Articles de presse : installation SphèrAléas
scenocosme - www.scenocosme.com

 

 

Symphonie visuelle à la Médiathèque

C'est une expérience sensorielle captivante. D'ici samedi, laissez vous tenter par Sphèraléas. Nous avons essayé et nous avons aimé. Le visiteur guidé par des feutres phosphorescents au sol rentre dans une salle obscure. Au milieu, un igloo de toile blanche. A l'intérieur, un miroir hémisphérique symbolise le foyer comme le feu jadis des tipis indiens. L'expérience démarre. Des sons et des images aux couleurs pastel comme par enchantement se reverberent sur le toit arrondi. L'animation est une création artistique de l'association Scenocosme, qui plante sa yourte éphémère un peu partout en France depuis trois ans. Entièrement numérique, cette invitation au rêve caresse la part sensible en chacun de nous. Une parenthèse poétique entre art contemporain et happening.
> Note : A découvrir à la Médiathèque municipale de Tarentaize 20-24, rue Jo-Gouttebarge.


Bienvenue dans l'igloo, épicentre d'un voyage sonore et graphique étonnant / scenocosme
le Progrès Saint Etienne
09/11/2007



A la Médiathèque
-de Camponac, la compagnie Scenocosme propose SphèrAléas

Un espace d'échange


Al'intérieur de la bulle dôme, les visiteurs sont en pleine interaction visuelle et sonore.


Jusqu'à demain, une demi sphère de 5 m de diamètre et de 2,20 m de haut, trône à la médiathèque et dans laquelle le public interagit en temps réel, sur un univers visuel et sonore-à 180°.
Il s'agit d'un dispositif évolutif et interactif mettant en jeu une relation entre l'homme, l'image et le son à l'aide d'outils numériques. Le visiteur peut être assis au sol ou allongé et s'évade dans un univers onirique où des formes visibles faites de boucle
sonores vrillées, d'éléments vibratoires lumineux. Un espace matriciel qui crée des interstices sonores et visuels propices à l'éveil des sensibilités.
Grégory Lasserre, concepteur avec Anaïs Met den Ancxct, commente : « Les images qui voyagent au dessus de nos têtes cristallisent le son accompagnant le public dans la performance. L'écoute est essentielle. Le son est différent, imaginaire. Les papillons volant au-dessus de nos têtes ne sont qu'un support visuel. On écoute le monde de l'eau, de la nature, la tempête. La puissance de l'eau qui déferle fait, passer des émotions et des émois. Une cloche, des sons métalliques, une boîte â musique, u
n tourbillon, tout cela invite à partager les vertiges de son imaginaire ».


Pessac
Michel Soulé-Limendoux
01/12/2006


FORMATION / Atelier multimédia pour les élèves de l'École des beaux-arts
Immersion totale dans le monde captivant du son

Poser un micro sur la tête de son voisin et lui demander de se gratter le cuir chevelu, quelle drôle d'idée! Mais pas aussi saugrenue que cela finalement, puisque, à l'instar des frottements de mains et de feuilles mortes, grincement de porte, craquement d'allumettes et autre ronronnement de machine à café, chaque son a fait l'objet d'un enregistrement en bonne et due forme, qui viendra s'ajouter, dans le logiciel de l'ordinateur, à d'autres tonalités du quotidien auxquelles nul ne porte trop attention. Et bien malin celui qui sera capable d'en deviner la provenance sur la bande sonore que les visiteurs pourront entendre, vendredi et samedi de 14 h à 20 h au centre culturel (page spectacle d'hier), lors de "SphèrAléas".


Les élèves des Beaux-arts ont réalisé une heure trente d'enregistrements insolites, entre sérieux et fou rires. Le résultat de cette expérience sera présenté dans quelques jours . PHOTOS J.P.


Les élèves, encadrés par Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt, vont à présent transférer les prises sonores dans l'ordinateur. PHOTOS J.P.

Travail multimédia
Hier, le centre culturel accueillait un groupe de 17 élèves en classe de PEAS (préparation aux écoles d'arts supérieurs) aux beaux-arts.
"Il s'agit d'un travail multimédia d'enregistrement, de coupes de musique, de travail sur le son et sur différents univers sonores" explique leur professeur, Alain Reymond. Un matériel que nous exploiterons à l'atelier"
À noter la volonté des Beaux-arts de s'ouvrir aux propositions de l'Espace culturel multimédia du centre culturel, représenté hier par l'une de ses animatrices, Cécile Magasson.
L'année prochaine, l'expérience devrait tourner autour de la danse et du dessin, voire de la photo numérique. En attendant, on nous promet pour ces deux jours une oeuvre poétique et facile d'accès. Entrée libre.

La provence
DIGNE – LES – BAINS
Marie-France Bayetti
02/10/2007



Centre culturel Bellegarde

L'homme, l'image et le son

le nouveau centre culturel Bellegarde; dédié aux technologies nouvelles de création, propose d'expérimenter la création en s'y plongeant entièrement. Pour cela une installation en forme de demi-sphère, SphèrAléas, offre un espace dans lequel le spectateur peut entrer.

A l'intérieur, l'image et le son sont mis en jeu. Les parois de la sphère font office d'écran, tandis que le son est diffusé dans cet espace et se «matérialise» par les images en 3D. Qui crée ? Le public lui-même en manipulant, juxtaposant ou superposant des formes lumineuses «audibles», instables et réactives.

Des ateliers sont organisé pour le public qui est invité à créer un univers imaginaire à travers la captation de l'image ou du son.

Du 29 Mai au 2 Juin, Centre culturel Bellegarde, 17, rue Bellegarde.

 


Mai 2006


ATERSHOW

Le NAME Festival

Du 21 au 23 septembre 2006 à Lille
Pour sa deuxième édition, le festival Nord Art Musique Electronique (qui, après Lille et Maubeuge, se poursuit à Dunkerque les 6 et 20 octobre) a reconduit la formule gagnante de l'année dernière, toujours sous la direction artistique de la plasticienne Fanny Bouyagui et de son association roubaisienne Art Point M. Soit, pour l'essentiel, un mélange de musique et d'oeuvres multimédia sur les trois niveaux du Tri Postal, à côté de la gare de Lille-Flandres, lieu dévolu aux expositions et à la création contemporaine depuis l'opération Lille 2004. II était conseillé d'arriver dès 20 h pour jouir tranquillement des installations, alors que les premiers DJ de la soirée mixaient devant un dance-floor quasi désert. On a particulièrement aimé la SphèrAléas. sorte d'igloo sous lequel les visiteurs pouvaient créer un univers fascinant et poétique à partir de boucles sonores et d'éléments visuels projetés sur la paroi intérieure du dôme.

Dans un genre nettement plus bricolo, une bande de Finlandais givrés créaient une sorte de musique concrète en bidouiilllant des appareils obsolètes (magnéto à cassettes. téléphone à cadran...) et invitaient les festivaliers à participer.

La partie musicale était comme il se doit dominée par les OJ-sets (Luciano, Superpitcher, Ricardo Villalobos...), accompagnés de mixes vidéo inventifs. Mais le live n'avait pas été oublié, avec, outre Ellen Allien (aux platines l'année précédente), l'imprévisible Herbert en meneur de revue soul, la perverse Sirfunk tordu des Londoniens de Spektrum. Le concert le plus impressionnant restera celui de The Rapture. sous une chaleur tropicale et avec un volume sonore à vriller les tympans les plus endurcis. Preuve ultime qu'une formation guitarebasse-batterie (et saxo) a tout à fait sa place dans un festival majoritairement electro.


Les Inrockuptibles
Vincent Arquillière

numéro 566 / 3 octobre 2006



Le casse-tête des images dans les fêtes électro

N.A.M.E., festival musical électronique dont la 2e édition est organisée jusqu'au 20 octobre à Lille, Maubeuge et Dunkerque, équilibre le rapport de force entre son et image autour d'une programmation musicale riche (The Rapture, Troy Pierce, Luciano, Dominik Eulberg...). Mais comment présenter des oeuvres visuelles, souvent complexes, à un public attiré d'abord par un plateau musical pléthorique ?

Ce défi séduit cette année une dizaine d'artistes du monde entier. Au deuxième étage du Tri Postal, près de la gare de Lille Flandres, Grégory Lasserre et Anaïs Met den Ancxt accueillent les visiteurs dans leur dôme translucide, "instrument de musique collectif". C'est la première fois qu'ils présentent SphèrAléas dans ces conditions festives. Assis en rond autour d'une bulle miroir, les spectateurs doivent construire un dialogue musical à partir d'une palette de sons et d'images générées par un logiciel. Une élaboration qui demande écoute et patience au public, pédagogie aux artistes. "Les conditions sont plus difficiles qu'en galerie, dit Anaïs Met den Ancxt, mais les gens ont le sentiment de s'être reposés de la frénésie extérieure."

L'interactivité est le point commun des installations. Une manière de retenir le passant.


22/09/06
Lille envoyée spéciale


 


Un voyage intersidéral dans un univers constellé d'images et de sons. Photo DDM, Xavier de Fenoyl.

Installation. Un espace interactif investi Bellegarde. A voir et écouter.

SphérAléas, une création onirique

Plonger le temps qu'on désire sous une immense bulle au ciel de nuit. Lové dans cette sphère blanche, on lève les yeux sur ce ciel de toile pour regarder défiler des éléments floraux ou aquatiques. C'est selon. L'en­semble accompagné d'une mu­sique semblant venir de très loin. Nom de ce lieu inattendu: SphèrAléas. Une appellation complexe pour une installation proposée durant quelques jours au centre culturel Bellegarde. Une réalisation venue d'une au­tre planète conçue par Grégory Lasserre, créateur de 29 ans, con­cepteur d’œuvres multimédias, d'installations interactives, de vi­suels de spectacles et tant d'au­tres choses. « C'est une scénographie participative, remarque Grégory Lasserre. Elle invite le public à son élaboration par l'invention d'un espace Sonore».

Assis en cercle, le visiteur appuie sur l'un des capteurs sensoriels, au sol. À ce moment, une com­position en 3 D apparaît entre images et sons. Fleurs des champs, poissons, figures sphé­riques...Autant d'éléments dan­sant sur ce ciel de nuit où la créa­tion sonore prend toute sa di­mension. « L'image est un repère, précise Grégory Lasserre. La note reste le coeur de cette installation où l'imaginaire de chacun prend toute sa force ».

Un projet longtemps mûri par ce talentueux créateur. Inspiré par des précurseurs de la musique ré­pétitive comme La Monte Young, Grégory Lasserre concrétise là une symbolique des temps anciens. « Le dôme, la bulle, l'endroit clos, presque fœtal dans lequel on se sent protégé où l'éner­gie circule intensément, a été grandement installé au coeur des années 70 ».

En s'invitant dans SphèrAléas, le visiteur peut aussi participer à son évolution musicale. Réinventer des espaces sonores comme des tintements de clo­ches tibétaines, par exemple.


Plus grande installation pour le moment de Grégory Lasserre, ce tipi créé il y a un an et déjà pré­senté dans de nombreux festivals numériques, est mis en scène pour la première fois à Toulouse. « Le spectateur a sa place dans ce dispositif; il devient à part entière un manipulateur d'images et de sons », poursuit le concepteur.

En immersion totale dans cette bulle irréaliste et captivante; on se prend à penser que le monde tourne autrement. Entre musi­ques et sons venus d'ailleurs, l'es­pace se créé alors, selon la sensi­bilité de chacun, d'univers oni­riques et ludiques inconnus.

Silvana Grasso



Toulouse
Mardi 30 Mai 2006

Programme :

Cette installation est proposée au public tous les jours jusqu'à vendredi entre 9h et 19h au Centre Culturel Bellegarde,17 rue de Bellegarde.
Le 30 mai et 1er juin, des ateliers sont mis en place. La création d'un univers imaginaire à travers des ateliers de captation, (photo numérique et prise de son). Jeudi 1er juin à 19 h, rencontre avec Grégory Lasserre et conférence sur le thème,"place du spectateur dans le dispositif". site: www.spheraleas.com


PÉRÉGRINATION ONIRIQUE

Installation artistique sensorielle

Créer des constellations de formes visibles, de boucles sonores vrillées, d'éléments vibratoires lumineux... si ce week-end, vous avez décidé de faire "pas-comme-tout-le-monde", alors c'est à la MJC Espace M. Achard (Sainte-Foy-les-Lyoy qu'il faut aller. L’installation tridimensionnelle visuelle, sonore et interactive de SphèrAléas vous projettera dans un espace immersif et évolutif où les perceptions sensitives sont amplifiées jusqu'à faire résonner une multitude de mondes métaphoriques imprévus.

SphèrAléas. MJC Espace A. Achard. 112, avenue ML Foch. Saint-Foy-les-Lyon.
Vendredi de 9h à 12h et de 14h à 19h. Samedi de 12h à 20h. Entrée gratuite.


21 Mars 2006
Guillaume Lamy


Concerts, installations,vidéos/danse, dub world(!) DJs et VJs sets, débats, clip'n'remix: tel est le copieux menu de l’édition 2006 du TILTFESTIVAL, Ia quatrième du nom, qui se déroulera fin avril/début mai à Perpignan. Parmi les artistes invités, on note Grégory Lasserre, l’incontournable collectif de vidéastes Addictive TV, Konic THR, Metronomic, les toujours excellents Art Point M emme­nés par Fanny Bouyagui... En musique, il faudra compter sur YOSh, DJ Mary-Line, MissiIl, Birdy Nam Nam...

Tilt Festival, du 26 avril au 6 mai à Perpignan. Infos : www.tilt-festival.org


Mars/Avril 2006


Expositions :

écouter, voir, toucher





Dans le cadre des rencontres de l'enfance de l'art, deux expositions ont proposé aux visiteurs de s'immerger dans des univers sonores et tactiles totalement diffèrents.

Après les îles sonores, changement d'ambiance à l'Hôtel de ville avec SphèrAléasGrégory Lasserre, créateur du concept, accueillait les spectateurs acteurs dans une pièce plongée dans l'obscurité to­tale, avant de les guider à l'intèrieur d'une grande structure
sphèrique.

A l'intérieur, chacun s'assied ou s'allonge autour d'une bulle dôme entourée de ronds rouges posés au sol contenant des capteurs numériques

qui vont permettre à tous de participer à une performance sonore et visuelle.

En appuyant sur un de ces ronds, on lance la projection d'une image et d'un son qui tournent en boucle sur le plafond. Selon son emplace­ment le son devient aigu ou grave.
Un chef d'orchestre muni d'une souris peut accélérer le mouvement des formes, en supprimer ou en rajouter. Différents univers sont à explorer: les insectes, la mer, les billes...

Une expérience communautaire où le public crée une multitude de mondes métaphoriques en mani­pulant des formes lumineuses et audibles.



17/02/2006
Festival L'enfance de l'art


Hypnotique aventure créative au Pôle Lardy…

Le Pôle Lardy est décidément le théâtre incessant d’événements extrêmement variés ! Ainsi, le festival de la Zoreille - qui sème, une semaine durant, l’effervescence culturelle sur l’ensemble du Département - a invité le public à s’associer à une expérience de création visuelle et sonore extrêmement envoûtante…

 

La rencontre de deux artistes

Marc Blieux de l’association moulinoise Aire qui œuvre au développement d’une création artistique contemporaine originale en Allier et Grégory Lasserre, graphiste plasticien lyonnais se sont rencontrés il y a quelques mois… et ce fut une belle rencontre ! Cette dernière se matérialise par une « installation » visuelle et sonore, qui prend la forme d’un immense dôme cotonneux et douillet…

 

Tipis, yourtes, ou igloos…

Inspiré des tipis, des yourtes ou des igloos, cet espace sphérique de 5 mètres de diamètre convie sous son toit de coton un public – intrigué - à prendre part à une création à la fois visuelle et sonore. Grégory , son créateur, le souligne : « c’est une création particulière qui se nourrit de rencontres, elle est difficile à décrire sur papier, difficile à filmer, difficile à photographier. Il faut la vivre, se laisser aller à la rêverie, et prendre la main, en exerçant une petite pression sur une petite pastille… »


Un espace ludique et aléatoire

Et c’est chaque jour un public plus large – intrigué d’abord, conquis ensuite – bien au-delà des seuls étudiants ou personnels du Pôle Universitaire– qui a franchi le seuil de cette « bulle membraneuse » ! Souvenez vous de ces petites lanternes qui réfléchissaient sur les murs de votre chambre d’enfant des figures colorées et rassurantes… C’est la même expérience que « le spectateur » revit des années après – assis en tailleur, intégré à « une sympathique communauté » assise autour d’une sphère métallique – baptisée « le foyer » - diffusant sons et lumières…

 

Acteur plus que spectateur…

Le terme « spectateur » n’a plus rien de fondé, car le dispositif est interactif et met en relation les membres d’une petite communauté constituée le temps d’une création… Constellation de sons et images recréant, selon les inspirations, des ambiances aquatiques, des univers propres aux papillons, ou des atmosphères tibétaines…

 

Un ordinateur n’est pas qu’un outil froid

Et en effet ! Nous sommes bien loin d’une relation solitaire à un écran – quelque interactif qu’il puisse être. La technique s’efface, une forme de lien bien plus que social se crée, le « jeu créatif » établit ses propres règles … Un formidable jeu de société pour les enfants – dont nombreux se verraient implanter ce dôme au salon ou au jardin !

Bienvenue au contact des « arts numériques »…

Marc et Grégory se font donc les brillants ambassadeurs « des arts numériques » - une discipline artistique en émergence, encore mal reconnue et difficile à rendre accessible au public…Deux années de travail ont été nécessaires à Grégory pour donner corps à son projet … Des démarches difficiles pour en boucler le financement…mais des participations déjà actives à de multiples festivals en France, en Europe et en Amérique Latine.

 

Nos deux artistes numériques se plaisent déjà à dessiner les contours de leur future « installation » - en souhaitant vivement qu’elle puisse être montée à nouveau au Pôle Lardy, car, d’après leurs confidences, nul lieu ne leur a offert autant de qualités à la fois acoustiques et spatiales.




Marie BORNARD
Le 27 novembre 2005
Groupe Centre France
LA MONTAGNE

 




LETTRE D'INFORMATION DES PÔLES RÉGIONAUX D'ÉDUCATION ARTISTIQUE ET DE FORMATION AU CINÉMA ET À L'AUDIOVISUEL

la lettre des pôles

Expériences

l'essor des ateliers multimédias artistiques

Depuis la création du programme Espaces Culture Multimédia par le ministère de la Culture en 1997, les ateliers multimédias ouverts au public scolaire ou adulte n'ont cessé de se multiplier.

Ce foisonnement pouvant nuire à la visibilité des ateliers proposés, voire à la définition du "multimédia" comme discipline ou activité, une liste de diffusion a été créée en mai 2004, pré­cédée en 2003 d'un portail thématique sur le site du ministère de la Culture. Gérald Elbaze, directeur de Médias-cité , centre de ressources pour les usages du multimédia à Saint-Médard­-en-Jalles (33), a également impulsé fin 2004 un espace de veille (ArtLabo) sur les pratiques artistiques et les technologies qui leur sont associées, et met la dernière main à une base de données d'ateliers multimédias qui sera fort utile aux enseignants et aux collectivités.

L'élaboration progressive d'un réseau d'ateliers via cette base de données devrait permettre de discerner l'usage multimédia "utilitaire" (initia­tion aux TIC) de ses visées créatives, et de cla­rifier la typologie de ces ateliers. En effet, sous la même dénomination, certains, littéraires, portent sur la création de textes en ligne carac­térisés par des dispositifs d'interactivité qui les distinguent radicalement des textes-papier ; d'autres, dans le prolongement d'ateliers vidéo, sont orientés vers les arts visuels, combinant l'ordinateur à des périphériques (scanner ou appareil photo) ; d'autres encore proposent d'initier à la musique assistée par ordinateur.

Exemple probant d'implication des publics dans la création multimédia, le dispositif SphèrAléas,

initié par l'artiste Grégory Lasserre, a reçu le soutien de Médias-cité et une aide du Dispositif pour la création multimé­dia du CNC (DICREAM). SphèrAléas est une structure demi-sphérique munie d'un dispositif évolutif et interactif qui, selon les termes de l'artiste, « mettent enjeu une relation entre l'homme, l'image et le son » et permettent de créer, de modifier, d'observer et de manipuler des objets 3D en mouvement que chaque utili­sateur s'approprie. Ce dispositif peut ainsi fonctionner comme une matrice d'ateliers mul­timédias, puisque son principe même est de confronter le regard de l'artiste invité avec celui des membres d'une communauté. Des ateliers de captation (photo numérique et prise de son) puis de traitement visuel et sonore en partena­riat avec les lieux d'accueil sont actuellement en préparation.

D'autres types d'ateliers sont apparus à la jonc­tion du multimédia et de l'éducation au cinéma, notamment dans les ECM liés à des pôles régio­naux. À l'ECM Kawenga de Montpellier, par exemple, une passerelle a été imaginée entre la salle de cinéma et l'écran d'ordinateur. En s'ap­puyant sur les dispositifs du CNC (Collège au cinéma) et en continuité avec les traditionnels ateliers d'analyse filmique, l'ECM propose des ateliers de sensibilisation au numérique, accompagnés par des artistes multimédias: les élèves sont invités à mettre en ligne des cri­tiques, à créer des affiches ou encore à tra­vailler sur des musiques de films.

La mise en réseau des ateliers devrait privilé­gier la spécificité qui fait tout le prix de l'initia­tion au multimédia : qu'elle accompagne une expression personnelle individuelle ou contri­bue à la création de projets collectifs, la mani­pulation créative des outils liés aux nouvelles technologies fait sortir le public d'une position passive de "consommateur" d'images.

La lettre des pôles
Charlotte Garson
Mai 2005