtynsky’s photographs of human destruction of the natural environment or prints that use objects found in nature, such as American artist Alan Sonfist’s leaf-adorned print series, each work incorporates a mix of natural and artificial elements.
As visitors chatted, looked at art and sipped wine, one interactive artwork made noise in response to the constant attention it was getting.

Displayed on the gallery’s main level, French art duo Scenocosme’s interactive installation piece, Akousmaflore, combines hanging plants with digital technology. The plants are “sensitive to energy flows,” says the description, responding to energy and touch with different sounds. They “sing along,” says Anaïs met den Ancxt, one of the artists who make up the duo. If the plant is dead, it makes no sound.
Scenocosme, Anaïs met den Ancxt and Grégory Lasserre have been exploring “energetic relationships between living beings and their environment” in their art for the last few years, says Ancxt. Akousmaflore allows viewers to “become actors,” she says. “Our body has an influence on the environment, but we can’t see that. And that influence is just energetic, electric relation.” Not all the pieces engage the viewer in the way that Akousmaflore does.

On its website, the gallery describes The Last Frontier as an exhibit that “examines the tension between nature, culture, technology and the built environment through works of art.” However, viewers’ reactions to Akousmaflore were hardly tense – most people were smiling and laughing at the noises the plants made.
Ellen Moor, a 68-year-old retired teacher from Montreal and gallery curator Sarah Fillmore’s mother, said the plants were one of her favourite pieces. She said she likes contemporary art such as this because of its sense of humour.


Halifax Commoner
08/12/2010 - Molly Segal

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The Last Frontier: Natural Histories

ART GALLERY OF NOVA SCOTIA, HALIFAX


Scenocosme Akousmaflore 2010 Installation view Courtesy the artist and the Art Gallery of Nova Scotia / photo Steve Farmer

Our co-existence with nature can be by turns fragile, tense, sublime and fascinating. Unfortunately, it rarely provides mutual benefit. Oil spills, overbuilding and overpopulation stand as evidence of the negative effects humans are having on the environment. “The Last Frontier,” curated by Sarah Fillmore at the Art Gallery of Nova Scotia, examines these relationships and tensions between culture, nature and built environments.

Before entering the main portion of this exhibition, one encounters Akousmaflore by Scenocosme (a Lyon, France–area duo) in a gallery hallway. This hanging mass of plants responds to human touch through a digital interface, each plant “singing” its own “song” when contact is made. Even a gentle brush of the tip of a leaf produces a sound; when a crowd of visitors walks through, a cacophony of beautiful tones fills the air. As outstretched hands explore and interact, they manipulate the plants in a way that “tames” them, turning living organisms into vessels for aural activity. As one continues to interact, another question arises: Are we being just as manipulated as these plants?

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“The Last Frontier” could have easily been heavy-handed, but the work presented is a balance of warnings and subtle proclamations. The balance allows viewers to come to their own conclusions. However, at a time when environmental crises are urgent, much of the work doesn't express obvious concern, taking a more passive role of acceptance and examination rather than one of activism.



CANADIANART - 13/01/2011
ADAM O'REILLY

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The AGNS turns over a new leaf with Akousmaflore


An interactive installation within The Last Frontier has plants and people canoodling.

When it comes to art galleries we're normally encouraged to look, but not touch. But the AGNS is branching out with Akousmaflore, an installation that is part of its current exhibit The Last Frontier. The interactive piece from two French artists, Gregory Lasserre and Anais met den Ancxt (known together as Scenocosme), is made up of a garden of seven plants that respond to human presence with song. Any gesture, tickle or touch causes an electronic musical note and each plant reacts in a different way with its own voice. The blend of the garden's sounds results in a symphonic plant choir. "They sense your energy, that's how they're described by the artists. It's a very human way of seeing the plants and it's a very sweet, whimsical and really charming installation," says curator Sarah Fillmore.

The Last Frontier : a remarkable exhibition examining the tension between nature, culture and technology through works of art.
To April 26, Art Gallery of Nova Scotia, 1723 Hollis Street, Halifax, Canada

The Coast - 07/12/2010
Allison Saunders

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The last frontier

Human beings share an increasingly precarious co-existence with their natural surroundings. Once regarded as a permanent paradise, the "natural" world has become an elusive last refuge of the wild. The Last Frontier is an exhibition of work that examines the tension between nature, culture, and the built environment.

The title, The Last Frontier, evokes visions of pioneers-early explorers bravely charting unknown territory. As our world becomes less wild and spaces are decreasingly unaltered, that charting becomes a documenting of the ways we have tamed that wild frontier. Artists at one time recorded their pristine surroundings but now see a variation on the "natural." Technology travels hand in hand with the decline of the untouched environment. As technological advances are made, industrial sites grow and eat away at precious resources. Where the great outdoors once provided a final unscathed world to be discovered, now technology itself offers that open, infinite universe.

At the invitation of the French Consulate in the Atlantic provinces, this spring I travelled to France to explore the work of artists who choose the virtual realm over the physic one. I was tasked with exploring the emerging field of digital art. This visit prompted reflection on "why?". In a country where landscapes immediately merge with the term "landscape painting," why are artists creating their own - growing gardens in online gaming platforms or programming living plants to react to human visitors with sound ?

Scenocosme, a duo from France, have created sentient plants that, through a digital platform, react to a visitor's touch - each singing its own song. Through their manipulation, the plant world is now tamed and can be made to play a symphony.

Journal Art Gallery of Nova Scotia
Volume 36, Fall 2010
Sarah Fillmore Chief Curator

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Exposition - The last frontier

THE LAST FRONTIER est une exposition qui fait état de la tension entre la nature, la culture, la technologie et l’environnement. Face à la mondialisation, les déversements d'hydrocarbures, la surproduction et la surpopulation, les artistes ont recréé leur propre environnement.
Il s’agit aussi d’une oeuvre internationale composée du travail de plusieurs artistes de renom dont les artistes français, Isabelle Dehay et le duo Scenocosme.
Du 3 décembre 2010 au 26 avril 2011, au Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse.

Alliance Française Info - dec 2010

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Festival International des Arts Numériques d’Incheon


« Une Vision Mobile – Des Esthétiques Sans Frontières »

1 - 30 septembre
Incheon International Digital Art Festival
Tomorrow City, Songdo, Incheon

L’avènement du numérique a transformé notre monde moderne en un monde nomade où la vitesse et la mobilité sont désormais les maîtresses vertus. La puissance physique n’est plus rien vis-à-vis du pouvoir de l’information. Il n’y a plus de centre mais un horizon en perpétuelle expansion découvrant de nouveaux territoires à explorer ou conquérir. Le futur n’a jamais paru aussi imprévisible ...

Partant de ce constat, la première édition du Festival International des Arts Numériques d’Incheon prend pour thème « Une Vision Mobile – Des Esthétiques Sans Frontières » et propose de présenter, à travers plusieurs expositions thématiques composées d’oeuvres d’artistes coréens et étrangers – dont les artistes français Scenocosme, des courants artistiques nouveaux et une nouvelle façon d’appréhender l’art.

Centre Culturel Français de Seoul
Juillet 2010

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INDAF - Incheon International Digital Art Festival - Songdo (COREE)
Curator : Dooeun Choi
Juillet 2010

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TRAVERSER / CODE EN DIRECT

Pourquoi «traversons»-nous? Depuis des temps immémoriaux, traverser est synonyme de civilisation. Indispensables lieux de passage, autrefois naturels, puis construits par l'humain, partout dans le monde les ponts ont toujours été ce qui a permis de quitter un endroit pour en gagner un autre. Chacune des œuvres d'art sélectionnées pour CODE en direct évoque à sa manière ce que signifie franchir un pont, le «traverser», et les articles de Zainub Verjee, Caroline Seck Langill, Louise Poissant et Stephen Kovats dans ce numéro d'HorizonZéro montrent une multitude de façons dont ces œuvres interagissent avec ce thème. En plus des œuvres abordées ici par ces quatre auteurs, je vous encourage à ouvrir les hyperliens conduisant au site Web de CODE afin d'explorer l'ensemble de ces magnifiques installations.

Une intéressante tendance s'est dessinée au cours des 20 dernières années. Les multiples technologies au service des arts médiatiques - l'audio, l'imagerie, les capteurs, les caméras, la robotique, l'informatique, les DEL... - génèrent des idées qui appartiennent à des domaines totalement étrangers à leurs propres univers. Ces forces secondaires et tertiaires sont au cœur de CODE en direct. Par un étonnant renversement de la perception, l'art parvient aujourd'hui à intégrer des notions naguère considérées comme opposées - l'environnement, les pratiques traditionnelles, le voyage, la culture, la tactilité, la perception et une multitude d'expériences intermédiaires - dans un même univers technologique. C'est cette juxtaposition qui crée l'écologie des œuvres choisies pour CODE en direct et des passerelles que nous y percevons.

La série Eco Art fait ressortir les connexions ironiques qui existent aujourd'hui entre la technologie et le monde qui nous entoure. D'abord perçu comme à l'opposé, l'art écologique s'est taillé une place intéressante au sein des technologies. Artificial Moon de Wang Yuyang expose une lune géante composée de DEL dans des espaces naturels ou construits par l'humain. Mondo Spider d'EatART nous lance dans une aventure écologique à la Blade Runner; toutefois, ce n'est pas l'araignée elle-même qui désigne l'œuvre comme écologique, mais le fait qu'elle ait été transformée en machine à degré zéro de pollution, la première en son genre. Akousmaflore crée un jardin de plantes musicales réagissant aux mouvements et au toucher de ceux qui se laissent séduire par leur beauté, tandis que Seed permet aux participants d'utiliser des appareils mobiles pour planter des arbres, tant en simulation vidéo sur une image projetée sans cesse croissante que dans la réalité, directement dans le sol.

La transformation a toujours constitué un volet essentiel de l'art. L'appropriation, la réappropriation, le rapatriement, le commentaire culturel, les applications composites et l'utilisation d'anciennes formes et traditions pour enrichir la pratique artistique sont des thèmes toujours présents. Le concept de transformation a donné des résultats fascinants dans les arts médiatiques, la musique et les arts visuels connexes. Les pratiques technologiques s'accroissent au même rythme que le réseau de câbles et de satellites qui enveloppe la planète.

Horizon zero - issue 19 - 2010
Malcolm Levy, commissaire de CODE en direct,
traduit par Yves Lanthier


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BRIDGE / BRIDGING CODE LIVE

Why do we bridge? Since time immemorial, the idea of bridging has been a hallmark of civilization. Instrumental in providing a means of passage—at first geographical and then man-made-bridges allowed for movement from place to place across the world. In looking at the overall selection of artworks for CODE Live, there is a constant resonance with the ideas of what it means to "Bridge." In the essays by Zainub Verjee, Stephen Kovats, Caroline Seck Langill and Louise Poissant, we see a multitude of ways in which the CODE Live works interact and intersect with the theme of Bridging. In addition to the works touched upon within the essays in this HorizonZero issue, I would encourage you to search amongst the links to the CODE website to further explore these wonderful installations.

An interesting trend has occurred over the past 20 years. The use of everything from audio, visuals, sensors, cameras, robotics, computer programs, LEDs, and other forms of technology in media art is bringing across ideas that lie completely outside these realms. It's these secondary and tertiary forces that are the focus of CODE Live. The idea is that art today, in an interesting reversal of perception, has the ability to incorporate notions initially perceived to be oppositional within a technological realm: the environment, traditional practice, travel, culture, tactility, perception, and any multitude of different experiences in between. This juxtaposition makes up the ecology of works within CODE Live, and the bridges that can be seen within it.

The entire series of Eco Art speaks to the ironic connections that currently exist between technology and the world around us. Though traditionally thought to be oppositional in nature, eco art has found an interesting place within technology. Wang Yuyang's Artificial Moon creates a giant LED moon in both natural and man-made spaces. EatART's Mondo Spider takes one on an adventure through an eco friendly bladerunner-like reality. But it's not its relation to a spider that makes it eco art, but rather the fact that the work has been converted as a Zero Emissions machine; the first of its kind. Akousmaflore creates a garden of musical plants, which react to the movements and touch of those that engage with their beauty, while Seed allows participants to use mobile devices to plant trees, not only visually on an ever growing projected image, but also in actual fact directly in the ground.

Transformation has always been an important and essential facet of art. Appropriation, re-appropriation, repatriation, cultural commentary, mash-ups, and the use of ancient forms and traditions informing art practice have all been constant themes. This transformation has been quite astounding in the fields of media, music and related visual art. As technology envelopes our planet in an expanding network of wires and satellites, one has seen a congruent growth in the practice.
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Horizon zero - issue 19 - 2010
Malcolm Levy, curator of CODE Live


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La 5ème Nuit Blanche a illuminé la ville

Dans la nuit de samedi à dimanche, la cinquième Nuit blanche a mêlé tous les publics, entre vrais noctambules, familles, et amateurs d'art contemporain ou de musique.
Un franc succès selon les organisateurs, qui parlent d'année de la maturité.
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Au chapitre des bons points, les installations d'artistes autour du thème imposé de la lumière. Le public a découvert des mises en scène ou des expositions souvent interactives, audacieuses et stimulant l'imaginaire. Tout n'était pas d'égale facture. Mais citons rapidement, parmi les bonnes surprises, Les hommes debout à la bibliothèque Aragon, Les ombres incandescentes de Scenocosme aux Halles, ou encore Eclairs d'instants à la Maison du théâtre.


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Un constat intéressant pour Alain David, vice-président d'Amiens métropole chargé de la Culture. À ses yeux, cette édition se pose comme celle de la maturité. « Et la maturité amène des choses nouvelles », analyse-t-il. Soulignant les partenariats avec les villes de Metz, Brighton et Mayenne, il appelle de ses vœux un croisement des créations et des artistes entre Amiens et ces villes. Il ajoute, côté bilan : « Nous tablions sur 25 000 personnes. Nous devons être aux alentours des 30 000. » Un chiffre que certains considéreront comme très optimiste. Au final, Amiens a montré sa facette la plus intéressante. De Saint-Leu à la gare, ses rues, ses places et ses parvis sont faits pour les arts visuels et sonores. Cette ville aime vivre dehors, à l'image d'une petite Barcelone. Parallèle audacieux ? Peut-être un peu. Cependant, comme le note Alain David, trois publics se sont croisés et ont donné de la consistance à cette Nuit blanche d'un bout à l'autre : les familles, les amateurs d'art interactif ou de musique et enfin les vrais noctambules.

Courrier picard
Frederic Petronio - 18/10/2010

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Le labo des fous du son, à Mons

C'est le labo des fous du son. Recentré sur deux semaines et cinq lieux, le festival City Sonic, parcours d'installations et performances sonores, invite comme chaque année à se dégourdir les jambes et les oreilles dans le centre-ville montois.
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Qu'il questionne l'écologie (Herbal Ghetto de Cédric Sabato), fasse réfléchir sur notre respiration (Lungs), s'intéresse à la synesthésie (le Musical instrument for red fish de Roberta Gigante et Jacques Urbanska) ou se focalise sur les relations humaines (Lights Contacts du duo Scenocosme), City Sonic se veut accessible. « Nous avons quitté l'étape clinique, expérimentale, froide. L'art sonore va davantage à la rencontre des gens, reprend Philippe Franck. On peut très bien se révéler prospectif et critique tout en restant ludique. »
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Le Soir
Julien Broquet - 27/08/2010

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Capteurs « sensitifs » / introduction : (part1)

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Si on prend la définition de « sensitif « comme étant « doué de sensibilité ou qui a la faculté de sentir…« , on peut bien sûr dire que tous les capteurs sont, de facto, « sensitifs », et que l’idée d’un capteur « non sensitif » est même totalement absurde.
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Ces capteurs emportent avec eux des notions de l’ordre de l’ »extrêmement » sensible, du « trés » réactif, du vivant. Mais ça ne va pas que dans un sens, leur grande sensibilité posant un cadre et des conditions d’utilisation précises, sensibles, sensitives.
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Digressions en guise de conclusion du jour
La première fois que j’ai vu « Akousmaflore» de « Scenocosme » (Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt), ça m’a tout de suite fait penser à « Interactive Plant Growing » de Christa Sommerer et Laurent Mignonneau, sauf que. On m’avait dit, va voir, c’est chouette, c’est « des plantes qui chantent… » etc. etc. Effectivement, j’ai trouvé ça « chouette ». J’ai fait quelques essais, j’ai un peu regardé par où partait les câbles, mes neurones ont légérement chauffés et au bout de 3 minutes (comme je n’y connaissais de toute façon pas grand chose à l’époque), j’allais partir voir s’il n’y avait pas un autre truc « chouette » ailleurs. Et c’est en partant que j’ai entendu une petite fille dire d’un air très sérieux à son père : « papa, hé ben moi, j’aime bien l’art numérique ». Il faut savoir qu’une dizaine d’années auparavant, alors que j’étais jeune comédien fraîchement sorti du Conservatoire, à l’entracte d’une pièce dont l’expérience était quelque peu difficile, une autre petite fille avait dit à son père, juste devant moi : « papa, j’aime pas l’théâtre », et je me souviens que ça m’avait bouleversé. Je vous laisse verser une larme tout en me permettant de continuer ma petite histoire. Je suis donc en arrêt, au milieu de ce « faux biotope interactif pour amuser le grand public » et je réfléchis. Je repense à « Interactive Plant Growing » et je finis par rester là pendant une heure au moins à regarder et à écouter ce qui se passe. Parce que c’est là que ça se passe… Voilà. C’est tout. Pas la peine de vous faire un dessin, c’était une très belle expérience.

Depuis, j’ai parcouru un bout de chemin et je connais aussi beaucoup mieux le travail de Scenocosme. Ce que je peux en dire aujourd’hui (mais ça n’est qu’un exemple concret, il y en a d’autres évidemment), c’est que par delà les techniques, le matériel et les technologies employées, par delà aussi un certain « effet toujours garanti » dû à un travail impeccable, la recherche de ces artistes me parle de cette idée que j’aie de ces « capteurs sensitifs ». Dans chacun de leur projet, on peut retrouver ces notions de sensibilité, de fragilité, de contact, d’échange d’énergie, de symbiose, de perte et de gain lors de la rencontre, d’intersensorialité, de relation à l’autre, de projection et de création d’imaginaires… S’il est vrai que les capteurs capacitifs et autres induisent ces idées de par leur conception même, le terme « sensitif » est une valeur ajoutée. Elle n’est pas dans la technologie, elle est ailleurs, elle précède et elle succède. Et c’est pour ça qu’on finit par caresser ces plantes, comme si elles étaient des êtres vivants et qu’elles chantaient.
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Digital [Arts Numériques] Diary
Jacques Urbanska - 21/10/2010

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Experimenta Utopia Now - International Biennial of Media Art

Ominous to optimistic. Innovative and interactive. Experimenta Utopia Now International Biennial of Media Art chases the dream of a perfect world.

Daring and double daring you to take on the fate of the world, Experimenta Utopia Now reveals the flaws in our drive to engineer a perfect world. Lead a chorus of interactive singing plants, spear your supper and photocopy your form; take sides as Australian and international artists unite and fall out over the future survival of the planet.

Showcasing 25 works, many interactive, from countries including Australia, China, Austria, Germany, Canada, France, Taiwan and the UK Experimenta Utopia Now critiques the scope for happiness on earth as we know it, pokes fun at social and physical boundaries and questions the human race’s ability to preserve itself.

Irrepressible works include Akousmaflore, a hanging garden composed of living musical plants that react to human gesture and gentle contact; You Were in my Dream, an off the wall ‘choose your own adventure’ dreamscape where interacting with familiar fairytale characters draws you into an enchanted fractured forest; and Lifewriter a breeding factory for animated creepy crawlies that you create on an old typewriter!

Experimenta Utopia Now features artists including, Cao Fei (China), Christian Jankowski (Germany), Scenocosme (France), Kit Wise (Australia) and dynamic Melbourne duo, Van Sowerwine & Isobel Knowles. Together these artists envisage and reveal the ideological flaws in the drive to engineer a perfect world.

From ominous to optimistic, they highlight the responsibility of the individual to choose, hope and work for a better tomorrow.

CarriageWorks
08/2010


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Australian ‘Utopia Now’ On Tour

Australia’s nationally touring media art biennale Experimenta has extended itself in more ways than onein 2010, with its energized makeover, visibly expressed inthis year’s idealistic topic of Utopia Now. Curator Amy Barclay points to the “shock of the new” as definingthe character of art and ideas in the late 20th century. Launchingfrom this point into the new century, Utopia Now explores the pertinent question of defining the 21st century’s “ravenousmultiplicity of art and creative production.” This multiplicity isexpressed through 25 works varying widely in subject—withthemes including environmental sustainability, social expression, theimmutable cycle of history, the paradox of ideology and dream its diversity weighed down by its efforts to consolidate the ambitions of Utopia Now. ...The majority of Utopia Now’s exhibits are highly accessible.They are easy to operate, use little or no language, with onlyone.
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Experimenta has proven the ability to inspire excitement and wonder. On first entering the exhibition proper we are made to pass beneath the unassuming hanging plants of Akousmaflore, an exemplary work put together by the French artist Scenocosme, including artists Gregory Lasserre and Anais met den Ancxt . They look alive, and on closer inspection they feel that way, too. However, as soon as we make contact we are taken aback when we hear the plant respond with a growl, crackle, or a warble. When I first touched one I got the growl. A volunteer came up to me and explained that it wasn’t angry with me, only that “this one is a little grumpy because he hasn’t been watered yet.” The noise, it turned out, was generated by the chemical reaction between the humanbody’s electrical aura when it comes into contact with the plant. This exchange of electric auras influences the plant, so we can hear this otherwise imperceptible negotiation.
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C-Arts
Asian Contempory Art and Culture
James Donald - 13/03 /2010

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The future with a foot in the past : Experimenta, utopia now

For its fourth international biennial of media art, experimenta was framed by the lures and elusiveness of inhabiting ‘utopia.’ Amassing more than 35 interactive and screen-based works from australia as well as india, canada, france, south africa and the uk, the biennial charted myriad ways media artists today envision the longstanding desire for a better world. While the title of the exhibition, utopia now, leads one to expect an implicitly hopeful encounter with new media art, the selected works ranged from joyous and humorous to desolate and unnerving.

Prompting us to consider a series of possible futures, the theme of the exhibition parallels the concerns of the sci-fi genre where projections of the future function as anxious meditations upon or inspirational extensions of the present day. For myself, it seemed fitting, then, that entry into the Blackbox space resounded with allusions to science-fiction. After passing through a large inflated white façade—itself reminiscent of the gleaming white cities of hope that once appeared in the design of 19th century world expositions and the futuristic city designs of films such as Things to Come (1936)—we are greeted by a suspended garden, Akousmaflore by the French duo known as Scenocosme (Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt). Invited to touch the draping tendrils and leaves of the overhanging plants, we discover that this garden can emit sounds and acoustic vibrations.

Akousmaflore brings together the human, the natural and the technological to imply harmonious fusion. The work itself is founded upon proximity and recognition: as flesh and flora connect, the plants become ‘aware’ of our presence and trigger varying sonic effects. One wonders, however, whether or not this leafy chorus harbours darker undertones. In the greenhouses of the future, will the hybridisation of nature and technology lead us towards social betterment or destruction? Such questions became all the more pressing when an occasional scream issued from the garden. At that point, the captivating ‘song’ of the plants ceded to the potential for a botanical uprising—perhaps along the lines of John Wyndam’s novel, The Day of the Triffids (1951) ...

(Experimenta, Utopia Now: International Biennial of Media Art, Blackbox, The Arts Centre, Melbourne )

Realtimearts
Saige Walton - 13/03 /2010

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Nuit des musées. Un vrai temps fort et des trésors

La sixième édition de la Nuit des musées aura une tournure exceptionnelle samedi soir, avec un mariage original d'art numérique et d'archéologie sous-marine costarmoricaine.

Samedi soir, combien seront-ils à pousser la porte du Musée d'art et d'histoire ? ...
Pour la sixième édition de cette manifestation nationale, ils seront peut-être plus nombreux à se rendre rue des Lycéens-Martyrs. Car le musée a décidé de faire un effort particulier en faisant coïncider, pour cet événement, deux expositions exceptionnelles. La première est aussi une manière d'annoncer les arts numériques du festival Art Rock, qui prendront bientôt possession du pavillon des expositions temporaires. Un lieu que le duo Scenocosme connaît bien. Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt, les deux artistes qui le composent, ont, en effet, participé à l'édition 2009 des arts numériques. Les liens noués avec les responsables du musée leur ont donné envie de revenir. Trois installations ont ainsi été réparties à chaque niveau: «Kimapetra» à l'entrée de la section d'archéologie sous-marine; une «Harpe à tisser», création originale, à la section de tissage; et les «Ombres incandescentes», après la section des costumes...
Une manière originale de mettre en valeur, jusqu'au 20 septembre, les différents espaces d'exposition permanents du musée.

le Telegramme
Tangi Leprohon - 13/05 /2010

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Kunst | Belluard Bollwerk International

Einmal mehr ist das Belluard Festival eine überzeugende Plattform für zeitgenössische Künstler aus dem In- und Ausland. Sie nehmen es mit Schranken auf und versuchen Horizonte zu erweitern.
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Das Künstlerduo Scenocosme stellt eine Reihe von Biotopen und Mikroorganismen aus, die in unserem Alltag entstehen und im Kontakt mit unserem Körper oder unter Einfluss von Industrie, Urbanisierung und sich stets erneuernden Technologien mutieren. Wer sich für die Risiken und Nebenwirkungen der Lebensräume einer Hosentasche oder einer Computertastatur interessiert, dem sei ein Besuch in der Kuriositätensammlung von Scenocosme wärmstens empfohlen.
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Art-tv / Zürich
28/06/2010

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Bollwerk: Begegnung mit der Bettbiberitze


Noch bis Ende dieser Woche gibt es am Internationalen Bollwerk-Festival Freiburg die modernen Legenden aus dem diesjährigen Wettbewerb zu entdecken. Eine davon befasst sich mit unsichtbaren Gefährten im menschlichen Alltag.
Carole Schneuwly
Freiburg
Die Bettbiberitze ist eine mikroskopisch kleine Pflanze, die von menschlichem Schweiss lebt und sich vorzugsweise in Betten aufhält. Der Gemmor, auch Ohrenknospe genannt, hat einen kugelförmigen Körper aus 89 einziehbaren Fühlern und mag die Muscheln von Kopfhörern als Lebensraum, zieht sich von dort aber ins menschliche Ohr zurück, sobald er Schallfrequenzen abbekommt.
Der Staublatterich oder Stäublifresser besteht aus einem dreifüssigen Weichkörper in einer eiförmigen Schale und entsteht in Computertastaturen.
Fantasie: Unsichtbares und Unglaubliches Noch nie von diesen seltsamen Mikroorganismen gehört, die unseren Alltag teilen? Das könnte daran liegen, dass sie Teil eines Projekts des diesjährigen Bollwerk-Festivals sind, eines von acht Wettbewerbsprojekten zum Thema «Moderne Legenden», die aus 350 eingereichten Arbeiten
ausgewählt wurden.

Stimme für das Unsichtbare
Es könnte aber auch daran liegen, dass das Unsichtbare und Unglaubliche in der Ausstellung mit dem Titel «Scenocosme» eine zentrale Rolle spielt. «Wir wollten dem Unsichtbaren eine Stimme verleihen», erklärt die französische Künstlerin Anaïs met den Ancxt, die das Projekt zusammen mit ihrem Partner Grégory Lasserre realisiert hat. «Wir stellen Mikroorganismen mit unglaublichen Fähigkeiten vor und konfrontieren die Besucherinnen und Besucher mit ihren eigenen Fantasien und Ängsten gegenüber dem Unbekannten.»
Dennoch gehe es bei der Arbeit nicht nur um Fantasie, sondern auch um den kritischen Geist, so die Künstlerin weiter. «Wir wollen zeigen, dass es wichtig ist, kritisch zu sein gegenüber allem, was man gesagt bekommt - auch wenn es noch so wissenschaftlich daherkommt.»
Tatsächlich haben sich Anaïs met den Ancxt und Grégory Lasserre alle Mühe gegeben, die Mundkoralle, den Magnetierkäfer oder den Nickelsauger in bester wissenschaftlicher Manier zu präsentieren, inklusive stark vergrösserter Abbildungen, detailgetreuer Zeichnungen und sauberer Quellenangaben.

Fundstücke aus Taschen
Wer trotzdem nicht so recht glauben mag, dass es alle diese Tierchen wirklich gibt, der kann sich an den Tisch mit den «Entnahmen aus den Tiefen von Taschen» halten. Diese sind garantiert echt und werden direkt in der Ausstellung gesammelt, in den Hosensäcken und Jackentaschen williger Besucherinnen und Besucher.
Und was da so alles zusammenkommt, ist durchaus auch geeignet, die Fanatsie anzuregen: Staub und Fussel, Haare und Essenskrümel oder Überreste von Mandarinenschalen aus dem letzten Winter.


Freiburger Nachrichten
28/06/2010

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Le Belluard vous raconte des histoires

Le festival du Belluard a vécu son premier week end... Plusieurs projets artistiques ont lieu autour du thème des légendes urbaines.

Scenocosme
Première visite dans l'exposition de Scenocosme à l'ancienne Gare de Fribourg.
La mise en scène est épurée, elle ce concentre dans une seule salle aux murs blancs sur lesquels sont fixés des panneaux explicatifs. On y voit des photos de bestioles agrandies au microscope et dessinées de manière très précise, ainsi qu'un cliché en gros plan du milieu spécifique ou elles se développent, siège de bus, poches, literie, combiné de téléphone ou encore claviers d'ordinateur. On parle là d'un ordre de grandeur de 100 microns, autant dire d'organismes vivants invisibles à l'œil nu.
Ces micros-organismes portent de jolis noms, bucorales, pyngtère, magnitère, assortis de leur équivalent officiel en latin. Leur description est documentés. il y a des note de bas de page, qui réfèrent à des études scientifiques. Sont exposés sous verre des échantillons de poussière, de touches de clavier ou une collection de fibres de vêtement.
L'artiste Anaïs met den Ancxt nous explique s'intéresser à l'invisible et à vouloir le rendre visible.
Elle sait que tout un monde, celui de l'infiniment petit, nous échappe et que notre imagination à tendance à combler le vide, à imaginer l'inconnu, à se créer des histoires.
Dans notre société hyper-hygiéniste, microbes, bactéries ou acariens suscitent des peurs souvent très peu rationnelles. ce sont ces fantômes que met en scène Scenocosme en montrant les animalcules finalements très sympathiques qui peuplent le quotidien.

La liberté
Elisabeth Haas - 28/06/2010

 

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Cultural Olympiad Features
CODE's digital down-low

Hearing chirping birds as you walk through a greenhouse may not be surprising, but hearing guttural moans, violin melodies and electro-noise from a synthesizer may throw you off —especially when the sounds come directly from the flora. As users brush past digitized plants in the Akousmaflore art installation, their warmth and energy transforms into sound, resulting in a user-activated musical garden.

This and other mind-boggling feats of technology are on the eclectic lineup of the Cultural Olympiad’s digital edition (CODE), a celebration of art and culture that launched online in the spring of 2009 and culminates on the ground as part of the 2010 Cultural Olympiad. High-tech installations, electronic music, online visual art, short films and public collaborations are all part of CODE’s invitation to its audience to connect, create and collaborate.

CODE encompasses four different and distinct projects: CODE Live, featuring electronic music and new media art installations across Vancouver; CODE Screen 2010, an online collection of visual art; CODE Motion Pictures, a collection of acquired and commissioned films; and Canada CODE, a user-generated online collaboration of photos, words and audio-visual remixes designed as a grassroots portrait of Canada.

And while CODE does feature a slew of established and thoroughly successful artists, there’s still plenty of room for up-and-comers in every aspect of the programming...

Vancouver2010
Canada - 08/02/2010




Nouvelles de l’Olympiade culturelle
Révélations numériques de CODE

Quand on entre dans une serre, il est normal d’entendre le chant d’oiseaux, mais entendre des chants gutturaux, des mélodies de violons et des sons électroniques de synthétiseurs pourrait vous prendre par surprise — surtout si ces bruits proviennent directement de la flore. Lorsque les visiteurs frôlent les plantes numérisées de l’installation d’art appelée Akousmaflore, leur chaleur et leur énergie est transformée en son, ce qui crée un jardin musical activé par les utilisateurs.

Ce projet technologique époustouflant fait partie de la longue liste de projets éclectiques de l’édition numérique de l’Olympiade culturelle (CODE). Cette célébration des arts et de la culture, lancée en ligne au printemps 2009, atteindra son point culminant dans le cadre de l’Olympiade culturelle de Vancouver 2010. CODE invite donc le public à se connecter, à créer et à collaborer par l’entremise d’installations de haute technologie, de musique électronique, d’art visuel en ligne, de courts métrages et de collaborations publiques

CODE englobe quatre projets distincts : CODE en direct, qui met en vedette de la musique électronique et des installations d’art de nouveaux médias partout à Vancouver; CODE Écran 2010, une galerie d’art visuel en ligne; CODE Ciné-kiné, une collection de films acquis ou commandés; et CODE Canada, un portrait communautaire du Canada créé grâce à une collection de photos, de textes et de remix audio-visuels soumis par des utilisateurs.

Quoique CODE mette en vedette une gamme d’artistes renommés de grand talent, toutes les catégories de la programmation comportent aussi de nouveaux-venus sur la scène artistique...

Vancouver2010
Canada - 08/02/2010

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Interactive art taps into environmental issues
Eco exhibit includes plants for petting

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Some of CODE Live 1's eco pieces are more whimsical, including a large walking spider, big enough to be operated by a driver, that was originally built for the Burning Man festival, and a hanging garden of sonic plants that react to proximity and petting.
The plants of Akousmaflore rigged up by the two French artists who make up Scenoscome, Grégory Lasserre and Anaïs met den Ancxt, react to contact and warmth by emitting different sounds."It really makes one think about the actual environment around us, the beauty of it, the importance of it, the fact that we need to take care of this," said Malcolm Levy, curator of CODE Live. Jacqueline Nuwame, senior production manager with the Canadian Film Centre's Media Lab, which helped bring some of the CODE Live works to fruition, notes the three artists behind Seed, another piece included in the exhibit, usually partner with a non-government organization to have them plant seeds for real trees that correspond to those visitors grow into a digital forest on an electronic screen using their cellphones.
"It's taking the digital, but also making it physical," Nuwame said.
She believes more artists are blending their practices with biology, blurring old lines.
"They're being blurred in such a way that it's not just about a painting, it's actually how you experience art in three-dimensional space and it could be completely immersive," she said
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For more details, see www.vancouver2010.com and click "more 2010 information."

Vancouver Courier
Canada, Cheryl Rossi - 17/02/2010

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Media Art display at Blackbox

Experimenta, a leading Australian organisation dedicated to commissioning, exhibiting and promoting the most advanced media and technology based art is staging Utopia Now, International Biennial of Media Art at the Arts Centre's BIackBox Theatre froni February 12.
Showcasing more than 25 works from countries including Australia, Japan, Austria, India, Germany, Canada, France, Taiwan and the UK - Experimenta Utopia Now critiques the scope for happiness on earth as we know it, pokes fun at social and physical boundaries and questions the human race's ability to preserve itself.

Artists including William Kentridge (South Africa), AES+F (Russia), Shilpa Gupta (India), Scenocosme (France), Kit Wise (Australia) and Melbourne duo, Van Sowerwine and Isobel Knowles. Works include the funkadelic International Dance Party, a complete party in a box which transforms from humble transport crate into a powerful party machine that increases its frantic output the harder and faster you dance; Akousmaflore, a hanging garden composed of living musical plants that react to human gesture and gentle contact; Shadow 3, an interactive installation where the by-products of our consumerist society fall from the sky like rain, inundating your shadow with a deluge of debris; and You Were in my Dream, an off-the-wall 'choose your own adventure' dreamscape where interacting with familiar fairytale characters draws you into an enchanted fractured forest.
Adding to the spectacle, renowned Japanese/American artist, Momoyo Torimitsu performs with her life-size robotic businessman 'Miyata Jiro' as he crawls his way commando-style through the CBD battlefield like so many before him.
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Where Magazine
Australia, Melbourne, 15/02/2010


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Experimenta Utopia Now: International Biennial of Media Art

Ominous to optimistic. Innovative and interactive. Experimenta Utopia Now International Biennial of Media Art chases the dream of a perfect world. Daring and double daring you to take on the fate of the world, Experimenta Utopia Now 2010 reveals the flaws in our drive to engineer a perfect world. Pull up your leg warmers and bust a move with our interactive dance party in a box; become a sticky shadow magnet and lead a chorus of interactive singing plants; take sides as Australian and international artists unite and fall out over the future survival of the planet. Showcasing more than 25 works from countries including Australia, Japan, Austria, India, Germany, Canada, France, and the UK - Experimenta Utopia Now critiques the scope for happiness on earth as we know it, pokes fun at social and physical boundaries and questions the human race's ability to preserve itself. Experimenta Utopia Now promises capital F fun with some capital A art. Irrepressible works include the funkadelic International Dance Party, a complete party in a box which transforms from humble transport crate into a powerful party machine that increases its frantic output the harder and faster you dance; Akousmaflore, a hanging garden composed of living musical plants that react to human gesture and gentle contact; Shadow 3, an interactive installation where the by-products of our consumerist society fall from the sky like rain, inundating your shadow with a deluge of debris; and You Were in my Dream, an off-the-wall 'choose your own adventure' dreamscape where interacting with familiar fairytale characters draws you into an enchanted fractured forest. Adding to the spectacle, renowned Japanese/American artist, Momoyo Torimitsu performs with her life-size robotic businessman 'Miyata Jiro'. Experimenta is Australia's leading organisation dedicated to commissioning, exhibiting and promoting the most advanced media and technology based art


ABC News - Arts
Black Box, the Arts Centre, Melbourne, Australia - 15/02/2010


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Intervista a Scenocosme:
gli universi interattivi di Grégory Lasserre e Anaïs met den Ancxt

Come promesso, ecco per voi la bella intervista con Grégory Lasserre e Anaïs met den Ancxt, in arte Scenocosme .
Abbiamo svolto l'intervista in francese, per cui come sempre riporto anche l'originale e la traduzione italiana.
Oltre alla descrizione di come è avvenuto il loro incontro artistico e personale, ho cercato di indagare insieme a loro gli elementi principali che caratterizzano le loro opere: l'interazione, il sogno, il legame con la natura e la musica, il modo di utilizzare la tecnologia e il concetto di “design dell'invisibile”, filo conduttore di molte delle loro creazioni suggestive e delicate. E adesso immergiamoci insieme a loro nei micro-universi di Scenocosme.
Buona lettura

- Grégory e Anaïs: coppia nella vita e nel lavoro. Come vi siete incontrati?

Lavoriamo insieme dal 2003, da quando abbiamo iniziato la creazione di “ SphèrAléas “, la nostra prima installazione interattiva e immersiva. In quel momento, Grégory lavorava su alcuni primi dispositivi interattivi. E così, per un evento, abbiamo provato insieme a lavorare sull'immersione dello spettatore in uno spazio onirico, ciò che ha finito per diventare SphèrAléas. Anche se abbiamo competenze diverse, in multimedia e in scenografia, abbiamo costruito e sperimentato tutto insiemer, esplorando la nozione complessa di interattività, dove si mescolano elementi come la relazione, l'interfaccia, la deambulazione, la messa in scena, gli ambienti visuali e sonori.

- Scenocosme, un nome molto evocativo: come lo avete scelto e perché?

Scenocosme è l'associazione delle parole “scenografia” e “cosmos”, nel senso che proviamo a immergere gli spettatori in piccoli mondi fuori dal comune, “extra-ordinari” ma che rimangono sempre intimi. Una installazione per un piccolo numero di persone favorisce gli scambi, gli incontri intorno ad un'esperienza condivisa. Abbiamo scelto di chiamarci Scenocosme dopo aver concepito “SphèrAléas”, un'opera dove ritroviamo quest'idea di microcosmi visuali e sonori in perpetua evoluzione attraverso l'azione degli spettatori.

- Nei vostri lavori sembrano emergere tre elementi fondamentali: l'interazione, il sogno, la natura, ma la musica è l'esperienza sensoriale forse più forte o comunque molto presente. Esiste un legame fra questi elementi?

In effetti, il fatto di creare opere interattive ci permette in qualche modo di rendere reali i nostri sogni e i nostri fantasmi. Viviamo in un mondo industriale, razionale e meccanizzato. Certamente è per una forma di contro-reazione a questo ambiente che desideriamo in modo del tutto naturale mischiare tecnologie e idee fantasmagoriche. Nella maggiorparte delle nostre creazioni, abbiamo scelto di lavorare su una relazione sonora, perché il suono ha questo potere incredibile e affascinante di attraversare il nostro corpo provocando un'emozione immediata. Anche se non siamo musicisti, proviamo a costruire i nostri propri strumenti. È anche vero che traiamo molta ispirazione dalla musica concreta e sperimentale.

- Ci spiegate meglio il concetto di “design dell'invisibile” e come trova espressione nelle vostre opere? Anche la tecnologia: c'è, ma tende a scomparire…

Il concetto di “design de l'invisible” è una riflessione sul modo di rendere visibile i differenti flussi di cui siamo circondati e che non vediamo: i flussi naturali e artificiali come i flussi biologici, climatici, energetici, elettromagnetici. Li definiamo “ fantosmatiques “. Con questo termine, intendiamo dire che sono al contempo dei fantasie (désideri, rimpianti, peure), et di fantasmi perché non li vediamo. E siccome sono invisibili, nutrono il nostro immaginario ci proiettano molto velocemente tra finzione e realtà, ciò che noi ritroviamo nelle nostre creazioni.
Con Akousmaflore , Kimapetra e Contacts , parliamo essenzialmente della nostra nuvola biologica ed energetica, legata a una nuvola microclimatica, fatta di acqua, di diossido di carbonio, di calore e di energia elettrostatica. Possiamo immaginare che questa nuvola “fantosmatique” che ci segue come un ombrequi nous suit comme une ombre, e che ha certamente un'influenza diretta sull'ambiente che attraversa. Con questi tre progetti, la rendiamo percettibile sotto forma di suoni. Queste installazioni sono inoltre il modo per toccare e commuovere il pubblico, al fine di farlo interrogare sulla sua relazione con le piante, l'ambiente, gli altri corpi viventi e l'environnement, les autres corps vivants, per indurlo a un racconto, ad uno scambio di storie a questo proposito.
Per quanto concerne la tecnologia, anche se è un mezzo essa tende a scomparire semplicemente perché non “esponiamo” i dispositivi tecnici. Le nostre creazioni artistiche propongono delle performence poetiche ed emozionali che invitano gli spettatori al dialogo, allo scambio di un'esperienza straordinaria.

- C'è un'opera a cui siete particolarmente legati e che, in quelche modo, vi rappresenta più di altre? Se si, quale e perchè?

SphèrAléas rimane ancora la nostra opera più importante e più complessa. Per noi è anche l'opera “sociale” più interessante, sia per la sua forma, sia per la relazione che si crea con gli spettatori. Si è arrichita e ci ha arricchito attraverso tutti gli incontri che ha generato. Al suo interno, durante le performance con gli spettatori ma anche a monte, quando organizziamo degli atelier di creazioni di universi visuali eet sonori col pubblico. In qualche modo questa opera è una sorta di modello, un esempio per le nostre altre creazioni, perché ci spinge a continuare il nostro lavoro sulle installazioni intime ed evolutive attraverso gli spettatori.

- Progetti per il futuro: state lavorando a qualche nuova installazione?

Abbiamo dei progetti e delle idee, ma ogni opera richiede dei lunghi periodiu di sperimentazione e di produzione.
La creazione che vogliamo realizzare per il 2010 si chiama “Contacts”.
Questa installaizone sonora mette in scena il corpo e la pelle degli spettatori.
Ancora una volta, nessuna interfaccia tecnologica è visibile. I soli elementi palpabili son una biglia e il corpo fisico dell'altro. Per vivere l'esperienza, bisogna essere almeno in due, e ciò favorisce degli strani incontri fra sconosciuti. Abbiamo sperimentato questa opera giusto quelche settimana fa, trovate qui maggiori informazioni: http://www.scenocosme.com/contacts_installation.htm

Grazie agli Scenocosme e personalmente concludo con un invito: andate a visitare i link e le loro opere, i video sono davvero bellissimi. Augurandomi di rivederli presto in Italia.


Interview de Scenocosme :
Les univers interactifs de Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt

- Grégory et Anaïs : un couple dans la vie et dans le travail. Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Nous travaillons ensemble depuis 2003, date à laquelle nous avons commencé à concevoir "SphèrAléas", notre première installation immersive et interactive. A ce moment là, Grégory travaillait sur des premiers dispositifs interactifs. Pour un événement, nous avons essayé ensemble de travailler sur l'immersion du spectateur dans un espace onirique, ce qui a finit par donner SphèrAléas. Même si nous avons des compétences différentes, en multimédia et en scénographie, nous avons tout expérimenté et construit ensemble, en explorant la notion complexe d'interactivité où se mêlent des questions de relations, d'interfaces, de déambulation, de mise en scène, d'environnements visuels et sonores.

 

- Scenocosme, un nom très évocatif : comment l'avez-vous choisi et pourquoi ?

Scenocosme est l'association des mots "scénographie" et "cosmos", dans le sens que nous essayons de plonger les spectateurs dans des petits mondes hors du commun, extra ordinaires mais qui sont toujours intimistes. Une installation pour un petit nombre de personnes favorise les échanges, les rencontres autour d'une expérience partagée. Nous avons choisi de nous appeler Scenocosme après avoir conçu "SphèrAléas", où nous retrouvons cette idée de microcosmes visuels et sonores en perpétuelle évolution sous l'action des spectateurs.

 

- Dans vos travaux semblent émerger trois éléments fondamentaux : l'interaction, le rêve, la nature, la musique. Cette dernière est l' expérience sensorielle peut-être la plus forte la plus présente. Existe-t-il un lien parmi ces éléments ?

En effet, le fait d'inventer des oeuvres interactives nous permettent d'une certaine manière de rendre réel nos rêves et fantasmes. Nous vivons dans un monde industriel rationnel et mécanisé. C'est certainement en contre réaction avec cet environnement que nous vient tout naturellement le désir de mêler technologie et idées fantasmagoriques. Dans la plupart de nos créations, nous avons choisi de travailler sur une relation sonore, parce que le son a ce pouvoir incroyable et fascinant de traverser nos corps en provoquant une émotion immédiate. Même si nous ne sommes pas musiciens, nous essayons de produire nos propres instruments. Nous sommes d'ailleurs beaucoup inspirés par la musique concrète et expérimentale.

 

- Pouvez nous mieux expliquer le concept de "design de l'invisible" et comment il trouve expression dans vos oeuvres ? Vous utlisez la technologie : elle est présente, mais tend à disparaître…

Le concept du "design de l'invisible" est une réflexion sur la manière de rendre visible les différents flux qui nous entourent et que nous ne voyons pas: les flux naturels et artificiels comme les flux biologiques, climatiques, énergétiques, électromagnétiques. Nous disons qu'ils sont "fantosmatiques". Ce mot valise signifie qu'ils sont à la fois sources de fantasmes (désirs, craintes, peurs), et fantômes car nous ne les voyons pas. Comme ils sont invisibles, ils nourrissent notre imaginaire, et nous basculons très vite entre fiction et réalité, ce que nous retrouvons dans nos créations.
Avec Akousmaflore, Kimapetra et Contacts, nous parlons essentiellement de notre nuage biologique et énergétique, qui s'apparente à un nuage micro climatique, constitué d'eau, de dioxyde de carbone, de chaleur, et d'énergie électrostatique. Nous pouvons imaginer ce nuage "fantosmatique" qui nous suit comme une ombre, et qui a certainement une influence directe sur l'environnement qu'il traverse. Avec ces trois projets, nous le rendons perceptible sous la forme de sonorités. Ces installations sont aussi des prétextes pour toucher et émouvoir le public, pour qu'il s'interroge sur sa relation avec les plantes, l'environnement, les autres corps vivants, et se raconte, s'échange des histoires à ces propos.
En ce qui concerne la technologie, même si c'est un médium, elle tend à disparaître, tout simplement parce que nous ne faisons pas démonstration des dispositifs techniques. Nos créations artistiques proposent des performances poétiques et émotionnelles qui invitent les spectateurs au dialogue, à l'échange dans le partage d'une expérience extra ordinaire.

 

- Est-ce-que il y a une oeuvre à laquelle vous êtes particulièrement lié qui vous représente plus que d'autres ? Si oui, laquelle et pourquoi ?

SphèrAléas reste toujours l'oeuvre la plus importante, la plus complexe. Pour nous, c'est notre '"oeuvre sociale" la plus intéressante, tant par sa forme que par les relations qui se créent avec les spectateurs. Elle s'est enrichie et nous a enrichis par toutes les rencontres qu'elle a pu générer. A l'intérieur, durant les performances avec les spectateurs, mais aussi en amont, quand nous organisions des ateliers de créations d'univers visuels et sonores avec le public. Elle est en quelque sorte un modèle, un exemple pour nos autres créations, parce qu'elle nous a encouragés à continuer de travailler sur des installations intimistes et évolutives sous l'action des spectateurs.

 

- Projets pour le futur : êtes-vous en train de travailler sur une nouvelle installation ?

Nous avons des de projets et des idées mais chaque oeuvre nous demande de longs moments d'expérimentations et de productions.
La création que nous désirons parfaire pour 2010 se nomme "Contacts".
Cette installation sonore interactive met en scène le corps et la peau des spectateurs.
Là encore, aucune interface technologique n'est visible. Les seuls éléments palpables sont une bille et le corps physique de l'autre. Pour vivre l'expérience, il faut être au moins deux, favorisant ainsi d'étranges rencontres entre des inconnus. Nous avons déjà expérimenté cette oeuvre il y a toute juste quelques semaines. Plus d'informations ici : http://www.scenocosme.com/contacts_installation.htm


Arts]blog.it
Penelope.di.pixel - 02/01/2010


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Scenocosme dévoile ses ombres lumineuses



Photo Sophie Spiteri & DR


Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt de Scenocosme proposent leurs "ombres incandescentes".

Certains se souviendront peut-être avoir touché ces plantes sensitives et sonores qui ornaient les plafonds de la Cité du livre, lors de l'édition 2007 du festival Seconde nature. Deux ans plus tard, leurs créateurs, Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt (plus connus sous le nom de Scenocosme), reviennent sur Aix avec leur installation "Les ombres incandescentes ".

Un projet qu'ils viennent présenter aujourd'hui dans le cadre de Tempo : forum des métiers de la musique et de la danse.
Sur la scène du théâtre ils proposent au public une œuvre interactive, dans laquelle les ombres des spectateurs provoquent un reflet incandescent sur l'écran placé en son centre. Tout en se déplaçant dans cet espace, les mouvements des participants déclenchent des nappes sonores. Un perpétuel équilibre entre images et sons que le public testera à sa convenance.

Ce travail entre le son, l'image et le geste a séduit Chantal Davenne, la chargée de projet de Tempo. En programmant les deux artistes numériques, le forum, créé pour marquer les dix ans de l'école de musique du pays d'Aix, fait un pas vers les nouvelles technologies: "L'idée est de montrer une autre pratique artistique", résume-t-elle.

Un rendez-vous mêlant débats, spectacles, expositions et ateliers.

La Provence
Aurélie Le Caignec - 25/11/2009

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Environment 2.0 - Peter Scott gallery

Environment 2.0 is the inaugural exhibition by Public Arts at LICA and runs til the end of October in the Peter Scott Gallery. Curated in collaboration with Manchester's long running Future Everything (formerly Futuresonic) Festival, it comprises a range of works concerned, as the name suggests, with our interactions with the environment.
After viewing the whole show it becomes noticeable that there are two aspects to the work here: there are those pieces which are artworks themselves; and there are those which document projects elsewhere on a different scale. Personally both are of interest, but their immediate impact differs considerably. The former tend to a more direct, tangible, emotional content, the latter more rareified and intellectual, offering the political ahead of the artistic...

... This merging of disciplines worked particularly well with probably the most examined exhibit in the show. Akousmaflore is a small garden of hanging plants whose electrical impulses have been collected and amplified so that each plant sings in its own voice when touched or approached. On the night I attended people couldn't resist, and kept trying different touches, combinations, and seeking new effects. A truly delightful work ...

... Over all, a fascinating show, that curators Drew Hemment and Dennis Hopkins should be proud of, and one that everyone should see, absorb and respond to.... Environment 2.0 runs until 31 st October and is free to enter.

The Lunecy Review
Kevin McVeigh - 14/10/2009

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Voyage dans l’autre monde


Quitter des sphères étriquées pour partir à la rencontre d’un imaginaire scientifique actuel, né du dialogue entre artistes et chercheurs...
Voilà le plongeon que nous offre « Scenocosme » avec son « Cabinet de curiosités contemporaines ».

Il s’agit en effet de parcourir le carnet d’un voyage exotique effectué dans l’enceinte même de notre environnement quotidien, de croiser alors des bulles de maïs magnifiant la biodiversité, de partir à la rencontre de l’épi-script, des compositions épi-graphiques sur maïs ou bien d’être surpris par le corn gun, une pratique semencière tout à fait originale. Notre voyage se poursuit avec la découverte de nouvelles espèces microscopiques engendrées par l’industrialisation et l’urbanisation, des plantes douées de langage ...
L’oeuvre artistique comprend trois installations qui viennent en effet questionner l’imaginaire scientifique. Un bestiaire a ainsi été construit à partir « d’observations d’une microréalité extraordinaire ». « L’évolution de l’homme, par l’industrialisation et l’urbanisation engendre de nouveau biotopes (tels que le métro, la ville,
les appartements, les nouveaux matériaux, objets, etc.). Notre corps exerce également une influence biologique sur le territoire qu’il occupe, ce qui laisse suggérer l’apparition possible de nouvelles espèces microscopiques ». Ledit bestiaire présente un écosystème très proche du nôtre, constitué par exemple de « larves sphongères », de « pulverole » ou de « taupe des poussières », de « gemmaur » ou de « bourgeon d’oreille » (qui a pour particularité de nicher dans les cavités des écouteurs de baladeurs et qui s’immobilise parfois dans l’oreille mais qui la quittera dès réapparition des écouteurs...) Des microorganismes du micro-quotidien pas encore découverts. Mis en scène par des installations physiques et interactives, ce Cabinet de curiosités contemporaines présente également photos, vidéos, textes et dessins et incite aujourd’hui à une véritable exploration de notre relation avec le vivant. Au coeur de cette expédition extraordinaire, deux protagonistes, Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt, duo de Scenocosme, ont pris pour partenaire un chercheur à l’INRA, Alain Charcosset, spécialiste de la génétique du maïs. Source d’information et témoin d’une démarche scientifique, le chercheur insuffle la matière même de l’objet artistique.

Ce duo d’artistes restitue la place et le rôle du scientifique et de ses recherches en l’inscrivant au coeur de sa création artistique.

Aussi, si à l’époque de la pensée rationaliste, le cabinet des curiosités contemporaines se veut comme une tentative de topographier le monde et marque une période pour les artistes où ils ont cette même volonté de représenter le monde et d’y inscrire l’humain. Scenocosme s’approprie cette démarche scientifique consistant à collecter, identifier, nommer, classer... pour mettre en scène un imaginaire scientifique des plus livresques, et venir par là-même questionner la perception du visiteur sur le vivant. Ce duo d’artistes resitue la place et le rôle du scientifique et de ses recherches en l’inscrivant au coeur de sa création artistique. Ils aiment ainsi « distiller la technologie numérique, pour en faire ressortir des essences de rêve et de poésie et en utiliser la partie vivante, sensible ».

Une rencontre du 3ème type a bien eu lieu avec l’exposition Cabinet de curiosités contemporaines de Scenocosme, une création présentée dans le cadre de la troisième édition du projet La science de l’art, par une conjugaison habile entre science et art.

Un dialogue entre « des univers a priori éloignés » est sans doute à venir, s’il s’agit avant tout de la manière dont nous faisons parler entre eux les personnages que nous souhaitons mettre en scène.

Bulletin de l’Amcsti - Les sciences et techniques en culture
Printemps/été 2009 - n°30
Auteur : Stéphanie Perret

• L’Autre monde est une pièce de Savinien Cyrano de Bergerac écrite au 17ème siècle, considérée comme une des premières préfigurations de la science-fiction, où est imaginé le voyage d’un savant fou dans d’autres mondes.

« L ’épi de maïs femelle est composé de fleurs et donc d’ovaires. Ces derniers sont surmontés de longues soies réceptrices du pollen provenant des fleurs mâles. La pollinisation contrôlée de chacune des soies permet ici de déterminer la couleur de chaque futur grain en sélectionnant minutieusement les pollens disposant des informations génétiques de couleurs requises. Le pollen est utilisé ici comme source de pigmentation génétique. Il devient possible grâce à ce processus de concevoir l’épi comme un support graphique constitué de grains-pixels. L’épi-script peut s’inscrire dans un service ou un rituel annuel qui consisterait à produire et envoyer des messages révélés uniquement à la maturation des épis ».

Scenocosme


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Savoureuses curiosités contemporaines

Leur regard est doux et leur sourire tranquille. Mais si l'on pouvait se balader dans les recoins des connexions de leurs synapses, on découvrirait une sacrée et belle ébullition. Depuis six ans, Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt travaillent ensemble et en science. Non pas en érudits, passionnés ou spécialistes, mais en artistes. Décalés, interrogateurs, drôles et finalement très pertinents.

Les assidus de la médiathèque Gabriella-Mistral les avaient déjà croisés il y a deux ans avec Alsos, une expo-forêt dense où les lampes de poche révélaient des feuilles étranges... mais pas tant que ça. Il y a encore des plantes aujourd'hui dans leur cabinet de curiosités contemporaines : suspendues, elles invitent le visiteur à les toucher. Et réagissent en émettant des sonorités aux couleurs aquatiques, marécageuses, batraciennes. En tout cas étonnantes, ludiques, inquiétantes, dérangeantes. « S'il y a un dispositif technique, l'énergie l'activant, celles des plantes est bien réelle », souligne Grégory Lasserre.

Corn gun

Même interrogation ironique mais avec encore plus d'acuité sur les trois tables « maïsicoles », renvoyant à la récolte de samedi en clôture d'Art et paysage : d'abord une grande variété de maïs qu'on ne soupçonnait pas forcément, habitués que l'on est à la boîte aux saveurs insipides ; puis l'imaginaire concept de l'épi-script, de la machine à écrire sur les grains (pour un judicieux SOS) à la pigmentation des soies, ovaires en vert l'envers. « Nous ne voulons pas évoquer forcément les OGM mais plutôt la standardisation mondiale de ce type d'aliments, niant la biodiversité », explique Anaïs. Et de montrer sur la troisième table leur corn gun (pistolet à maïs), outil de réimplantation sauvage des espèces qu'on veut nier.

Ne loupez pas enfin la présentation murale et d'une rigueur scientifique sans appel de quatre micro-écosystèmes dont le gemmaur (bourgeon d'oreille vivant dans les écouteurs omniprésents) ou la pulverole - du latin pulvis, poussière - qui prospère dans les claviers d'ordinateur ! L'imaginaire scientifique, le sourire en coin, la conscience en éveil.

SUD OUEST
Auteur : Y. D - 23/09/2009

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Les Urbaines à Lausanne

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Les Urbaines invitaient bien au-delà de l'Helvétie de jeunes artistes à se réunir dans son Q.G de l'Arsenic. Le principe : irriguer du poison de l'interdisciplinarité tout le territoire de Lausanne, grâce à une décentralisation des spectacles, performances et installations disséminés dans la ville. Une offre accessible gratuitement pour tous et structurée par des propositions de parcours. Dans les rues, le succès public n'était pas évident. Dans les salles, le langage était à l'honneur.
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Le langage végétal donné à entendre dans une rafraîchissante et interactive installation Akousmaflore de Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt, où la caresse de l'homme faisait frémir, gémir, rire et pleurer les tiges et feuilles des plantes vertes.
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Une programmation générale stimulante, accessible, drôle, poétique, diversifiée...


Mouvement
Eric Demey -16/12/2009

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EYES ON: AKOUSMAFLORE

Zwischen Beamern, Telefonen, Lichtern, Maschinen, Kabeln und einer beeindruckenden Geräuschkulisse
befinden sie sich, die hängenden Gärten von “Scenocosme”.
Ganz im Gegensatz zu anderen unter Artenschutz stehenden Pflanzen ist hier anfassen ausdrücklich erwünscht – aber bitte mit Gefühl. Von einer flüchtigen Berührung, bis zum passionierten Liebkosen der Knospen wird hier das Publikum mit einer Ressonanz aus urwaldtypischen Geräuschen belohnt. So ergibt sich auch aus dem Zusammenspiel der einzelnen Pflanzen mit den jeweils verbundenen Geräuschwiedergaben, dass der Geräuschpegel kurzzeitig durchaus authentischen Dschungelstandard erreichen kann.

LAB.30
06/11/2009

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Planter som svarer på tiltale

Hvis man prater til plantene som henger i foajeen på Utsikten Hotell, så svarer de. Plantene er en interaktiv kunstutstilling kalt «Akousmaflore» som åpnet onsdag.

BERØRING: Det er ikke store berøringen som skal til før plantene begynner å kvitre og lage lyder.
Til venstre står Anaïs met den Ancxt fra «Scenocosme» og er så vidt borti planten med nesen.
Til høyre er Grégory Lasserre, også fra «Scenocosme».

— Teknologi blandet med kunst er kanskje fremmed for mange, men det er overraskende lett å relatere til, mener daglig leder på Utsikten Kunstsenter, Torill Haugen.
— Utsikten Kunstsenter vil med dette bidra til debatten om en stadig mer miljøvennlig hverdag. Dette er en fin utstilling som passer for store og små.
Årsaken til at plantene «snakker» er at det nede i plantenes potter sitter en sensor, som gjør at planten selv responderer på energibølger og berøring.
ENERGI: Det er den franske kunstduoen «Scenocosme» som står bak prosjektet.
— Alle levende ting har energistrømninger som kommer ut av kroppen. Disse energiene påvirker omgivelsene, og det er noe av det vi vil vise, forklarer kunstneren Ana•s met den Ancxt fra «Scenocosme».
— Plantene kan føle tilfeldige energiforandringer. For eksempel værskiftninger, elektromagnetiske felt og solskinn, smiler hun.
LYDER: Regnskoglyder og fuglekvitter fyller foajeen på hotellet når folk går forbi eller støter borti plantene. Det er nemlig ikke tilfeldig at installasjonen henger akkurat her.
— Dette er et rom hvor det er mye mennesker og aktivitet. Menneskene er det viktige elementet i denne installasjonen. Alle reagerer forskjellig, og det er veldig morsomt å se folks uttrykk når de tar på plantene, ler kunstneren.
— Vi tilpasser lydene etter rommet plantene henges i, og disse lydene er spesialtilpasset dette hotellet.


Utsikten Kunstsenter - Kvinesdal (NORWAY)
04/09/2009

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Le film dont ils sont les héros

Pour In Fabula, plus de 400 personnes ont laissé leur trace dans la cabine du photomaton.

Avec quatre artistes, les Villeurbannais créent une oeuvre collective sous l'égide du Rize.
A l'ère du numérique, le projet In Fabula du Rize, Centre mémoires et société de Villeurbanne tombe à pic. Il invite les habitants à participer à la création d'une oeuvre artistique. Comment ? En proposant textes, visages et voix. Depuis janvier, des ateliers d'écriture sont organisés : expériences intimes ou récits "fabulés", chacun raconte ce qu'il désire. En février, un vidéomaton est mis en place : plus de 400 personnes sont entrées dans la petite cabine fabriquée pour l'occasion et ont laissé leurs traces pendant une minute. Certains restent sans bouger, d'autres se recoiffent, un couple s'embrasse... "Il y a des scènes très émouvantes", confie l'un des artistes, Grégory Lasserre, qui forme avec Anaïs met den Ancxt le duo d'art numérique Scenocosme. Troisième étape: la bande sonore.
Les habitants prêtent leur voix, lisant les textes recueillis dans les ateliers. Au final, ce projet aboutit à un film dit génératif. Le film, qui restera au Rize, mixe ces extraits de manière aléatoire et infinie, sans jamais raconter la même histoire.
Magique.


TÉLÉRAMA
M.D - 03/06/2009

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Rendez-vous singulier consacré aux arts 'technologiques' le festival VIA

Parcours au coeur d'un bestiaire inventif et rencontre avec des techniques qui feront sans doute partie des arts de demain.
Tout y est autant question de fidélité et d'affinités que d'une certaine veille artistique, celle-là même qui permet aux antennes de l'équipe du festival de découvrir les artistes précurseurs susceptibles de venir à la rencontre du public. Autour de l'exposition centrale et regroupées sous l'intitulé Nouveaux monstres, ce ne sont ainsi pas moins de 16 installations qui cohabiteront le temps du festival.
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Avant de finir par Akousmaflore des Français de Scenocosme, jardin interactif réagissant à la présence de l'homme. Autant d'oeuvres et d'artistes traversés par des interrogations ancestrales et quotidiennes à la fois.

Sortir
Guillaume B - 10/03/2009

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Via : l'incroyable festival endéroutera plus d'un

Jeudi, le festival Via s'installe à Maubeuge. Spectacles, théâtre, danse et arts électroniques animeront la ville. En clou de ces dix jours de folie, l'exposition sur les « Nouveaux monstres » et la première européenne du dernier spectacle de la star new-yorkaise, Joey Arias.

C'est vrai qu'il est tout simplement incroyable ce festival. Voilà des années que le théâtre du Manège a choisi de miser sur la nouveauté, toutes tendances confondues, et que ça marche ! Avec une ouverture proposée sur la création, hors du commun.

À commencer par une exposition sur les « Nouveaux monstres ». Seize installations, toutes plus originales les unes que les autres, s'offriront au regard et au toucher du public. Parmi les plus visuelles, on trouve les sphères métalliques aux bras articulés d'Hysterical Machines , de Bill Vorn les jeux d'ombres de Shadow monsters, de Philip Worthington, donnant la possibilité de devenir l'ombre de notre propre ombre monstrueuse les 60 structures mobiles de Desire of Codes, de Seiko Mikami. Équipées de caméras et de lumière, elles se mettent en route et s'orientent en fonction du public et le jardin interactif Akousmaflore de Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt, avec des plantes qui s'animent en fonction des gestes et frôlements des visiteurs.

La Voix du Nord
Nathalie Waroux - 11/03/2009

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Saint-Etienne Design Biennale 2008: Energy Solstices, by Anais met den Ancxt

One of our absolute favorite projects in the Saint-Étienne Design Biennale was Anaïs met den Ancxt's Energy Solstices, a project completed as part of her post-diploma at Ecole Supérieure d'Art et de Design de St Etienne, partnered with EDF R&D. The project was one of many inspiring design investigations in the school's "Réalisme énergétique" exhibition, and had us scrambling for our cameras and sketchbooks.
In Anaïs's project, the notion of daylight savings time is explored, arguing that its practical advantages have been blurred by technology, and that the purpose today would be to transform the practice "into seasonal rituals with a symbolic dimension."
She's done this with a set of incredibly poetic objects--all housed in a sweet wooden box, with which users can equip themselves for the changes that happen twice a year. Our favorite objects are the wind-up light bulb above, One hour of light (LED, small clock wind-up key, battery) which is used during the Winter solstice--when night falls one hour earlier. Its small clock wind-up key produces a symbolic hour of light.
Another favorite is Recto-verso clock, which slows down or speeds up the time over a four-day period, helping users to "update" their own internal clock. (That's the amount of time it takes us to adjust, apparently.) There are lots of other great items in the set, so be sure to check out the site to see them all.


core77
Allan Chochinov - 29/11/2008

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Quand art et science discutent ensemble

Credit photo : © Ernesto Timor

Après trois mois d'expositions, débats, ateliers pédagogiques, l'opération La Science de l'art s'est terminée jeudi 25 juin à Orsay. Bilan des participants : une expérience très enrichissante et des idées pour améliorer la rencontre entre artistes et scientifiques.

“ J'ai été très écouté ”. “ Ce que j'ai surtout apprécié, c'est l'écoute"... C'est avant tout une histoire humaine que rapportent artistes et scientifiques lors de cette journée de clôture, le jeudi 25 juin 2009. Ils sont venus témoigner, échanger et réfléchir au projet qu'ils ont présenté ensemble à la troisième édition de La Science de l'art d'Artel 91 . En 2007, ce rendez-vous essonnien était consacré à L'art contemporain au risque du clonage, en 2008 au Bug . Cette année, le projet, intitulé De l'art : évolution , a cherché à provoquer des rencontres entre artistes et scientifiques. Et ce, dès la naissance d'un projet artistique ou au cours de sa conception.

La collaboration entre scientifiques et artistes a abouti à des expositions publiques dans sept villes d'Essonne. Parfois la rencontre n'a rien donné, par manque de disponibilité des chercheurs ou parce que le dialogue était difficile à installer. Mais, le plus souvent, l'artiste a trouvé une source d'inspiration, des explications et des outils pour réaliser son œuvre. Le scientifique, lui, est reparti avec des pistes de réflexion et une curiosité en effervescence.

La journée de clôture était l'occasion de raconter ces expériences et d'en dresser un bilan. Chacun a pu faire part de ses ressentis, comme l'artiste du duo Scenocosme , Grégory Lasserre, qui avait pour binôme un généticien, Alain Charcosset : " Nous avons appris énormément sur la génétique, le maïs, etc. Avant la rencontre avec Alain, j'abordais plutôt la science du côté technologique ." Alain, quant à lui, apprécie le message de l'exposition, à la fois poétique et contemporain, qui consistait à écrire sur des épis de maïs.

Le généticien souligne combien " ces projets pourraient aider à repositionner la science dans la culture contemporaine. (…) C'est important de voir que notre travail scientifique peut passer dans une construction culturelle ."
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Savoirs Essonne
Catherine Colombeau - Journaliste scientifique - 29/09/2009

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Et si on écoutait les plantes nous parler...

Qui n'a jamais rêvé, en cultivant son jardin de pouvoir échanger avec ses fleurs? Qui n'a jamais espéré en soignant son ficus d'appartement qu'il entende enfin nos encouragements à croître et à s'épanouir? Eh bien figurez-vous que tous ces souhaits, ou presque, peuvent enfin être exaucés. Il existe désormais un endroit magique où le végétal a décidé de nous parler, et en musique s'il vous plaît..

Le festival des 38emes Rugissants et le duo d'artistes Scenocosme vous offrent
une expérience originale et poétique dans les serres du Jardin des Plantes de Grenoble
Photo : Lisa MARCELJA

Les plantes s'éveillent au contact humain et se mettent à chanter
Ce lieu, c'est la serre du jardin des Plantes où le duo de Scenocosme - Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt -, a choisi d'installer son oeuvre éphémère pour le Festival des 38es Rugissants. Une oeuvre baptisée "Akousmaflore" et composée de véritables plantes musicales réactives aux gestes et aux frôlements humains.
Les deux artistes expliquent que nous possédons tous une influence chaude et énergétique. Une sorte d'aura électrique, invisible à l'oeil nu, que les plantes ont le pouvoir de capter... Et ce pouvoir est secondé par la technique qui aide les plantes à chanter. Et quels chants! Si certaines, pour nous récompenser de nos chatouilles, émettent de jolis sons de fée clochette, d'autres plus brutes rugissent dès qu'on les étreints. « À chaque rencontre, l'émotion est immédiate », explique M. Lasserre. « Les visiteurs ont toujours des réactions qui nous émerveillent. Certains adultes sont très doux avec les plantes, d'autres pensent qu'il faut leur tirer dessus pour les faire réagir. Un jour, une dame s'est même mise à leur chuchoter des petits mots ».
Alors si vous aussi, vous voulez tenter cette expérience unique, passez donc du côté du Jardin des Plantes, poussez la grande porte qui mène à l'univers tropical, et tendez les mains vers ces lierres et chèvrefeuilles qui n'attendent qu'une seule chose: être caressés pour pouvoir chanter.

Le Dauphiné libéré
Ève Moulinier - 14/11/2008

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Akousmaflore - Sensitive og interaktive musikalske planter.

En installasjon av Grégory LasserreAnaïs met den Ancxt

Introduksjon: Allianse mellom natur og digital teknologi.

” I vårt arbeide skaper vi hybrider mellom planter og digital teknologi. Planter er naturlige sensorer, sensitive til variasjoner i energistrømninger. Den digitale teknologien tillater oss å etablere en relasjon mellom plantene og lyd. Vi kombinerer et tilfeldig lydbilde med berøring av plantene. Det oppstår en interaktiv lydkomposisjon hvor lydbildet forandres idet publikum beveger seg rundt plantene og berører dem.

Beskrivelse: den interaktive hagen.

Akousmaflore er en liten hage bestående av levende musikalske planter som reagerer på menneskelig kontakt og lys. Hver plante reagerer på sin egen måte i forhold til berøring og varme og skaper sin egen lyd. Plante komposisjonen oppstår gjennom berøring og øker parallelt med publikums tilnærming. Det er menneskenes usynlige energifelt som plantene responderer på og som er utgangspunktet for lydreaksjonen. Plantene synger når publikum forsiktig stryker på bladene eller passerer i området. En blomsterkonsert oppstår.”

Tilnærming; usynlig design.

”Kroppen vår produserer kontinuerlig et elektronisk oppvarmet område. Dette fenomenet eksisterer midt i blant oss uten av vi nødvendigvis kan sanse det. I vår forskning; ” å designe det usynlige”, har vår motivasjon vært å animere det vi ikke kan sanse. Ved å blande fantasi og virkelighet tilbyr vi en opplevelse som oppfordrer oss til å tenke over relasjonen mellom oss og andre levende organismer. Innendørs planter kan ha en tvetydig rolle som varierer mellom et dekorativt objekt og en levende organisme. Det er sagt at disse ”levende objektene” kan respondere når de får menneskelig oppmerksomhet. Gjennom ”Akousmaflore” gjør plantene oss oppmerksomme på deres eksistens gjennom en melodi, et rop eller en akustisk vibrasjon.

Utsikten Kunstsenter
Kvinesdal (Norway) - 09/2009

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Akousmaflore - Instalacja

Interaktywny ogród Akousmaflore to niewielka przestrzeń, złożona z żywych muzycznych roślin i kwiatów, które reagują na ludzkie gesty oraz kontakt ze światłem. Każda roślina odpowiada na kontakt lub ciepło na swój sposób i sobie tylko właściwym dźwiękiem. Ich język ujawnia się dzięki dotykowi i bliskości widza. Nasza niewidzialna, elastyczna aura oddziałuje na gałązki kwiatów i zachęca je do reakcji. Dotyk lub bezpośrednia bliskość widza wywołuje ich śpiew. Rośliny są naturalnymi czujnikami, wrażliwymi na przepływy energii. Dane podlegają modyfikacjom, gdy widzowie poruszają się wokół instalacji i dotykają jej, skutkiem czego powstaje losowe, muzyczne uniwersum. Gesty i ruchy publiczności generują efekty dźwiękowe i zmiany w fakturze dźwięku. Ciała ludzkie stale wytwarzają elektryczną i cieplną aurę, której nie można poczuć. Zjawisko to zachodzi w bezpośrednim otoczeniu widza. W badaniu tym, w „projektowaniu niewidzialnego”, chodzi o ożywienie tego, czego nie można wykryć. Mieszając rzeczywistość z wyobrażeniem, proponujemy doświadczenie zmysłowe, które sprzyja zastanowieniu się nad naszymi stosunkami z innymi istotami żywymi i z energią.

WRO 09 EXPANDED CITY
Wroclaw (Poland) - 05/2009

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Akousmaflore - Visuell-akustische Installation

Der interaktive Garten
Akousmaflore ist ein kleiner Garten aus lebenden musikalischen Pflanzen, die auf menschliche Gesten, leichte Berührungen oder Wärme jeweils unterschiedlich mit einem spezifischen Klang, mit einer Art "Pflanzensprache" reagieren. Auch unsere unsichtbare elektrische Aura hat eine Wirkung auf die Pflanzen und regt sie zum "Singen" an: ein Pflanzenkonzert entsteht.

Natur und digitale Technologie gehen ein Bündnis ein
In unserer Kunst kreuzen wir Pflanzen mit digitaler Technologie. Pflanzen besitzen natürliche Sensoren für verschiedene Energieströme. Die digitale Technologie erlaubt es uns, eine Beziehung zwischen Pflanzen und Klängen herzustellen. Wir zeigen die Auswirkungen von zufälligen Datenströmen und pflanzlicher Interaktion. Die Daten verändern sich, während der Betrachter umherwandert und die Installation berührt mit dem Ergebnis eines zufällig entstehenden musikalischen Universums. Gesten und Bewegungen der Besucher rufen Klangeffekte hervor und verändern die Klangtextur.

Ansatz: unsichtbares Design
Kontinuierlich produzieren wir mit unserem Körper in unserer unmittelbaren Umgebung eine nicht spürbare Aura aus Elektrizität und Wärme. In unseren Untersuchungen zur "Gestaltung des Unsichtbaren" versuchen wir das, was wir nicht wahrnehmen können, zu beleben. Wir vermischen Realität und Vorstellungskraft und bieten so ein Erlebnis, das uns dazu anregt, unser Verhältnis zu anderen Lebewesen und Energie zu überdenken. Zimmerpflanzen können eine mehrdeutige Existenz führen, die zwischen einem Dekorationsstück und Lebewesen schwankt. Man sagt, dass "tote Gegenstände" darauf reagieren, wenn ein Mensch ihnen seine Aufmerksamkeit schenkt. Bei Akousmaflore machen Pflanzen uns durch einen Schrei, eine Melodie oder eine akustische Vibration auf ihre Existenz aufmerksam.

Anaïs met den Ancxt (geb. 1981) schloss ihr Studium der Anthropologie an der Universität Lyon ab und studierte an der Ecole Nationale des Beaux Arts in Lyon und an der Ecole Supérieure d'Art et de Design of St Etienne.

Grégory Lasserre (geb. 1976) studierte Informatik und Elektronik und schloss sein Studium mit einem Master in Multimedia ab. Seit 2002 schafft er als Digitalkünstler interaktive Kunst.

Gemeinsam nutzen die beiden die Mittel der Medienkunst, Musik und Architektur, um evolutionäre interaktive Kunst hervorzubringen. Ihre Ausdrucksformen sind vielfältig und laden den Betrachter dazu ein, sich selbst ins Zentrum der kollektiven musikalischen oder choreographischen Performances zu stellen. Ihre Installation gewährt Augenblicke des Zusammenkommens und des Austausches und lässt ihre Betrachter mittels tagtraumähnlicher Erfahrungen, die durch bedeutsame Experimente mit dem Körper stimuliert werden, in angenehme Räume eintauchen - SphèrAléas, Alsos*, Akousmaflore, Ombres incandescentes, Kimapetra.
Seit 2004 wurden ihre Arbeiten bei der BIACS3 - der 3. internationalen Biennale für zeitgenössische Kunst in Sevilla, 2008, sowie in vielen Kunstzentren und auf Festivals für digitale Kunst (Via, Exit, Seconde Nature, Mal au Pixel, Scopitone, Arborescence, ACM2007, Streamfest, Share, Kibla Multimedia Center) gezeigt.

ZKM
Karlrsuhe (Germany) - 07/2009

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Akousmaflore

Las plantas nos recuerdan su existencia por una voz, un canto, una vibración acústica, y más allá de meros objetos decorativos, resurgen aquí como auténticos objetos animados, hecho que en ocasiones escapa a nuestra percepción.

Akousmaflore nos muestra un pequeño jardín compuesto de verdaderas plantas musicales reactivas a nuestros gestos y cercanía. Cada planta se despierta al mínimo contacto cálido y humano a través de un lenguaje sonoro que le es propio. Este lenguaje vegetal funciona así al tocarlo, ya sean caricias o meros roces. Nuestra aura cálida y eléctrica, imperceptible al ojo, actúa aquí sobre los ramajes y ofrece la experiencia de un medio ambiente reactivo a su presencia. Toda una experiencia sensorial que cuestiona nuestras relaciones energéticas con los seres vivos.

Salamanca festival
Salamanca (Spain) - 08/2008

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Akousmaflore

Akousmaflore is een hangende tuin die bestaat uit levende, muzikale planten. Bij de minste menselijke beweging of aanraking ontwaken de planten en reageren ze met een speciefiek geluid. De toeschouwers’ aanwezigheid prikkelt de plant en zijn strelingen werken in op de textuur van de klank. Een muzikaal universum onstaat uit de interactie tussen mens en plant. Akousmaflore doet ons beseffen dat onze omgeving niet passief, maar levendig is, gevoelig voor onze aanwezigheid en voor de veranderingen die wij in onze biotoop teweegbrengen.

Akousmaflore is een kruisbestuiving tussen de natuur en digitale technologie
De kunstenaars van Scenocosme scheppen een hybride tussen planten en digitale technologie. Planten hebben natuurlijke sensoren en zijn gevoelig voor verschillende energievelden. Digitale technologie laat toe om een wisselwerking te bekomen tussen planten en geluid. Terwijl de toeschouwer rondloopt binnen de installatie en de planten aanraakt, wordt de digitale data gewijzigd in een willekeurig muzikaal universum. Bewegingen van het publiek zorgen voor unieke geluiden en wijzigingen binnen de textuur van de geluiden.

Aanpak: onzichtbaar design
Het menselijk lichaam produceert voortdurend een aura van electriciteit en warmte, die niet gevoeld kan worden. Dit fenomeen komt tevens voor in onze onmiddelijke omgeving. Scenocosme wil ons laten horen wat we niet kunnen voelen of zien. Door realiteit met verbeelding te mengen, ontstaat er een zintuiglijke ervaring die ons wil doen nadenken over onze relatie met andere levende wezens en de ons omringende energie. Binnenplanten hebben een dubbelzinnige functie : decoratie of levend wezen? Men zegt vaak dat «levenloze objecten» reageren op menselijke aandacht. Met Akousmaflore laten de planten ons weten dat ze leven met een schreeuw, een melodie of een geluidsvibratie.

Scenocosme : Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt
Het kunstenaarsduo Scenocosme (www.scenocosme.com) laat de toeschouwer deelnemen aan interactieve, vaak collectieve, performances. Digitale technologie wordt poëtisch aangewend en gecombineerd met de fragiele gevoeligheid van alles wat leeft. De creaties van Scenocosme waren te bewonderen op verschillende festivals en biennales ter wereld.

Nuit Blanche Brussels
Brussels (Belgium) - 10/2010


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Akousmaflore - Obcutljive in interaktivne glasbene rastline 

Akousmaflore je majhen vrt, sestavljen iz živih glasbenih rastlin ali rož, ki se odzivajo na gibanje ljudi in svetlobo. Vsaka rastlina se na stik ali toploto odziva na drugacen nacin s posebnim zvokom. Jezik rastlin se sproži z dotikom ali ko je obiskovalec v neposredni bližini.
Naša nevidna elektricna avra deluje na veje rastlin in jih spodbuja, da se odzivajo. Rastline pojejo, ko se jih opazovalci nežno dotaknejo ali so v njihovi neposredni bližini. Tako nastane koncert rož.
S svojim umetniškim delom ustvarjamo hibride med rastlinami in digitalno tehnologijo. Rastline so naravni senzorji, obcutljivi na razlicne energetske tokove. Digitalna tehnologija nam omogoca, da vzpostavimo odnos med rastlino in rastlino. Prikazujemo ucinke nakljucnega prenosa podatkov in odziva rastlin. Podatki se spremenijo, ko opazovalci krožijo naokrog in se dotikajo instalacije, pri cemer nastane nakljucni glasbeni univerzum. Geste in gibanje opazovalcev ustvarjajo zvocne ucinke in spreminjajo teksturo zvoka.

Scenocosme (Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt)
Umetniški duo ScenocosmeGrégory Lasserre in Anaïs met den Ancxt s kombiniranjem interaktivne umetnosti, glasbe in arhitekture ustvarja razvijajoca se in izvirna dela. Z multidisciplinarnimi izrazi ponovno reaktivira pomene prostora in obcutljivega ustvarjanja. Javnost vabita na skupinske glasbene ali koreografske nastope.

Kibla multimedia center
Maribor (Slovenia) - 04/2008

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Scenocosme : quand pierres et plantes se mettent à chanter

En mettant la Technologie et le Numérique au service de l’Art, les artistes Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt éveillent nos sens. Jusqu’au samedi 8 novembre, le centre Arc-en-ciel de Liévin accueille en ses murs une exposition interactive, empreinte de de magie et de poésie. Tout au long de la visite, le spectateur devient le chef d’orchestre des plantes musicales et des pierres sonores. Kymapetra, Akousmaflore, Alsos ... chaque œuvre existe et évolue grâce à l’action du public.
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Jimmy Benezit, le responsable des arts plastiques à l’arc-en-ciel, initie les spectateurs au langage des plantes et décrypte les messages des pierres.

Liévin vie locale
Sylvie Nourricier - 17/10/08

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Exposition Scenocosme : Quand les plantes nous parlent...

Les deux artistes présentent leur dernière invention à base de minéraux : kymapetra

Étrange. Nichée entre la réalité et la fiction, la nouvelle exposition qui a investit les locaux d'Arc en Ciel suscite la curiosité. Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt travaillent sur l'invisible, l'imaginaire, en mêlant interactivité, nature et nouvelles technologies comme pour interpeller davantage. L'interactivité rend le public acteur et c'est ce qui rend cette exposition intéressante. Le fait de pouvoir jouer avec l'œuvre de l'artiste procure une sensation intense. Installée dans la structure liévinoise cette exposition a pour thème principal la relation entre l'être humain et la nature.
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Lorsqu'on entre dans la salle d'exposition, on se demande d'abord ce que font les plantes suspendues au plafond. Intrigué, on s'en approche alors lentement. D'un seul coup, des sons sortent du cœur même de ces plantes. Elles montrent qu'elles sont vivantes et dégagent des sons en rapport à notre énergie. Bizarre. Mystérieux. On ressort troublé par cette découverte. On se dit alors que les végétaux ressentent notre stress, notre joie de vivre... Rien n'est dû au hasard. Tout est fait le plus naturellement possible. Plongé entre réalité et fiction, le public en ressort éclairé.

L'avenir de l'Artois
Adrien Justine - 18/10/08

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La Bienal de Sevilla se conecta

Democrática, participativa e intuitiva, Youniverse, la tercera edición de la Bienal de Arte Contemporáneo de Sevilla (Biacs), abierta en el Centro Andaluz de Arte Contemporáneo (CAAC), hasta el 11 de enero, quiere establecer una nueva complicidad entre el gran público y el arte digital. Su comisario Peter Weibel, director del ZKM del Karlsruhe (Alemania), ha elegido una serie de obras que no sólo requieren la participación directa del espectador, sino que le revelan sus mecanismos ocultos, haciéndole realmente partícipe del proceso. La selección reúne unas 200 piezas, que utilizan todo tipo de recursos y van desde obras pioneras de los años sesenta y setenta hasta proyectos concebidos especialmente para el evento.

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De la relación entre tecnología y naturaleza surge Akousmaflore, un proyecto del colectivo francés Scenocosme, que utiliza los sensores naturales de los vegetales para crear un pequeño jardín musical e interactivo, donde cada planta emite un sonido concreto, según el tipo de contacto. El aura eléctrica y térmica invisible del público actúa sobre hojas y flores, de modo que éstas generan una melodía si los espectadores las acarician suavemente o percibiendo su calor si pasan muy cerca de ellas.


EL PAÍS
R. Bosco / S. Caldana - 08/10/2008

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Un giardino interattivo: Akousmaflore

Categories: Art

Un piccolo giardino di piante e fiori viventi, in grado di reagire “musicalmente” al nostro tocco o solamente in presenza della luce: Akousmaflore. Ogni pianta risponde agli stimoli in un modo diverso, ogni fiore ha un suono, una sua voce, diversa dalle altre. Avvicinando una sorgente luminosa o semplicemente passando accanto ad esse queste piante cantano e rispondono al nostro gesto. Akousmaflore è un’opera di Scenocosme che sarà presente fino all’11 Gennaio 2009 alla BIACS di Siviglia. Il duo formato dagli artisti Grégory Lasserre e Anaïs met den Ancxt concentra il suo lavoro sulla nozione di interattività, in rapporto ad un’opera che esiste e si evolve proprio l’azione diretta degli spettatori.

 


Jot down
10/07/2008

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L'art numérique jusqu'à dimanche au musée de Préhistoire
Une magie à toucher et partager

Si d'habitude les visiteurs d'un musée sont priés de ne pas toucher les œuvres présentées, il en était tout autrement ce week-end au musée de la Préhistoire d'Ile de France. En effet, les visiteurs étaient priés d'observer, de toucher avec les yeux et même les mains pour ainsi prendre part à une création collective.
Soulevant les interdits et souhaitant créer la surprise, le musée changeait les règles ce week-end pour les Journées du patrimoine. Des centaines de curieux ont ainsi pu admirer les œuvres d'art numérique conçues par « Scenocosme » et invitées par le Conseil général dans le cadre de l'opération «Mémoires Vives».

Les visiteurs invités à toucher des " plantes musicales "

Convié donc à prendre part à cet esprit créatif, le public était prié de toucher des plantes suspendues au plafond. Des capteurs disposés jusqu'aux racines, transforment alors l'énergie de celui qui la touche en sonorité plus ou moins variées. Même système avec une autre structure, conçue spécialement pour le musée, avec des pierres qui, elles, transforment l'énergie en vibrations.
Un travail sur la lumière a aussi interpellé les visiteurs qui, munis d'une lampe torche éclairaient des fleurs artificielles pour en faire sortir des sons. Une expérience mêlant nature et technologie qui a été renouvelée en nocturne et en extérieur samedi soir. Un peu plus loin, les visiteurs passent devant une caméra infrarouge qui permet de faire refléter leur silhouette et crée ainsi une toile en mouvement, une sorte de jeu d'ombres chinoises gérés par ordinateur. « Nous invitons à le public à être acteur de nos œuvres, ici c'est lui qui gère les formes, la vitesse des mouvements et donc le rendu et lorsqu'il quitte la pièce l'œuvre disparaît », poursuit Grégory Lasserre de « Scenocosme ».
Ce voyage intersidéral, constellé d'images et de sons, se conclut en plongeant sous une bulle géante, où chacun s'assoit en cercle comme autour d'un feu. Là, les techniques sonores, numériques et visuelles s'associent pour créer une sorte d'espace confiné et propice à la création collective de mélodies tout en sons et en images.
Toutes ces installations uniques en leur genre sont à découvrir, à admirer, à toucher, à faire vivre jusqu'au dimanche 28 septembre au musée de la préhistoire de Nemour.

Musée de la préhistoire de Nemour
L'Eclaireur du Gâtinais et du Centre
25/09/2008

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SOCIAL NETWORKS AND SONIC PRACTICES
RESEAUX SOCIAUX ET PRATIQUES SONIQUES
... (Extract) ...
The Sound of the Living / Le son du vivant

... go to the gates of Paris, to Saint Ouen, where the main exhibition of Mal au Pixel, the French version of the Finnish festival, Pixelache is held. Mathieu Marguerin, the artistic director of this third edition has confided the entrance to the Manpower exhibition room to the members of the French collective Scenocosme . They have installed plants of seemingly normal appearance for a work called “Akousmaflore”, but which are rather special. Appearing to be suspended in space, their long stems descend to the height of our heads and so people touch them, if only to check that they are real. And it is then that we hear sounds, musical notes perhaps. This ensemble of caressed leaf instruments can apparently be played by several people at once. The gestures of the spectator's make them performers because they participate in a form of choreography focussed on invisible forces that inhabit the plants and that they transmit in total coherence with the music that is being played, without controlling it, since they are, in their “natural” state, the most complex of sensors. ...


... aller aux portes de Paris, à Saint Ouen, où se tient la principale exposition de Mal au Pixel , la version française du festival finlandais Pixelache. Mathieu Marguerin, le directeur artistique de cette troisième édition, a confié l'entrée de la salle d'exposition de Mains d'œuvres aux membres du collectif français Scenocosme qui y ont installé les plantes d'apparence normales, mais quelque peu spéciales, de leur dispositif “Akousmaflore”. Comme suspendues dans l'espace, leurs longues tiges descendent jusqu'à la hauteur de nos têtes, aussi les touche-t-on, ne serait ce que pour vérifier qu'elles sont vraies. Et c'est alors que l'on perçoit des sons, des notes de musique peut-être. Cet ensemble d'instruments à feuilles caressées peut évidemment être joué à plusieurs. Ainsi, les gestes des spectateurs devenus interprètes, parce qu'en totale cohérence avec la musique qui se joue, participent d'une forme de chorégraphie axée sur les forces invisibles qui les habitent et qu'ils transmettent, sans même les contrôler, à des plantes qui, dans leur état “naturel”, ne sont autres que les plus complexes des capteurs.

Written by Dominique Moulon for "Images Magazine"
translated by Geoffrey Finch for "newmediaart.eu",
this article is also available in French on " nouveauxmedias.net ".

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Cultiver son pixel - Le festival Mal au Pixel à Paris

Sans cautionner l’omniprésence technologique, Mal au Pixel en développe depuis trois ans une approche artistique décomplexée. Du 17 au 25 mai, le festival invite créateurs sonores, scéniques et visuels à s’exprimer, dans un esprit d’interactivité avec le public.
A l'heure où l'omniprésence du multimédia érige le réseau en modèle universel, Mal au Pixel déploie une toile francilienne pour diffuser la culture électronique.
Forte de ces connexions, la 3e édition poursuit du 17 au 25 mai son exploration des pratiques artistico-technologiques, prenant cette année pour thème l'espace public. Quels liens entretient l'individu avec cet espace qu'on nomme « public » ? L'emprunte-t-il comme un lieu de passage entre des espaces privés ou comme un terrain d'expression du collectif ?
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Réseau international tissé par le festival finlandais PixelAche. 7 festivals en tout partout en Europe. Et la création européenne s'invite donc à Paris, tout en réactivité et en stimulations épidermiques, des plantes musicales de Scenocosme au meeting participatif de Conservas, en passant par les expériences d'Azimut.
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Mouvement
Pascaline Vallée - 25/05/2008
Festival Mal au Pixel - PARIS

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Mal Au Pixel ou l'art numérique en situation

L'art et la technologie peuvent-ils faire bon ménage ? Et surtout, l'homme peut-il à travers cette dualité reprendre toute sa place dans un espace public soumis à sa logique matérialiste impersonnelle ? De Pixelache à Malaupixel, tout un réseau de créateurs et d'acteurs de l'art numérique réfléchit à la question.
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Entre concerts, installations, performances, rencontres et ateliers, Mal au Pixel a réservé quelques temps forts et inattendus.

Cartographie émotionnelle
L'approche poétique et sonore était ainsi de mise pour l'installation de Scenocosme : Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt, où des fleurs en suspension dans les airs déclenchaient des séquences musicales vrombissantes à chaque effleurement de leurs protubérances végétales par le visiteur.
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MCD
Laurent Catala - 01/07/2008
Festival Mal au Pixel - Paris

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Moisson de décibels pour Seconde Nature

(Festival Seconde Nature : Aix-en-Provence, envoyé spécial)
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Entre deux sets electro, le festivalier venu nombreux (3 600 entrées) était invité à « composer une orchestration florale » qui opérait un intéressant contrepoint à la programmation. « Akousmaflore » se compose de plantes suspendues à caresser, chacune génère des sons. L'installation interroge le rapport que nous entretenons avec le biotope en creusant la notion de « design de l'invisible », explique Anaïs met den Ancxt, moitié du duo Scenocosme , qu'on avait déjà repéré )
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Poptronics
Festival Seconde Nature : Aix-en-Provence
benoît hické - 10/06/08

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SECONDE NATURE

6 & 7 juin à la Cité du Livre, Aix-en-Provence

Seconde Nature présentait la deuxième édition du mariage des entités Territoires Electroniques et Arborescence, autrefois célébrée dans l’antre de la fondation de Victor Vasarely. Une première cette année, ce festival de musiques électroniques et d’arts numériques s’est installé à la Cité du Livre où concerts, cinéma, performances et installations se font fait écho dans les espaces de l’ancienne usine d’allumettes d’Aix-en-Provence.
Véritable projet culturel pluridisciplinaire dans l’environnement des cultures électroniques et des arts multimédia, il a été tissé par une petite équipe qui puise son inspiration dans le vivier d’artistes, plasticiens, théoriciens et chercheurs que compte Aix-en-Provence.

Justement, côté performances artistiques, la Cité du Livre présente là un fantastique terrain de jeu où se mêlent toutes les formes d’expression artistique :
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Dans le hall, Akousmaflore offrait une installation musicale végétale où des plantes suspendues réagissaient musicalement à notre contact et où nos frottements et nos gestes provoquaient des réactions sonores de la part des plantes.
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MCD
Gaby de Villoutreys - 01/07/2008
Festival Seconde Nature - Aix en provence

 

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Un son et lumière contemporain dans la galerie du Moulin du Rock


(photo NR, Eric Pollet)
Chaque visiteur est invité à participer à cette, performance interactive qui mêle sons et images virtuels. L'idée? Créer ensemble un orchestre éphémère.

L'installation « SphèrAléas » propose un voyage sonore et visuel interactif dans une étrange bulle installée dans la galerie du Moulin du Roc.
Une expérience inédite à découvrir jusqu'à samedi soir.

Un trip hypnotique.La salle est plongée dans la pénombre. Au milieu, un dome blanc, dans laquelle on nous invite à pénétrer. Assis en cercle, guidés par un « chef d'orchestre », on plonge dans un maelström de sons et d'images, que l'on contrôle du bout des doigts. Rite initiatique inspiré? Non, installation artistique très conceptualisée des deux artistes Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt. « On lance une image, qui tourne en boucle. Elle est associée à un rythme répétitif. On complexifie en multipliant les sons. L'idée, c'est d'inventer ensemble une orchestration », explique Grégory Lasserre, qui guide les visiteurs dans cette expérience inédite.

Diffusion de vidéo projection à 180°, capteurs interactifs, diffusion sonore multipoints : la scénographie a été élaborée pour une immersion totale du spectateur dans cet univers numérique onirique, Des billes colorées qui tournoient, le bruit des vagues puis soudain, des tambours sourds. Les univers sonores se succèdent. Et la gamme des possibilités paraît infinie. Cette performance artistique collective peut réunir jusqu'à 10 personnes.
« C'est une réflexion sur la musique répétitive, c'est avant tout le son qui a porté ce projet », poursuit Grégory Lasserre. Ce samedi, des ateliers permettront à chacun de créer des images et des sons. Encore une nouvelle expérience.


La Nouvelle République du Centre-Ouest
M.P. - Niiort - 30/05/2008

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Exposition : Scenocosme à la Maison Salvan


Avez-vous déjà joué une symphonie de plantes que l'on effleure ? Ou balayé d'un faisceau de lumières une onde se propageant sur des molécules ? Si la réponse est non c'est que vous n'avez pas encore voyagé dans le Scenocosme que propose la Maison Salvan durant ce mois de janvier. « Nous avons tenté de réaliser une réflexion sur ce qui échappe à notre perception et sur l'impact de notre corps sur l'environnement » explique Anaïs met den Ancxt, auteur de l'exposition avec Grégory Lasserre. Bien que les œuvres présentées aient nécessité de longs mois de recherches et de tâtonnements, ne cherchez pas ici une débauche criarde de technologie ou des explications techniques. Comme à son habitude, la Maison Salvan est avant tout meublée d'imaginaire. « Nous avons insisté sur le côté poétique, vivant » explique-t-elle. L'utilisation des nouveaux moyens technologiques, détournés de leur vocation première, est avant tout destinée à l'interactivité. « Pour la partie Akousmaflore nous montrons que les plantes sont des capteurs vivants, et qu'elles réagissent aux conditions extérieures », avec il est vrai un résultat bluffant. Ce duo d'artistes n'en est d'ailleurs pas à ses premiers jets. S'il ne s'agit que de la seconde présentation d'Akousmaflore, cela fait déjà quatre ans qu'ils sillonnent les festivals numériques en France et à l'étranger, rencontrant un réel engouement lors de leurs expositions. Avec toujours la volonté de créer en parallèle un espace social, de rencontres et de dialogue où les visiteurs ne manquent pas d'échanger leur surprise, leurs questions et leurs impressions sur l'expérience qu'ils viennent de vivre. Mais ne comptez pas leur faire révéler leurs secrets. « Où serait la magie sinon ? » ajoute-t-elle malicieusement.

La dépèche
Labège, T.T., 18/01/2008

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EXPOSITION FANTASMAGORIQUE

« Entre réalité et fiction », le mot est lâché. Les deux artistes de « Scenocosme », Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt travaillent sur l'invisible, le « possible-improbable », l'imaginaire... en mêlant interactivité et nouvelles technologies comme pour interpeller d'avantage. Leurs oeuvres graphiques et leurs performances numériques sont exceptionnelles en tous points. Plébiscitées à travers la France, elles s'invitent pour un mois dans le coin, ne les ratez surtout pas.


Let's motiv
05/01/2008


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Scenocosme's Garden of Aural Delights

Humans have an aura that is tangible, heated and electric. When this is combined with vegetation offering a reactive environment it produces a specific sound. Spectators caressing the foliage make it sing, composing a floral orchestration.

Gregory Lasserre and Anais met den Ancxt (Scenocosme) are the collaborative artists behind Akousmaflore. They have created an alliance between nature and digital technology that shows that plants are sensitive to various energy flows emanating from humans. All gestures and movements of the spectators generate sound flows.

This sensory experiment questions how human energy relates to commonplace living things, which are often thought of as merely decorative. These artists co-produce many other projects that merge the many disciplines of interactive, digital, installation, music and dance to create their interactive artworks.


Talent Speaks
24/02/2008

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media culture : art . music . science . sound

Akousmaflore, music reactive plants


L'immagine di un paesaggio incantato nel quale le piante accompagnano il passaggio dei visitatori con suoni e canti è un elemento ricorrente nella letteratura ed in particolare nella poesia. E' una suggestione che ha sedotto anche il mondo dell'arte dove, incontrandosi con le tecnologie, ha finito per favorire la nascita di un nuovo genere: quello delle audio-installazioni interattive ambientate nella natura. A partire da Green Music, l'installazione realizzata da John Lifton alla fine degli anni Sessanta, passando per i Pieces for Plants della Masaoka, fino al recente Akousmaflore dei francesi Scenocosme (Grégory Lasserre e Anaïs met den Ancxt), è possibile seguire il filo rosso di una comune inspirazione. Ciù che collega i progetti citati, ma anche moltissimi altri del tutto analoghi, è il desiderio di fornire una rappresentazione della dimensione sonora che avvolge invisibilmente ciascun contesto abitato da piante. L'azione di ibridare piante e tecnologie digitali puù essere letta dunque come un tentativo di portare alla luce le interazioni che scaturiscono dall'incontro tra il campo elettrico che ci circonda (la nostra aura) e un qualsiasi ambiente naturale. Si tratta - senza dubbio - del presupposto alla base della nuova installazione degli Scenocosme: un giardino di piante e fiori interattivi che si trasforma, reagendo ai gesti e ai movimenti del visitatore, in un'orchestra floreale. Inserendo piccoli sensori nelle foglie gli artisti francesi trasformano alcune piante in strumenti musicali ma - al tempo stesso - sottolineano anche una delle caratteristiche naturali proprie delle piante, ovvero l'agire come un elemento vivo e sensibile alle modifiche che intervengono nel proprio ambiente. La circostanza che le vibrazioni sonore che si producono all'interno di Akousmaflore sono l'output di alcune tecnologie digitali (il fluire dei suoni non è altro che un fluire di dati) introduce un ulteriore elemento di interesse nell'installazione: l'ambiente naturale puù essere interpretato anche come luogo d'interazione tra elementi biologici e loro rappresentazioni numeriche.


The image of a fairy-tale landscape where plants welcome visitors with sounds and songs is a recurring element in literature, particularly in poetry. It's a fascination that has seduced the art world, too, where, melting with technologies, has encouraged the birth of a new genre: nature-themed interactive audio-installations. Starting from Green Music, the installation made by John Lifton in the late Sixties, going through Pieces for Plants by Masaoka, until the recent Akousmaflore by the French Scenocosme (Gregory Lasserre and Anais met den Ancxt), we can find a common inspiration. What connects the cited projects, as well as many other very similar ones, it's the desire to represent the sound dimension that invisibly embraces any context inhabited by plants. The hybridization of plants and digital technologies can therefore be read as an attempt to show the interactions between the electric field surrounding us (our aura) and any natural environment. This is - undoubtedly - the foundation of this new installation by Scenocosme: a garden of interactive plants and flowers that, reacting to the visitors' movements, turns into an orchestra. By inserting tiny sensors in the leaves, the French artists turn some plants into musical instruments, but - at the same time - stress another characteristic of plants: their ability to act as a living element, sensitive to the changes in its environment. The fact that the sound vibrations produced in Akousmaflore are the output of some digital technologies (a sound flow is just another form of data flow) introduces another interesting element in this installation: the natural environment can be viewed as a place where the biological elements and their digital representations interact.


Neural
Vito Campanelli - 07/01/2008

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Akousmaflore, une installation sonore interactive à Lyon

SCENOCOSME FAIT CHANTER LES PLANTES
FETE DES LUMIERES DE LYON

Remarquez ceci, les trois derniers articles Des Arts Sonnants ont trait à des manifestations lyonnaises. Lyon, ville des lumières, serait-elle également ville sonore ? Ou est-ce un pur concours de circonstance ?
I l est vrai que l'organisation de la Fêtes des lumière toute proche, et de la Biennale d'art contemporain 2007 en cours favorisent l'émergence de projets artistiques où le son à aussi son mot à dire, et c'est très bien ainsi.
Depuis quelques années le duo Scenocosme, Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt, conçoivent et réalisent des installations interactives où arts numériques et son tiennent souvent des places importantes.
SphèrAléas est une tente hémisphérique où le spectateur-auditeur, dans un cocon de sons et de lumières, va vivre une belle immersion interactive. Cette création, qui a beaucoup circulé depuis, a certainement été pour les deux artistes une étape importante dans leur processus créatif.Akousmaflore Cette fois-ci, par le biais d'Akousmaflore, nos deux artistes ont décidé de donner de la voix à des plantes, par le biais des visiteurs qui leur apporteront de la chaleur, les frôleront, les caresseront, les feront chanter au gré de leur présence et de leurs gestes.

Espace des arts sonnants
Gilles Malatray - 27/11/2007

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Maison de la science, Labège - Science et fiction

La Maison Salvan fait dialoguer les arts plastiques, le spectacle, le cinéma, la vidéo, les productions musicales et sonores avec la science pariant sur la fécondité qui pourrait ressortir de la rencontre entre art et science. Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt travaillent en duo. Ils sont déjà intervenus au Centre Culturel Bellegarde avec l'installation SphèrAléas. Ici encore, ils mêlent art interactif et musique. Leur installation explore le concept de « design de l'invisible » qui interroge la manière de matérialiser les flux insensibles aux yeux. Il s'agit d'interpréter les technologies actuelles qui, bien qu'ayant une part vivante et active dans la réalité sociale, développent un territoire invisible, nanoscopique , électromagnétique, ou énergétique, qui se trouve parfois à la limite de la fiction et de la réalité. Par exemple, l'oeuvre Akousmaflore est un petit jardin de véritables plantes musicales qui réagissent à nos gestes et frôlements. Chaque plante s' éveille au contact de notre aura chaude et électrique, invisible à l'oeil, par un langage sonore qui lui est propre. Ainsi, lorsque les spectateurs caressent ou effleurent les plantes, elles, se mettent à chanter. Le visiteur se transforme alors en chef d'orchestre.
Scenocosme : Entre fiction et réalité : 11 janvier - 2 février - Maison Salvan Art & Science - 1, rue de l'Ancien-Château, 31670 Labège


Parcours des Arts
Janvier – Février – Mars 2008

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Labège : Scenocosme entre fiction et réalité à la Maison Salvan

De demain au 2 février, la Maison Salvan Art et Science accueille le duo Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt. En mêlant leurs démarches ces deux artistes ont travaillé ensemble sur l'idée de l'invisible en n'hésitant pas à mêler fiction et réalité.Voyage fantasmagorique
Scenocosme joue sur une iconographie et des représentations symboliques à l'aide de formes et de couleurs imaginaires. Proposant ainsi un véritable laboratoire de curiosités, comme des hybridations végétales et numériques, des créatures « nanomondesques » souvenirs d'un voyage au cœur de l'imaginaire. Les artistes ont désiré reconstituer un paysage invisible, un voyage « fantasmagorique » et poétique au cœur d'une faune et d'une flore « nanofantastique ». Et offrent la preuve que les essences de rêve et de poésie peuvent trouver leurs origines dans une savante distillation de technologie numérique..

La Dépèche
Labège, T.T. -10/01/2008

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Artigues-près-Bordeaux - Deux artistes proposeront cette semaine une exposition atypique où les spectateurs déambulent dans des espaces numériques

Une forêt virtuelle et magique

Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt, deux artistes numériques, sont à l'origine de l'exposition Alsos* promenade forestière virtuelle et magique Mise au point en juillet 2006 lors d'une résidence d'artistes « fées d'hiver » dans les Alpes, la manifestation a voyagé en France, mais aussi en Italie.
Elle sera cette semaine à Artigues-près-Bordeaux, puis à Saint-Médard-en Jalles au Carré des Jalles.

Muni d'une lampe de poche, le spectateur est invité à aller se perdre dans une forêt noire, peut être celle des contes de Perrault ou de Grimm ! Dans l'obscurité apparaissent des troncs blancs, qui révèlent un espace onirique autant que poétique. Dans cette déambulation, il faut éclairer les fleurs de la forêt, et là surgissent des sons : à chaque fleur sa sonorité, le spectateur devient chef d'orchestre. Baguette de fée à la main, il est possible de créer ses propres morceaux


Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt, les créateurs de l'exposition Alsos* - Photo M-F J

Ici les nouvelles technologies servent la créativité et la création, sans faire de démonstration tapageuse. « Nous utilisons effectivement les technologies, mais le but n'est pas là » expliquent Grégory et Anaïs. « Les sonorités sont déclinables et mariables à l'infini avec une part de découverte autant pour le spectateur que pour les créateurs. De plus, notre scénographie évolue en fonction de l'espace. La première fois que nous l'avons présentée, c'était dans des caves voûtées en sous-sol d'un vieux chalet en ruines. C'était la nuit, et le dédale était impressionnant! »

Petit historique du rapprochement entre l'art et les données numériques

Les premières représentations graphiques de données numériques datent du début des années 50. Quelques années plus tard, des compositeurs se saisissent des technologies du numérique pour explorer la composition musicale assistée par ordinateur. En 1965, Ted Nelson invente les notions d'hypertexte et d'hypermédia, alors qu'en 1969 d'autres chercheurs de l'armée américaine posent les bases d'Internet !
Dès les années 70, des artistes intègrent déjà les nouvelles technologies dans leur pratique artistique. Mais il faut attendre les années 80 pour que les institutions muséales françaises portent un regard sur le rapprochement des arts et des technologies. Mais depuis lors, ces mêmes institutions semblent peu préoccupées par cette problématique, invoquant des difficultés de conservation des oeuvres. Depuis près d'une quinzaine d'années, c'est donc au sein de festivals que le public a pu découvrir les travaux d'artistes numériques.

Cette interaction sonore prévisible est une marque des nouveaux arts numériques, carrefour des arts, des sciences et des technologies, qui créent de nouvelles formes de communication entre artiste et « spectateur ». Le public se laisse guider au milieu de créations délirantes, telles des chaises et tables intelligentes, une articulation de bras et des jambes sur une valse de Strauss, le pixel blanc qui vit sa vie, le détournement de Google, les lapins nabaztag, ou le kolkhoz.

Sud Ouest
Marie-Françoise Jay - 17/09/2007

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"Métamorphose éphémère"

Grégory Lasserre, Anaïs met den Ancxt, Giovanna Parpagiola présentent ce vendredi à la MJC des Carrés, Annecy-le-Vieux.
"Métamorphose éphémère" : une invitation à intégrer un songe, une création mêlant art numérique et danse interactive. La danse est pour ce spectacle une forme visuelle additionnelle, une matrice de métamorphoses, une goutte, une trace, une masse, une consistance qui évolue lentement au cours de la performance. Corps en mutation dans un microcosmos en perpétuel changement. Un module de tracking caméra permet de capter les gestes et mouvements du danseur.

Le Dauphiné Libéré
Annecy - 18/02/2008

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Itinéraire poétique et musical avec Alsos*

Exceptionnels Nicéphore Days Pas moins de 14 animations magnifiques ponctueront une semaine du 8 au 14 décembre, où vous en prendrez plein les yeux du début à la fin… Pour cette année 2006, les Nicéphore Days feront plonger au cœur des nouvelles technologies. Tous les domaines, que ce soit l’urbanisme, l’industrie ou encore le cinéma, seront atteints par ce spectaculaire événement.
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Dans le centre-ville, plus de six animations ont été préparées. L’une d’elle, Alsos*, est très impressionnante. Vous rentrerez dans l’impasse de l’ancienne prison dans un labyrinthe tout aussi fascinant qu’effrayant. Vous serez complètement déboussolé par l’ambiance si particulière qui y règne. Pourquoi ? tout simplement car vous déambulerez dans cet univers armé seulement d’une lampe torche. Des branchages apparaîtront alors, puis toute une forêt surgira, accompagnée de sons tous aussi déstabilisants les uns que les autres. Vous revivrez alors les fameux contes de votre enfance, lorsque les personnages principaux s’enfonçaient imprudemment dans un bois inconnu. Vous ressortirez par la cour du musée Niepce, remplis de rêves pour une longue période. Mais ce qui est énoncé ici n’est qu’une petite partie de ce qui vous attend à partir d’aujourd’hui. Alors venez vous promener dans les rues de Chalon à la découverte de ce nouveau visage que vous offrira la ville. Incontournable.

Le journal
Chalon sur Saône - 13/12/2006

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UN BOIS SACRÉ AUX RÉSERVOIRS
Le chant de fleurs

Jusqu'au 22 octobre, le centre d'exposition des Réservoirs présente Alsos* - "bois sacré" en grec - dans le cadre de l'exposition « L'art dans tous ses états».
Dans cette installation sonore et interactive, le spectateur pénètre dans une forêt reconstituée. Pas un de ses bois aménagés pour la promenade, non, un lieu d'enchevêtrements, avec branches basses, végétation touffue et, surtout, des fleurs luminescentes.
On baigne dans l'obscurité, dans un marais sonore, enveloppés de sons qui sont comme des odeurs d'un lieu qu'on ne connaîtrait pas. On a l'impression de les identifier, mais ils nous échappent.
« Le fond sonore est constitué en partie d'enregistrements réalisés de nuit, en forêt», explique Grégory Lasserre, le plasticien à l'origine du projet avec Anaïs met den Ancxt.

Muni de lampe-torche, le visiteur intervient directement sur l'installation.

Spectateur-acteur
Imaginé cet été, présenté à Limay pour la première fois, Alsos* est une belle illustration de ce que peut être l'art numérique. En effet, c'est toute une machinerie électronique, informatique, qui gère l'ambiance, et le rôle qu'y jouent les visiteurs : par le faisceau lumineux de petites lampes torche distribuées à l'entrée, ces derniers agissent sur les fleurs fluorescentes dispersées dans les branchages, perturbant ainsi cet équilibre de sons qui nappe cette forêt imaginaire et fantastique. L'univers «acousmatique» évolue en fonction des intensités lumineuses, des aléas des interventions des spectateurs.
Mais pour les deux plasticiens, la "machinerie" est mise au service de la magie, et rien n'est visible. On y reste de cinq minutes à un quart d'heure, on revient, et, à aucun moment, l'ambiance sonore n'est tout à fait la même. On ne ressort pas du « bois sacré» indifférent.

Le courrier de Mantes
T A - Limay - 04/10/2006

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Symphonie visuelle à la Médiathèque

Bienvenue dans la sphère, épicentre d'un voyage sonore et graphique étonnant / Scenocosme
C'est une expérience sensorielle captivante. D'ici samedi, laissez vous tenter par Sphèraléas. Nous avons essayé et nous avons aimé. Le visiteur guidé par des ronds phosphorescents au sol rentre dans une salle obscure. Au milieu, un dôme de toile blanche. A l'intérieur, un miroir hémisphérique symbolise le foyer comme le feu jadis des tipis indiens. L'expérience démarre. Des sons et des images aux couleurs pastel comme par enchantement se reverberent sur le toit arrondi. cette installation est une création artistique de Scenocosme, qui plante sa yourte éphémère un peu partout en France depuis trois ans. Cette invitation au rêve caresse la part sensible en chacun de nous. Une parenthèse poétique entre art contemporain et happening.

le Progrès
Saint Etienne - 09/11/2007

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Atelier multimédia pour les élèves de l'École des beaux-arts

Immersion totale dans le monde captivant du son

Poser un micro sur la tête de son voisin et lui demander de se gratter le cuir chevelu, quelle drôle d'idée! Mais pas aussi saugrenue que cela finalement, puisque, à l'instar des frottements de mains et de feuilles mortes, grincement de porte, craquement d'allumettes et autre ronronnement de machine à café, chaque son a fait l'objet d'un enregistrement en bonne et due forme, qui viendra s'ajouter, dans le logiciel de l'ordinateur, à d'autres tonalités du quotidien auxquelles nul ne porte trop attention. Et bien malin celui qui sera capable d'en deviner la provenance sur la bande sonore que les visiteurs pourront entendre au centre culturel lors de "SphèrAléas".


Les élèves des Beaux-arts ont réalisé une heure trente d'enregistrements insolites.
Le résultat de cette expérience sera présenté dans quelques jours . Photos J.P.



Les élèves, encadrés par Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt, vont à présent transférer les prises sonores dans l'ordinateur. Photos J.P.

Travail multimédia
Hier, le centre culturel accueillait un groupe de 17 élèves en classe de PEAS (préparation aux écoles d'arts supérieurs) aux beaux-arts.
"Il s'agit d'un travail multimédia d'enregistrement, de coupes de musique, de travail sur le son et sur différents univers sonores" explique leur professeur, Alain Reymond. Un matériel que nous exploiterons à l'atelier"
À noter la volonté des Beaux-arts de s'ouvrir aux propositions de l'Espace culturel multimédia du centre culturel, représenté hier par l'une de ses animatrices, Cécile Magasson.

La Provence
Digne-les-Bains - Marie-France Bayetti - 02/10/2007

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Centre culturel Bellegarde

L'homme, l'image et le son


Le nouveau centre culturel Bellegarde; dédié aux technologies nouvelles de création, propose d'expérimenter la création en s'y plongeant entièrement. Pour cela une installation en forme de demi-sphère, SphèrAléas, offre un espace dans lequel le spectateur peut entrer. A l'intérieur, l'image et le son sont mis en jeu. Les parois de la sphère font office d'écran, tandis que le son est diffusé dans cet espace et se «matérialise» par les images en 3D. Qui crée ? Le public lui-même en manipulant, juxtaposant ou superposant des formes lumineuses «audibles», instables et réactives. Des ateliers sont organisé pour le public qui est invité à créer un univers imaginaire à travers la captation de l'image ou du son.

Toulouse Culture
Mai 2006

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Le NAME Festival

Pour sa deuxième édition, le festival Nord Art Musique Electronique (qui, après Lille et Maubeuge, se poursuit à Dunkerque les 6 et 20 octobre) a reconduit la formule gagnante de l'année dernière, toujours sous la direction artistique de la plasticienne Fanny Bouyagui et de son association roubaisienne Art Point M. Soit, pour l'essentiel, un mélange de musique et d'oeuvres multimédia sur les trois niveaux du Tri Postal, à côté de la gare de Lille-Flandres, lieu dévolu aux expositions et à la création contemporaine depuis l'opération Lille 2004. II était conseillé d'arriver dès 20 h pour jouir tranquillement des installations, alors que les premiers DJ de la soirée mixaient devant un dance-floor quasi désert. On a particulièrement aimé la SphèrAléas. une demi sphère sous laquelle les visiteurs pouvaient créer un univers fascinant et poétique à partir de boucles sonores et d'éléments visuels projetés sur la paroi intérieure du dôme. Dans un genre nettement plus bricolo, une bande de Finlandais givrés créaient une sorte de musique concrète en bidouiilllant des appareils obsolètes (magnéto à cassettes. téléphone à cadran...) et invitaient les festivaliers à participer.

La partie musicale était comme il se doit dominée par les OJ-sets (Luciano, Superpitcher, Ricardo Villalobos...), accompagnés de mixes vidéo inventifs. Mais le live n'avait pas été oublié, avec, outre Ellen Allien (aux platines l'année précédente), l'imprévisible Herbert en meneur de revue soul, la perverse Sirfunk tordu des Londoniens de Spektrum. Le concert le plus impressionnant restera celui de The Rapture. sous une chaleur tropicale et avec un volume sonore à vriller les tympans les plus endurcis. Preuve ultime qu'une formation guitarebasse-batterie (et saxo) a tout à fait sa place dans un festival majoritairement electro.


Les Inrockuptibles
Vincent Arquillière - numéro 566 - 03/10/2006

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Le NAME Festival

…N.A.M.E., festival musical électronique dont la 2e édition est organisée jusqu'au 20 octobre à Lille, Maubeuge et Dunkerque, équilibre le rapport de force entre son et image autour d'une programmation musicale riche. Mais comment présenter des oeuvres visuelles, souvent complexes, à un public attiré d'abord par un plateau musical pléthorique ?
…Ce défi séduit cette année une dizaine d'artistes du monde entier. Au deuxième étage du Tri Postal, près de la gare de Lille Flandres, Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt accueillent les visiteurs dans leur dôme translucide, "instrument de musique collectif". C'est la première fois qu'ils présentent SphèrAléas dans ces conditions festives. Assis en rond autour d'une bulle miroir, les spectateurs doivent construire un dialogue musical à partir d'une palette de sons et d'images générées par un logiciel. Une élaboration qui demande écoute et patience au public, pédagogie aux artistes. "Les conditions sont plus difficiles qu'en galerie, dit Anaïs met den Ancxt, mais les gens ont le sentiment de s'être reposés de la frénésie extérieure."
…L'interactivité est le point commun des installations.


Le Monde
Lille envoyée spéciale - 22/09/06

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Installation. Un espace interactif investi Bellegarde. A voir et écouter.
SphérAléas, une création onirique


Un voyage intersidéral dans un univers constellé d'images et de sons. Photo DDM, Xavier de Fenoyl.

…Plonger le temps qu’on désire sous une immense bulle au ciel de nuit. Lové dans cette sphère blanche, on lève les yeux sur ce ciel de toile pour regarder défiler des éléments floraux ou aquatiques. C’est selon. L’en­semble accompagné d’une musique semblant venir de très loin. Nom de ce lieu inattendu: SphèrAléas. Une appellation complexe pour une installation proposée durant quelques jours au centre culturel Bellegarde. Une réalisation venue d’une autre planète conçue par Grégory Lasserre, créateur de 29 ans, concepteur d’œuvres multimédias, d’installations interactives, de visuels de spectacles et tant d’autres choses. « C’est une scénographie participative, remarque Grégory Lasserre. Elle invite le public à son élaboration par l’invention d’un espace sonore».

Assis en cercle, le visiteur appuie sur l’un des capteurs sensoriels, au sol. À ce moment, une composition en 3D apparaît entre images et sons. Fleurs des champs, poissons, figures sphériques...Autant d’éléments dansant sur ce ciel de nuit où la création sonore prend toute sa dimension. « L’image est un repère, précise Grégory Lasserre. La note reste le coeur de cette installation où l’imaginaire de chacun prend toute sa force ». Un projet longtemps mûri par ce talentueux créateur. Inspiré par des précurseurs de la musique répétitive comme La Monte Young, Grégory Lasserre concrétise là une symbolique des temps anciens. Le dôme, la bulle, l’endroit clos, presque fœtal dans lequel on se sent protégé où l’énergie circule intensément. En s’invitant dans SphèrAléas, le visiteur peut aussi participer à son évolution musicale. Réinventer des espaces sonores comme des tintements de cloches tibétaines, par exemple.

Cette installation créé il y a un an et déjà présenté dans de nombreux festivals numériques, est mis en scène pour la première fois à Toulouse. « Le spectateur a sa place dans ce dispositif; il devient à part entière un manipulateur d’images et de sons », poursuit le concepteur. En immersion totale dans cette bulle irréaliste et captivante; on se prend à penser que le monde tourne autrement. Entre musiques et sons venus d’ailleurs, l’espace se créé alors, selon la sensibilité de chacun, d’univers oniriques inconnus.

La Dépèche
Silvana Grasso - Toulouse - 30/05/2006

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PÉRÉGRINATION ONIRIQUE
Installation artistique sensorielle


Créer des constellations de formes visibles, de boucles sonores vrillées, d'éléments vibratoires lumineux... si ce week-end, vous avez décidé de faire "pas-comme-tout-le-monde", alors c'est à la MJC Espace M. Achard (Sainte-Foy-les-Lyon qu'il faut aller. L’installation tridimensionnelle visuelle, sonore et interactive de SphèrAléas vous projettera dans un espace immersif et évolutif où les perceptions sensitives sont amplifiées jusqu'à faire résonner une multitude de mondes métaphoriques imprévus.

Lyon Capital
Guillaume Lamy - 21/03/2006

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Expositions : écouter, voir, toucher

Dans le cadre des rencontres de l'enfance de l'art, deux expositions ont proposé aux visiteurs de s'immerger dans des univers sonores et tactiles totalement diffèrents. Après les îles sonores, changement d'ambiance à l'Hôtel de ville avec SphèrAléasGrégory Lasserre, créateur du concept, accueillait les spectateurs acteurs dans une pièce plongée dans l'obscurité totale, avant de les guider à l'intèrieur d'une grande structure sphèrique.
A l'intérieur, chacun s'assied ou s'allonge autour d'une bulle dôme entourée de ronds rouges posés au sol contenant des capteurs numériques qui vont permettre à tous de participer à une performance sonore et visuelle. En appuyant sur un de ces ronds, on lance la projection d'une image et d'un son qui tournent en boucle sur le plafond. Selon son emplacement le son devient aigu ou grave.
Un chef d'orchestre muni d'une souris peut accélérer le mouvement des formes, en supprimer ou en rajouter. Différents univers sont à explorer: les insectes, la mer, les billes...
Une expérience communautaire où le public crée une multitude de mondes métaphoriques en manipulant des formes lumineuses et audibles.

Le Dauphiné Libéré
Festival L'enfance de l'art - 17/02/2006

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Hypnotique aventure créative au Pôle Lardy…

Le Pôle Lardy est décidément le théâtre incessant d’événements extrêmement variés ! Ainsi, le festival de la Zoreille - qui sème, une semaine durant, l’effervescence culturelle sur l’ensemble du Département - a invité le public à s’associer à une expérience de création visuelle et sonore extrêmement envoûtante…

La rencontre de deux artistes.
Cette dernière se matérialise par SphèrAléas, une « installation » visuelle et sonore, qui prend la forme d’un immense dôme cotonneux et douillet…
Cet espace sphérique de 5 mètres de diamètre convie sous son toit de coton un public intrigué à prendre part à une création à la fois visuelle et sonore. Grégory , son créateur, le souligne : « c’est une création particulière qui se nourrit de temps de rencontres. Il faut la vivre, se laisser aller à la rêverie… »

Un espace ludique et aléatoire
Et c’est chaque jour un public plus large intrigué d’abord, conquis ensuite bien au-delà des seuls étudiants ou personnels du Pôle Universitaire qui a franchi le seuil de cette « bulle membraneuse » ! Souvenez vous de ces petites lanternes qui réfléchissaient sur les murs de votre chambre d’enfant des figures colorées et rassurantes… C’est la même expérience que « le spectateur » revit des années après assis en tailleur, intégré à « une sympathique communauté » assise autour d’une sphère métallique baptisée « le foyer » diffusant sons et lumières…

Acteur plus que spectateur…
Le terme « spectateur » n’a plus rien de fondé, car le dispositif est interactif et met en relation les membres d’une petite communauté constituée le temps d’une création… Constellation de sons et images recréant, selon les inspirations, des ambiances aquatiques, des univers propres aux papillons, ou des atmosphères tibétaines…

Un ordinateur n’est pas qu’un outil froid
… Et en effet ! Nous sommes bien loin d’une relation solitaire à un écran quelque interactif qu’il puisse être. La technique s’efface, une forme de lien bien plus que social se crée, le « jeu créatif » établit ses propres règles …

Bienvenue au contact des « arts numériques »…
Deux années de travail ont été nécessaires à Grégory pour donner corps à ce projet … Des démarches difficiles pour en boucler le financement…mais des participations déjà actives à de multiples festivals en France et en Europe.

Nos deux artistes numériques se plaisent déjà à dessiner les contours de leur future « installation » en souhaitant vivement qu’elle puisse être montée à nouveau au Pôle Lardy, car, d’après leurs confidences, nul lieu ne leur a offert autant de qualités à la fois acoustiques et spatiales.

La Montagne Groupe Centre France
Marie Bornard - 27/11/ 2005